Le constructeur automobile d’origine française Stellantis, maison mère de Citroën, Peugeot, Jeep, Chrysler ou Dodge, a provoqué un tollé la semaine dernière en licenciant 400 employés par appel vidéo.
Un stratagème pour un licenciement massif et impersonnel
Jeudi 23 mars, 400 employés de bureau de Stellantis aux États-Unis, travaillant dans les domaines de la technologie, des logiciels et de l'ingénierie, ont reçu un message les informant qu'ils devaient travailler à distance le lendemain pour assister à des "réunions opérationnelles importantes".
Le lendemain, lors de la réunion virtuelle, les employés ont appris la terrible nouvelle : ils étaient licenciés. Cette annonce brutale, sans aucune communication humaine directe, a laissé les employés choqués et amers.
L'utilisation d'une réunion vidéo pour annoncer des licenciements massifs a été largement condamnée. La méthode est perçue comme un manque de respect et de compassion envers les employés qui ont consacré du temps et de l'énergie à l'entreprise.
Un employé licencié, cité par la chaîne de télévision WJBK Fox , a qualifié la situation de "massacre" et a accusé Stellantis de privilégier la "rentabilité à tout prix".
“Un contexte économique difficile”
Stellantis a justifié ces licenciements par les "incertitudes sans précédent" et les "pressions concurrentielles accrues" qui affectent l'industrie automobile. Le groupe affirme que cette décision vise à "améliorer l'efficacité et optimiser la structure des coûts".
Le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, est connu pour ses méthodes de management strictes et son objectif de réduire les coûts de production. Il a déjà eu recours à des licenciements massifs dans le passé, notamment en Europe.
Ce n'est pas la première fois qu'une entreprise utilise des méthodes controversées pour annoncer des licenciements. En 2023, Goldman Sachs avait convoqué ses employés à des "réunions matinales" pour les informer de leur licenciement, tandis que chez Twitter, certains employés ont découvert leur licenciement en étant incapables de se connecter à leurs comptes professionnels.
Vers une évolution des pratiques ?
L'indignation suscitée par ce type de pratiques incite à réfléchir à une évolution des méthodes de licenciement. Le respect et la compassion envers les employés, même dans les moments difficiles, devraient toujours être la priorité.
La décision de Stellantis risque de ternir son image de marque et d'affecter la confiance de ses employés et clients. La question de l'éthique et de la responsabilité sociale des entreprises devient de plus en plus cruciale dans un monde en constante évolution.
Le licenciement de 400 employés par appel vidéo par Stellantis est assez choquant, ce qui soulève des questions importantes sur l'éthique des pratiques managériales. Il est nécessaire d'instaurer un dialogue social constructif pour trouver des solutions plus humaines et respectueuses face à des situations économiques difficiles. Le télétravail n’a pas pour but de pouvoir licencier avec froideurs des employés.