Les Américains poseront-ils de nouveau leurs pieds sur la Lune après le chinois ? Une réelle possibilité au vu de la vitesse à laquelle le programme spatial chinois se développe et parvient à des prouesses.
La Lune en ligne de mire pour la Chine
La Chine a récemment lancé son satellite relais Queqiao-2, marquant une nouvelle étape ambitieuse dans son programme lunaire. Ce lancement intervient alors que la course à la Lune s'intensifie entre les États-Unis et la Chine, chacun cherchant à établir sa domination dans l'exploration spatiale.
Queqiao-2, successeur plus performant de Queqiao lancé en 2018, jouera un rôle crucial dans les prochaines missions lunaires chinoises. Positionné sur une orbite lunaire très elliptique inclinée à 55 degrés, il permettra une communication continue entre les missions Chang'e et la Terre, un élément clé pour le bon déroulement des opérations à la surface de la Lune.
Mais que signifie ce lancement pour la course à la Lune ? Pourquoi la Chine pourrait-elle devancer les États-Unis et poser à nouveau des humains sur la Lune en premier ?
Un programme lunaire ambitieux
La Chine a fait de son programme spatial lunaire une priorité nationale. Avec des missions planifiées comme Chang'e-6 et Chang'e-7, la Chine vise à récolter des échantillons lunaires de la face cachée et du pôle sud lunaire, zones jusque-là inexplorées. Ces missions serviront également à tester des technologies cruciales pour l'établissement d'une base lunaire permanente dans les années 2030, ambition affichée par la Chine.
Un rythme soutenu face aux retards américains
Le programme spatial américain Artemis, qui vise à renvoyer des astronautes sur la Lune d'ici la fin de la décennie, connaît quant à lui des retards. Initialement prévu pour 2024, l'alunissage risque d'être repoussé à 2025 voir, bien plus tard. Ces retards s'expliquent par des défis techniques et des changements de priorités budgétaires.
En comparaison, la Chine semble maintenir un rythme soutenu. Le lancement de Queqiao-2 en est un exemple concret. Ce satellite relais sophistiqué offre plusieurs avantages :
- Une communication continue Terre-Lune : Queqiao-2 permettra aux missions Chang'e de rester en contact avec la Terre en permanence, un élément crucial pour la transmission des données scientifiques et le pilotage à distance des rovers lunaires.
- Un support polyvalent : Queqiao-2 n'est pas limité aux missions chinoises. Il a été conçu pour offrir potentiellement ses services de relais à d'autres missions lunaires internationales.
- Un tremplin pour la science lunaire : En plus de sa fonction de communication, Queqiao-2 embarque des instruments scientifiques qui contribueront à l'étude de la Lune, notamment par l'analyse de sa composition et de son environnement spatial.
Vers un alunissage chinois avant les Américains ?
L'avancée technologique chinoise combinée aux retards du programme Artemis américain place la Chine en position favorable pour réaliser un prochain alunissage habité. Si la date exacte reste à déterminer, la Chine pourrait bien devancer les États-Unis et marquer l'histoire en réalisant ce nouvel exploit spatial.
La course à la Lune ne se limite en revanche pas uniquement à la gloire nationale. L'exploration lunaire revêt des enjeux scientifiques et stratégiques importants. La Lune est une source potentielle de ressources précieuses comme l'eau et les métaux rares. Elle pourrait également servir de base pour des missions plus lointaines vers Mars et au-delà.
Le lancement de Queqiao-2 souligne l'ambition croissante de la Chine dans le domaine spatial. Reste à voir si les États-Unis pourront combler leur retard et relever le défi chinois. Une chose est sûre : la prochaine décennie s'annonce passionnante pour l'exploration lunaire.