Il faut croire que la Chine adore les idées d’Elon Musk. En parallèle de l’annonce des premiers implants Neuralink sur des humains, l’Empire du Milieu a annoncé un projet similaire.
Elon Musk inspire le monde (ou pas)
Cette semaine, Elon Musk a officiellement annoncé que sa start-up Neuralink avait réalisé avec succès son premier implant cérébral sur un patient humain. Malgré les préoccupations suscitées par les tests effectués sur des singes et les débuts d'un scandale, cela n'a pas dissuadé les volontaires, qui ont manifesté leur intérêt pour cette innovation. Cette démarche visant à améliorer l'humain en intégrant des composants électroniques directement dans le cerveau a, visiblement, aussi suscité l'intérêt de la Chine, qui prévoit de développer des cerveaux-ordinateurs d'ici 2025.
Dans les colonnes de Business Insider, on apprend ainsi que l’Empire du Milieu a de grands projets pour développer ses propres produits. Le ministère de l'Industrie et des Technologies de l'information (MIIT) a publié un document révélant ses plans ambitieux pour promouvoir les « technologies de pointe ». De ce que l’on sait, le MIIT vise à réaliser des percées dans des centaines de technologies, ce qui inclut la fabrication d'interfaces cerveau-ordinateur similaires à l'implant Neuralink d'Elon Musk.
Les secteurs d'avenir reposent sur des technologies de pointe et sont actuellement au stade de l'incubation ou du début de l'industrialisation. Il s'agit de secteurs émergents tournés vers l'avenir qui présentent d'importantes incertitudes en matière de stratégie, de leadership et de perturbation. Développer vigoureusement les industries d'avenir est un choix stratégique pour conduire le progrès scientifique et technologique, stimuler la modernisation industrielle et cultiver une nouvelle productivité.
= Neuralink avance et la Chine aussi =
Comme nous l’expliquions plus haut, Neuralink a avancé de manière significative sur ses projets récemment. Elon Musk a annoncé dans un post X lundi que le premier patient humain de Neuralink avait reçu son implant cérébral après avoir obtenu l'autorisation de la FDA en mai 2023 pour mener un essai sur l'Homme. De son côté, la Chine travaille activement depuis plusieurs années sur la création de dispositifs d'interface cerveau-ordinateur. En 2019, une puce pour alimenter ces mêmes interfaces appelée « Brain Talker », développée par l'Université de Tianjin en collaboration avec la China Electronics Corporation, avait été dévoilée.
Le gouvernement chinois a également financé un laboratoire de recherche sur les interfaces cerveau-machine à Tianjin l'année dernière, où travaillent plus de 60 scientifiques, selon le South China Morning Post. En outre, des chercheurs de l'Université de Tsinghua à Pékin ont développé un dispositif inséré dans l'oreille interne d'une personne et connectant son cerveau à un ordinateur. L'Independent expliquait l’année dernière que cette interface baptisée SprialE pouvait être insérée sans chirurgie car elle possédait une conception en spirale, permettant de la glisser sans méthode invasive. Au-delà de ça, la parution de ce nouveau document en ligne intervient après que le MIIT ait publié, en novembre, un plan de ses projets de production de masse de robots humanoïdes.