À la fois littéralement et figurativement, ce jeu sorti le 21 février s’immisce entre Diablo 4 et Path of Exile 2. Après quatre ans d’accès anticipé, il est disponible en 1.0 depuis le 21 février sur PC. C’est donc enfin l’occasion de voir ce qu’il propose pour le genre, et c’est assez intéressant. On vous raconte.
Victime de son succès mais surtout de la curiosité qu’il suscite, Last Epoch affiche de sacrés problèmes de serveurs depuis sa sortie. Durant chacune de nos sessions de jeu, la latence s’est immiscée dans nos multiples actions. Délai avant d’accéder au menu, des changements de zone qui tardent à arriver… De quoi gâcher l’expérience en ligne des joueurs, dont certains se sont empressés de publier leur mécontentement sur la page Steam du jeu. Un problème en partie palié par la possibilité de créer un personnage hors-ligne. Il reste toutefois impossible de changer la configuration d’un personnage déjà créé.
Last Epoch, après quatre ans, passe enfin la porte de l’accès anticipé. C’est depuis le 21 février que le hack’n’slash est disponible sur PC. Une expérience qui propose un bon compromis entre les deux cadors du genre : Diablo et Path of Exile.
Une histoire de temps
Bien que Diablo 4 soit passé à la vitesse supérieure dans ce domaine, l’histoire et le contexte scénaristique constituent rarement les atouts séducteurs d’un jeu de hack’n’slash : il s’agit souvent de tailler et trancher et une invasion de l’envahisseur quel qu’il soit fait office de prétexte parfait pour justifier notre comportement destructeur.
Last Epoch ne fait pas exception à la règle. Le monde d’Eterra, régi par des divinités, est en proie au chaos. Chaque époque du monde court à sa perte. C’est au joueur de voyager entre les époques grâce à des cristaux temporels et assurer la survie de l’humanité. En ce qui concerne l’intrigue, elle est donc assez sommaire et rien durant mes premières heures de jeu ne m’a convaincu de m’y intéresser. Elle est au second-plan et c’est d’autant plus confirmée que sur la page Steam du jeu, elle n’est que très brièvement évoquée.
Last Epoch : un soupçon de Diablo 3 et de Path of Exile
Toutefois, l’histoire et son contexte brillent indirectement. Le fait de voyager entre les époques est une excellente idée puisqu’elle permet de justifier (sans raison justement) des différences colossales d’esthétique. Entre un monde touché par le vide, un autre conquis par un empire composé d’immortels ou encore une nation d’oiseaux fils de soleil, on en prend plein la vue. C’est d’ailleurs l’un des gros changements que l’on voit entre la version d’accès anticipé et la 1.0 : il y a eu tout un travail autour des ombres et de la lumières.
Last Epoch est visuellement super agréable mais risque de froisser une partie des joueurs : elle est loin d’être dark-fantasy et s’éloigne de Diablo 2 et 4 et évoque beaucoup plus celle de… Diablo 3. Un sentiment dû à la direction artistique, mais pas seulement.
Banco, c’est aussi via ce que propose le jeu que j’ai eu des flashbacks de mes aventures sur le troisième jeu de la saga de Blizzard. Last Epoch propose un système de montée en niveau avec de l’expérience (acquise avec les combats et les quêtes). Chaque niveau supplémentaire permet d’avoir des points de talents à mettre dans l’arbre des passifs : ce dernier permet d’acquérir de nouveaux sorts et des capacités passives puissantes. Pour le voleur, c’est via cet arbre que l’on pourra équiper une lame dans chaque main ; pour le sorcier, il sera inévitable d’y passer pour embraser ses cibles plus facilement.
Par ailleurs, ce sont aussi les compétences qui ont chacune leur arbre de talents, mais seulement cinq peuvent-être choisies par le joueur. Ces derniers permettent de les modifier, passivement (avec des boosts de dégâts par exemple) ou activement (en changeant leur forme, leur manière d’être utilisée) comme pouvaient le faire les runes dans Diablo 3. De quoi décupler le champ des possibles de façon vertigineuse, d’autant que des objets légendaires et des ensembles d’armures existent : eux aussi peuvent changer les sorts de manière radicale.
Afin de pousser cette personnalisation là, les classes de base (Sorcier, Voleur, Primaliste, Sentinelle, Acolyte) disposent chacune de trois sous-spécialisations. Le sorcier peut se consacrer à la runomancie ; le voleur être un fauconnier ; ou encore le primaliste en tant que chaman. S’il lui est impossible de changer de sous-spécialité en cours de partie, le joueur peut tout à fait changer les sorts qu’il a améliorés lors de son aventure.
En bref, Last Epoch fait du Diablo 3 avec un peu de Path of Exile. Il propose une personnalisation gigantesque de son personnage qui devraient permettre aux joueurs de lui consacrer des heures et des heures.
Ce gameplay très complet montre ses limites... lorsque l'on joue à la manette. Si la prise en main est naturelle pour les combats, la navigation dans les différents arbres de talents n'est pas une promenade de santé. A fortiori quand il y a des problèmes de serveurs''.
Last Epoch, c'est aussi sa propre sauce
Last Epoch se distingue toutefois par plusieurs systèmes, notamment lors de la création de son personnage.
Tout d’abord, il est possible de choisir entre jeu en ligne ou hors-ligne. Le premier est dédié à l’interaction avec d’autres joueurs tandis que le second permet d’éviter d’éventuels problèmes de serveurs. Il est aussi possible de se lancer dans l’aventure en mode Hardcore ainsi qu’en Self Found : il est alors impossible d’interagir avec les autres joueurs. Quelque chose qui combine bien avec l’une des fonctionnalités de Last Epoch.
En fin de jeu (chapitre 9), le joueur doit choisir entre deux factions.
Il y a le Cercle du Destin, destiné à ceux qui préfèrent faire du contenu en boucle pour récupérer des objets uniques et légendaires. Grâce aux prophéties, il est même possible de cibler des objets spécifiques. L’autre, compliqué pour le jeu hors ligne, est la guilde marchande. Elle dispose d’un hôtel des ventes où c’est la notoriété du joueur qui décide de sa capacité à vendre ou acheter des objets.
Sans rentrer dans les détails, Last Epoch propose aussi un système de craft accessible indispensable pour optimiser son équipement en fin de partie. Il est aussi possible de filtrer les objets tombés par les ennemis morts au combat : une manière intéressante de cibler ce que l’on recherche.
En bref, Last Epoch peut parfaitement s'adresser aux joueurs nostalgiques de Diablo 3 mais aussi aux joueurs à la recherche d'une personnalisation plus complète à la Path of Exile. S'il y a encore quelques fonctionnalités à ajuster, Last Epoch reste à n'ne pas douter une expérience de hack'n'slash à essayer.