Après la sensation Palworld, Nightingale est le nouveau jeu vidéo en monde ouvert de survie prometteur de l'année. J'ai lancé l'aventure en Early Access et c'est déjà très prometteur.
A savoir, Nightingale est encore en accès anticipé pour une durée de neuf à douze mois.
Si vous souhaitez vous lancer dans l'épopée Nightingale, sachez qu’il faudra y investir du temps, autant pour pouvoir considérer que votre personnage est enfin pleinement intégré à l’aventure que pour assimiler tous les rouages de cet univers. Les lectures des premiers documents laissés à votre adresse et les conversations avec les quelques survivants (très peu d’abord) croisés en début de chemin - dont un étrange narrateur très présent - sont assez fastidieuses et nécessitent un peu de persévérance pour comprendre de quoi il en retourne réellement (mais c’est heureusement traduit en français). Je comprends toutefois très vite que je suis bloquée dans un univers situé au-delà de notre planète Terre, rendue inaccessible par l’effondrement d’un réseau de portails arcaniques. Me voilà donc forcée de survivre à partir de rien dans une multitude de royaumes Fae remplis d’autant de dangers que de ruines mystérieuses. L’objectif évoqué est le suivant : “devenir un Reamwalker qualifié et naviguer sur le Web des portails interdimensionnels”. Et ce n’est que de cette manière que vous pouvez ensuite emprunter un chemin vers la ville magique de Nightingale, le dernier bastion connu de l'humanité.
Le concept repose ainsi sur un principe de portails menant à des royaumes générés de façon procédurale à l'aide de cartes. Trois types de cartes existent : celles qui déterminent l’environnement, celles qui décident ce qu’il s’y passe et celles qui proposent un petit twist. Le système, modulable donc, fonctionne pour l’heure à merveille et fait toute l’originalité du titre, tout en lui accordant un bon rythme et une part d’inconnu qu’il nous tarde toujours d’explorer. Et puis l’idée de devoir collectionner tout un tas de cartes est aussi très plaisante. Le tout contraste avec votre avatar de façon très intéressante puisque vous êtes un aventurier paradimensionnel britannique de l'ère victorienne.
Avatar bizarre dans forêt luxuriante
Reprenons depuis le commencement, le jeu débute naturellement par un éditeur de personnage qui se montre très prometteur malgré une myriade paramètres que les créateurs n’ont pas encore eu l’occasion de développer, accès anticipé oblige. Le grain de peau est très bien défini, la personnalisation est déjà bien poussée et le rendu est… disons, singulier. Voyez par vous même dans la capture ci-dessous, votre aventurier dans Nightingale ne ressemblera à aucun autre, ça c’est certain. Petite subtilité intéressante, il vous est demandé de créer toute votre lignée pour des raisons qui me sont encore obscures. Il vous faut aussi sélectionner un rôle à votre personnage : libre à vous d’en faire un vil larcin, un homme lettré ou même une vagabonde, caractéristiques qui là encore, ne dévoilent pas vraiment leur portée durant la première portion de l’aventure.
Une fois votre héros ou héroïne créé(e), vous voilà largué dans l’immensité d’une forêt avec à peine quelques bouts de tissus pour vous couvrir et une végétation à raser pour vos besoins en ressources. La boucle de gameplay est pour l’heure la suivante : il est nécessaire de farm un maximum pour calmer votre faim, construire un abri plus ou moins robuste pour vous reposer et achever les activités accessibles au sein d’un royaume pour en découvrir ensuite un nouveau qui dévoilera à priori des paysages toujours plus splendides selon le biome visité : marécages, déserts, jungles et forêts luxuriantes attendent que vous y déposiez vos bagages. Le niveau de réalisme est assez bluffant et c’est franchement un plaisir de se perdre dans chacun de ces environnements dont la beauté dépendra évidemment de ce que votre bécane peut supporter. Notez aussi que le titre est uniquement jouable en ligne et peut être approché en coopération, pour une dose de fun supplémentaire.
Prise en main difficile pour expérience addictive
Pour l'heure, les rencontres se font maigres, tout autant que les bâtiments à explorer. Autrement dit, il y a peu à faire au début de Nightingale. J’ai tout de même déjà eu l’occasion de croiser une poignée de puzzles tout à fait délectables. Les affrontements, en revanche, étaient bien moins prenants. Si mon personnage est bien doté de quelques facultés comme la possibilité d’esquiver, de parer et de donner des coups de hache, les sensations sont à peine satisfaisantes, les combats constituant sûrement la partie la moins intéressante du jeu.
On préfère bien mieux fabriquer sans relâche de nouveaux outils pour récolter des ressources végétales et minérales, débloquer des schémas inédits de construction et renforcer notre équipement pour faire face à la dureté de la nature sauvage. Le jeu se veut relativement accessible dans ses mécaniques, il vous est même proposé plusieurs modes de difficulté. En revanche la prise en main est tout de même assez ardue, pour cause : l’interface manque un peu de clarté et les commandes n’ont certainement pas fini d’être optimisées, à tel point qu’il m’est souvent arrivé de jongler entre le clavier et la souris avec un certain sentiment d’inconfort. Il y a encore un sacré travail à faire de ce côté-là et pourtant, l’expérience a quelque chose d'addictif qui me donne envie d’y replonger tête la première pour y découvrir tous ces secrets.