Aujourd'hui marque l’arrivée de ce jeu médiéval sur la console de Nintendo. Trop souvent sous-estimé, il serait dommage que vous passiez à côté de cette pépite épique !
Oyez, oyez, nobles dames et preux chevaliers ! Venez entendre l'épopée de Henry de Skalice, fils de forgeron, dont sa destinée le mènera à traverser des terres infestées de périls et de mystères. Armé de bravoure et de détermination, il affronte les épreuves avec une intrépidité digne des plus vaillants héros des temps anciens, ce qui ne l’empêche pas de courir la gueuse à ses heures perdues.
Vous l’aurez compris, c’est de Kingdom Come : Deliverance dont il s’agit là, qui marque son arrivée sur Nintendo Switch aujourd’hui, six ans après sa première apparition. Hélas, il ne s’est pas montré sous son meilleur jour lorsqu’il s’est révélé dans les mains des joueurs. Chez JV, il a seulement obtenu la modeste note de 14/20 à cause de ses bugs et difficultés techniques, dont l’optimisation sur PC, qui étaient trop omniprésents. Peut-on en vouloir à une équipe de développeurs passionnés par le monde médiéval dont c’était le premier jeu ? Non, et c’est pourquoi il mérite une deuxième chance pour réviser les jugements parfois trop hâtifs. Warhorse Studios s’est appliqué à corriger les bugs via des mises à jour régulières et est proche de sa communauté de joueurs. Désormais, ce titre bénéficie d'une moyenne de 86% d'avis positifs récents sur Steam. Ainsi, si vous appréciez les mondes ouverts et que vous êtes passés à côté de ce titre, voici les raisons pour lesquelles vous devez y jouer !
Sommaire
- Une identité forte dans sa difficulté
- Un jeu riche qui déborde de passion pour l’Histoire
- Une ambiance splendide à couper le souffle
Une identité forte dans sa difficulté
Outre les bugs et autres problèmes qui ont rebuté des joueurs, Kingdom Come: Deliverance s’avère très difficile à prendre en main. Un choix des développeurs tchèques, clivant, mais qui fait partie de l’identité du jeu. Combattre, explorer ou faire de l’équitation demande beaucoup plus d’efforts que les autres titres médiévaux à monde ouvert. Toutefois, les mains moites des joueurs et le sang qui recouvre les guenilles de Henry sont nécessaires pour cette raison précise : l’immersion. Rarement on aura vu un titre qui immerge autant dans son univers. À première vue, le jeu semble complètement hostile, mais les habitudes surviennent rapidement et le potentiel de Kingdom Come: Deliverance s’ouvre enfin. Ces entraves sont en fait une bénédiction où le moindre détail a son importance, comme ne pas oublier de boire son schnaps du sauveur pour enregistrer la partie.
Henry de Skalice n’est pas un chevalier, mais il va apprendre à manier l’épée et l’arc, tout comme le joueur qui dirige ce personnage à la première personne. Les yeux de ce fils de forgeron sont également les vôtres, et vous sentirez la moindre parade, fléchés tirées ou encore tentative de crochetage ratée. Pour coller à la vie dure du quidam aventurier de l’époque, Warhorse Studios a donc fait le choix de la difficulté, sans pour autant être punitif.
Chaque détail compte dans la vie d’un roturier, il va falloir se nourrir, se laver, enfiler les vêtements adaptés aux situations que vous prévoyez de vivre. Ainsi, hors de question d’aborder un camp de bandit en armure complète et en empestant l’odeur d’écurie, car vous serez immédiatement repéré. De la même manière, que se parer de beaux atours aura une influence positive lors de vos interactions avec les riverains qui auront tendance à vous respecter, inversement si vous sortez de plusieurs jours en forêt avec votre épée encore ruisselante de sang.
Négliger son apparence et la santé du jeune Henry ont une incidence directe sur le gameplay avec l’apparition de malus qui pourront bien sûr s’atténuer par l’acquisition de traits particuliers relatifs à l'expérience que prend le personnage. Ainsi, il vous sera possible de devenir un ascète vagabond à l’aise dans la nature ou bien un diplomate chevronné qui sait bien se faire voir de la noblesse. Toutes ces perspectives sont intégrées au gameplay, mais donnent surtout un fort rayonnement à la dimension “jeu de rôle” où on incarne un personnage forgé par son quotidien.
Un jeu riche qui déborde de passion pour l’Histoire
Après avoir acquis les bases du jeu, vous êtes parés à vivre une aventure épique aux nombreux rebondissements. L’histoire de Henry s’ancre parfaitement dans un contexte historique, vous permettant de découvrir le passionnant Royaume de Bohème, un État impérial du Saint-Empire romain germanique. Plus précisément, le joueur s'épanouit pendant une guerre en Bohême à l'époque du roi Venceslas IV, en 1403. Autrement dit, c’est la petite histoire dans la grande, puisque tout prend sens de façon tout à fait vraisemblable.
Qui plus est, le scénario parvient à être à la fois réaliste et captivant, ne laissant jamais les joueurs indifférents devant les personnages et les péripéties. Ce monde ouvert permet de prendre différentes décisions qui auront un impact sur la suite des événements, à l’échelle de Henry. Entre la voie de la force ou de la sagesse, c’est à vous de choisir selon les compétences que vous aurez débloqué au cours de l’aventure. En somme, la dimension historique est exploitée à fond, d’autant plus que vous n’êtes pas un héros dans cet univers. Du moins, pas du début de l’histoire, où vous vous contentez d’essayer de faire quelque chose de votre vie de quidam de basse extraction. Ainsi, la sensation d’incarner à 100% le quotidien du jeune Henry est brillamment exploitée, que ce soit dans son parcours difficile, sa progression ou encore ses moindres faits et gestes qui demandent de la rigueur et de la discipline.
Une ambiance splendide à couper le souffle
Enivrant est le terme idéal pour évoquer l'atmosphère unique de ce jeu vidéo réaliste. Tout d’abord, les musiques sont tout simplement exceptionnelles. Composées par Jan Valta et Adam Sporka, il est inutile de préciser que la thématique médiévale est amplement respectée, mêlant des mélodies typiques de l’Europe de l’Est. Elles accompagnent les joueurs dans les moments les plus tragiques aux plus chaleureux dans les tavernes au coin du feu, et ajoutent une dimension apaisante dans l’exploration de cet environnement riche. Du côté des paysages, ils sont ordinaires, certes, mais magnifiés au possible. Se perdre dans les forêts n’a que rarement été aussi agréable dans un jeu vidéo, puisqu’elles regorgent de détails cachés et ne se ressemblent pas.
Kingdom Come: Deliverance sort aujourd’hui sur Nintendo Switch aujourd'hui, ce qui ajoute une nouvelle opportunité pour découvrir un titre encore trop sous-estimé. Châteaux, forêts luxuriantes, combats exigeants et fidélité historique sont au rendez-vous dans ce jeu vidéo qui ne demande qu’à être découvert.