La plaque indienne se serait fracturée horizontalement sous l'impact de la plaque eurasiatique, créant une structure unique. Cette découverte soulève des questions sur les risques accrus de séismes et de volcans dans l'Himalaya.
Un phénomène naturel inquiétant ?
Imaginez la croûte terrestre comme un immense puzzle composé de plaques géantes en mouvement constant. Ces plaques se chevauchent, s'enfoncent les unes sous les autres et se glissent les unes le long des autres, créant ainsi des montagnes, des volcans et accessoirement des tremblements de terre. Mais que se passerait-il si une de ces plaques se fissurait horizontalement ? C'est la question que soulève une nouvelle hypothèse scientifique concernant la formation de l'Himalaya.
Depuis des années, les scientifiques pensaient que la chaîne de montagnes de l'Himalaya s'était formée suite à la collision entre la plaque indienne et la plaque eurasiatique. La plaque indienne, se déplaçant vers le nord, aurait heurté la plaque eurasiatique, provoquant l'accumulation de roches et la formation des sommets les plus hauts du monde.
Cependant, une nouvelle étude présentée lors de la conférence de l'American Geophysical Union propose une alternative étonnante : et si une partie de la plaque indienne ne se serait pas simplement glissée sous la plaque eurasiatique, mais se serait également fracturée horizontalement.
Imaginez un couteau coupant un pain en deux. C'est un peu l'image que l'on peut se faire de ce phénomène. La plaque eurasiatique aurait "coupé" la plaque indienne en deux, créant une structure géologique unique où une partie de la plaque indienne se retrouve en surface, enveloppant la plaque eurasiatique.
Ça change quoi pour nous ?
Cette découverte, si elle est confirmée, pourrait avoir des implications importantes. La fragmentation horizontale de la plaque indienne pourrait la fragiliser, la rendant plus susceptible de générer des séismes de grande magnitude. De plus, l'épaississement de la croûte terrestre dans la région himalayenne pourrait accroître l'activité volcanique. En d'autres termes, plus de séismes et plus de volcans.
Il est important de souligner que cette hypothèse est encore en cours de développement et nécessite des recherches approfondies pour être validées. Des études géologiques et géophysiques plus poussées sont indispensables pour confirmer la nature et l'étendue de cette fragmentation horizontale.
La découverte d'une possible fragmentation horizontale de la plaque indienne est une avancée scientifique majeure qui ouvre la voie à de nouvelles recherches et questionnements. Si elle est confirmée, cette découverte aura des implications importantes pour la compréhension des risques naturels et la gestion des catastrophes dans cette région.