Runescape fait partie des vieux de la vieille dans le monde du jeu vidéo. Un titre qui a plus de 20 ans et dont le créateur s'est séparé pour voguer vers des rivages plus lumineux. C'est ce que l'on peut croire avec son nouveau projet intitulé Brighter Shores, qui promet de lutter contre une plaie des MMORPG... en l'intégrant directement en jeu.
Brighter Shores, un nouveau MMORPG à contre-courant
Runescape est l’un des rares jeux de rôle en ligne massivement multijoueur (MMORPG) à être plus vieux que World of Warcraft et à être encore en vie. Ce dernier accueille sa mise à jour 10.2.6 aujourd’hui, intégrant une espèce de mode Battle Royale : une idée qui arrive bien trop tard pour prendre selon moi mais qui reste intéressante à expérimenter. C’est le créateur de Runescape, Adam Gower, qui essaie aussi de se moderniser, ou plutôt de vivre avec son temps. Il a annoncé bosser sur son nouveau MMORPG, Brighter Shores, pour faire une proposition à contre-courant des titres modernes. Une expérience décrite par lui-même comme plus douce et qu’il suggère moins chronophage.
Dans un entretien accordé à Gamesradar+, il appuie son propos en expliquant que certaines activités peuvent être automatisées. Certaines tâches, comme la récolte de matières premières, peuvent être considérées comme rébarbatives par certains. Dans Brighter Shores, le joueur ne sera pas obligé de les faire soi-même s’il n’en a pas envie.
Vous pouvez faire des choses dans le jeu, et vous pouvez rester assis, vous savez, à couper des arbres toute la journée si c'est ce que vous voulez. Mais vous pouvez aussi programmer votre personnage pour qu'il fasse des choses automatiquement. Ainsi, vous pouvez lui demander d'aller extraire des pierres pendant la nuit ou quelque chose comme ça.
Une pratique déjà répandue
Un système qui permet de lâcher du lest pour les joueurs mais aussi pour prendre à revers une pratique controversée des MMO : celle du boting. Certains joueurs mettent en place plusieurs comptes contrôlés par des ordinateurs à qu’ils ordonnent, spécifiquement, de récolter en masse des matières premières comme des minerais, des plantes ou du cuir. En plus de priver les autres joueurs de ces ressources, ils font flamber l’économie interne en les revendant à prix d’or à l’hôtel des ventes. Pour Adam Gower, donner ce pouvoir d’automotisation à tout le monde promet d’amortir la présence de ces “bots”.
Cela faisait partie de notre réflexion, car nous savons que beaucoup de joueurs essaient de faire ce genre de choses (...)et nous nous sommes dit qu'au lieu de lutter contre les gens qui font cela, comme c'est souvent le cas, nous allions nous en accommoder. Faisons en sorte que cela fasse partie du jeu. C'est ainsi que les gens veulent que le jeu fonctionne. Nous allons donc faire en sorte qu'il fonctionne de cette manière.
Cette pratique est déjà répandue dans de nombreux jeux à succès, notamment sur mobile, qui s’automatisent. Si cela reste différent de la récolte de ressources, de plus en plus de titres permettent à leurs joueurs d’en automatiser certains aspects. C’est par exemple le cas de Honkai : Star Rail, qui permet de lancer des séries de combats sans que les personnages soient pilotés manuellement.