Vous êtes en mal de planètes inexplorées à découvrir ? Alors : vous devriez jeter un œil à Outcast A New Beginning, un jeu d’action-aventure et de science-fiction coloré. Nous avons testé la démo.
Si vous en avez marre des jeux de science-fiction à l’univers “tout gris”, Outcast A New Beginning va mettre des pailettes dans votre vie… C’est la suite du bien connu Outcast qui - en 1999 - avait séduit grâce à son impressionnant monde ouvert 100% en 3D ! On avait, d’ailleurs, eu le droit à un remake en 2017 baptisé “Second Contact”, mais qui n’avait pas vraiment convaincu les foules (61/100 sur le site de référence Metacritic). Cette fois, le studio Appeal revient avec une technique plus robuste, un gameplay plus dynamique et une direction artistique toujours aussi colorée. Qu’est-ce que ça vaut ?
20 ans plus tard…
Pour répondre à cette question, nous avons passé 1h30 sur la démo d’Outcast 2 (elle est disponible sur Steam, PS5 et Xbox Series X|S). Une version d’évaluation divisée en trois parties et qui propose un avant-goût de l’exploration, des combats et de la quête principale… Nous avons donc commencé par le commencement, une balade de 20 minutes - le temps y est limité - sur la planète Adelpha, qui sert de cadre à cet opus. Un premier constat, si Cutter Slade a pris quelques rides, l’identité visuelle d’A New Beginning est résolument moderne. Avec l’Unreal Engine 4 en toile de fond, les décors sont vibrants, détaillés, la direction artistique s’offre quelques plans franchement réussis. Bref, ça donne envie de se perdre. La palette de couleur plus “criarde” que dans les autres jeux du genre confère en plus une belle identité au titre ! Ça nous rappelle l’euphorie visuelle de Journey to the Savage Planet.
Balade sur Adelpha
Une jolie planète c’est bien, mais s’y déplacer convenablement, c’est mieux. Sur ce second épisode, Cutter Slade peut faire appel à un jet pack et même à une sorte de wingsuit. Un premier outil qui est ici multifonction. Avec sa petite fusée dans le dos, le héros peut sauter haut, dasher dans toutes les directions, et même activer un vol stationnaire pendant quelques instants (pas mal pour atterrir ou shooter de l’alien avec précision). Oui, c’est fort pratique, mais ce n’est pas open-bar non plus. Dans Outcast A New Beginning, l’utilisation du jet pack est régie par une jauge en plusieurs tronçons - qui fonctionne comme une barre d’endurance classique. Chaque tronçon vous permet de faire un bond, alors qu’une esquive et un vol stationnaire grignotent petit à petit cette ressource. Pour que celle-ci se recharge, il faut reposer le pied à terre, ce qui veut dire que si vous ne faites pas assez attention, votre balais aérien pourrait se terminer en panne sèche. On vous conseille d’éviter en plein combat.
Notez que les capacités de Cutter ne s’arrêtent pas là. Avec son jet pack, le gaillard peut également planer rapidement et indéfiniment au-dessus du sol, dans une sorte de “super boost” (pratique pour se déplacer sur Adelpha). Un moyen de locomotion qui ne consomme d’ailleurs pas d’endurace - au même titre que la wingsuit qu’on évoquait plus tôt. Un dernier objet qui est plutôt réservé aux hautes altitudes, et qui vous encourage à plonger la tête la première dans le vide pour prendre de la vitesse et parcourir de longues distances. De nouveau, c’est plutôt chouette à utiliser, mais les ailes de notre héros accusent un sérieux manque de patate : les sensations de vitesse sont limitées | la transition entre le jet pack et la wingsuit donne systématiquement l’impression de ralentir. Au final, malgré des mouvements encore un peu rigides, les déplacements d’A New Beginning restent plus qu’agréables.
Du bon et du moins bon
Dans l’ensemble, le jeu d’Appeal semble osciller entre le “bon” et le “correct”. Par exemple, dans les phases d’exploration, les points d’intérêt apparaissent à ce jour très classiques. Un nid de monstres à nettoyer, un défi de plateforme afin de déverrouiller un sanctuaire, une cueillette aux fleurs sous la forme d’une course… Bref, rien de désagréable, mais rien de très enthousiasmant non plus, et c’est un constat qu’on peut appliquer aux autres choses que nous avons vues : l’avant-goût de la mission principale nous a envoyé nettoyer une base lambda ; les dialogues manquent de substance ; l’arbre de compétences de Cutter paraît un peu limité. Malgré tout, nous n’avons (clairement) pas passé un mauvais moment, et Outcast 2 est notamment porté par son écriture “nanardesque” et son univers.
On est pas non plus dithyrambique sur les combats, qui souffrent de la petite rigidité de mister Slade et d’une IA trop immobile, mais qui s’avèrent quand même funs - en particulier dans les airs… Ici, la possibilité de passer à tout moment d’une phase à pied à un vol stationnaire et de tirer dans tous les sens y est pour beaucoup, et l’arsenal du héros réserve quelques bonnes surprises. On pense entre autres à un coup de bouclier capable de renverser l’ennemi, des supports allant d’un bombardement depuis les airs à l’arrivée d’un essaim d’insectes ! Le système de modules des armes, qui permet de modifier son arme à l’aide de diverses petites améliorations, semble aussi prometteur. En définitive : Outcast A New Beginning pourrait valoir le coup. Ça sort le 15 mars 2024 sur PC, PS5, Xbox Series.