Depuis quelques mois, une nouvelle forme d'arnaque se propage sur les réseaux sociaux, et vous l'avez peut-être déjà vu passer sur Facebook ou Twitter. De fausses interviews de célébrités, d'articles sensationnalistes ou de publicités usurpant l'identité de médias réputés.
Fausses déclarations de personnalités : le nouvel attrape-nigaud des arnaqueurs
Des personnalités aussi variées que Vincent Cassel, Francis Cabrel, Cyril Lignac, Élise Lucet et Jamel Debbouze ont été utilisées dans des stratagèmes pour le moins douteux. Un exemple frappant est celui de Jamel Debbouze, où une photo trafiquée le représentant menotté par la police, supposément pour une erreur ayant compromis sa carrière. La vidéo est diffusée sur Twitter (X) ou encore Facebook, avec un montage grossier et accompagnée d'un faux article du journal Le Monde, affirmant que Debbouze avait révélé une astuce d'enrichissement facile lors de son passage à l'émission Quotidien. Une manipulation habile, mais totalement fictive.
Le scam @EliseLucet est apparemment désormais décliné en scam Jamel Debbouze, avec utilisation frauduleuse du logo @lemondefr . Même concept de faux article, fausse interview, incitation à acheter de la cr*pto.
— Benoît (@_batou_) March 11, 2024
Dites @Support quand allez-vous agir ? pic.twitter.com/iuhDK46ypS
Sous des apparences légitimes, ces publications visent à promouvoir des sites d'investissement en ligne et des cryptomonnaies, attirant ainsi les internautes dans un piège sournois.
Ces pratiques frauduleuses ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat d'une véritable industrie de l'arnaque qui sévit depuis un certain temps déjà sur les réseaux sociaux, principalement. Alexandre Alaphilippe, directeur exécutif de l'ONG EU DisinfoLab, met en lumière les mécanismes sophistiqués utilisés pour tromper les utilisateurs, notamment à travers des contrefaçons de marques et de fausses déclarations de célébrités.
Les réseaux sociaux, en particulier X (anciennement Twitter), sont devenus le terrain de jeu favori de ces escroqueries. Les publicités sponsorisées qui inondent les fils d'actualité, insérées discrètement entre des tweets ordinaires, sont le piège idéal. Les conséquences de ces pratiques sont alarmantes, non seulement pour les utilisateurs qui risquent de perdre de l'argent, mais aussi pour l'intégrité des plateformes elles-mêmes, même si le patron de X ne semble pas porter beaucoup d'importance à l'image de son réseau.
Quelles sont les conséquences ?
Face à cette prolifération de contenus trompeurs, certaines personnalités, telles qu'Élise Lucet, ont réagi en alertant leurs abonnés sur ces arnaques. Le groupe Le Mondea également exprimé son intention de poursuivre en justice les auteurs de ces contenus frauduleux pour usurpation d'identité numérique et contrefaçon de marque.
Malgré les plaintes et les réactions, la modération des réseaux sociaux semble toujours insuffisante. Les plateformes comme X ou Facebook ne sont pas nées de la dernière pluie, et devraient agir si leur audience est en danger, surtout quand elle est plus âgée et moins au fait des dernières pratiques malhonnêtes.