Depuis le début de l’année 2024, une vague de licenciements secoue fortement le secteur de la Tech à travers le monde. Et alors que la montée en puissance de l’IA semblait toute désignée pour être le parfait bouc émissaire, Mark Zuckerberg (Meta, Facebook, WhatsApp, Instagram, etc.) nous livre une tout autre analyse de la situation.
Google, Microsoft, Amazon, PayPal, les licenciements se multiplient dans l’univers de la Tech
Si l’informatique (ou l’IT comme on dit maintenant pour “Information Technology”) reste l'un des domaines où l’on recrute le plus, le secteur de la Tech, au sens large du terme, lui, connait une vague de licenciement sans précédent depuis le début de l’année.
De Google (Android, Google, Youtube, etc.), à Microsoft en passant par Meta (Facebook, WhatsApp, Instagram, Threads, etc.), Amazon (Alexa, Prime, Twitch, etc.), PayPal, TikTok, Riot, Snap, etc etc, ça licencie à tour de bras chez les géants de la Tech.
Selon le site Crunchbase News, on dénombre ainsi pas moins de 26 569 licenciements depuis le début de l’année 2024 rien que dans le secteur de la Tech. En comparaison, il y en avait eu environ 191 000 en 2023 et “seulement” 93 000 en 2022. Et si l’on en croit le site layoff.fyi qui propose une page mise à jour en temps réel, ce chiffre monte même à 42 324 licenciements dans le secteur en 2024 et 262 915 en 2023.
Tout naturellement, quand on se pose la question du pourquoi du comment, c’est l’IA qui caracole en tête des idées reçues. Après tout, pourquoi maintenir tel ou tel poste quand une IA peut le faire gratuitement en quelques secondes ? C’est en tout cas ce que beaucoup se disent… Et pourtant, ce cher Mark Zuckerberg a un avis bien différent sur la question.
« Pour nous (Meta), l'intelligence artificielle n'a pas été un facteur majeur de licenciement »
Invité il y a quelques jours par le média Morning Brew Daily à réagir sur les nombreux licenciements qui frappent le secteur de la Tech depuis un an, Mark Zuckerberg n’a pas enfoncé l’IA (on pouvait s’en douter) mais a préféré revenir sur les raisons qui ont fortement poussé les entreprises à recruter en masse pendant et surtout juste après la pandémie de Covid-19 où les ventes en ligne et l’activité globale sur Internet ont explosé. Cela a fait exploser les budgets pubs et marketings et au fur et à mesure que la vie a repris son cours, les gens se sont détournés de ces pratiques, sont retournés voir leurs amis et leurs familles et les entreprises se sont alors rendu compte qu’elles avaient tout simplement recruté trop de gens.
S’il ne nie pas l’intérêt de l’IA pour automatiser tout un tas de tâches au sein des entreprises, celui-ci insiste sur le besoin indispensable de continuer à mettre de l’humain au cœur des projets et au centre des entreprises. En tout cas, il l’assure : « Pour nous, l'intelligence artificielle n'a pas été un facteur majeur de licenciement ». Il ne précise toutefois pas si le Metavers en est un… et de conclure de la façon suivante : « Je pense que l’IA va être l’une des plus grandes forces de création d’emplois au cours des prochaines décennies ».
L'IA est-elle responsable des licenciements dans le monde de la Tech ?
C’est la question que nous avons posée à la principale concernée, et voici la réponse de Gemini (l’IA de Google) :
L'impact de l'IA sur les licenciements dans le secteur technologique est un sujet complexe et controversé. L'IA n'est pas la seule cause des licenciements dans le monde de la Tech, mais elle peut jouer un rôle indirect. Il est important de prendre en compte l'ensemble des facteurs en jeu et de mettre en place des politiques pour accompagner la transition vers une économie plus numérique.
Il est également important de noter que les licenciements ne touchent pas toutes les entreprises technologiques de la même manière. Certaines entreprises, en particulier celles qui sont innovantes et bien positionnées sur le marché, continuent à embaucher et à créer de nouveaux emplois.
Elle ne se dédouane pas totalement, mais elle botte quand même sacrément en touche.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’interview de Mark Zuckerberg chez Morning Brew Daily juste ici :