Non, ce n'était pas une blague. Le jeu où vous pouvez réduire à l'esclavage des créatures ressemblant fortement à des Pokémon et les attaquer à coups de mitraillette va vraiment voir le jour. L'accès anticipé a commencé et on vous donne déjà notre avis !
Il est important de rappeler que PalWorld est voué à évoluer. Le jeu entre tout juste dans sa phase d'accès anticipé et il devrait donc se bonifier avec le temps, que ce soit en termes de contenu ou de qualité, jusqu'à sa sortie en version 1.0. Ce papier fait donc état du jeu au moment de sa sortie en accès anticipé après une vingtaine d’heures de jeu.
Tout sauf un Pokemon-Like
Avant toute chose, il est important de préciser un point. Contrairement à un Temtem, Palworld ne peut pas vraiment être qualifié de Pokémon-Like. "Mais pourtant toutes ces petites créatures, ça fait très Pokémon non ?" Alors oui, elles ressemblent clairement à des Pokémon, parfois même un peu trop. Mais le jeu en lui-même n'a rien d'un RPG avec des combats de créatures au tour par tour. Palworld est avant tout un jeu de survie avec une composante multijoueur qu'on pourrait plutôt rapprocher de jeux comme Rust ou Valheim. C'est en guenilles que vous allez ainsi commencer votre aventure et ce sera à vous de récolter des ressources, de vous construire et améliorer une base, d'agrandir votre vivier de créatures etc afin de pouvoir gagner en puissance et terrasser les différents boss de Palworld. Si vous voulez plus d’informations factuelles, on ne peut que vous inviter à vous rendre sur cet autre article qui explique comment fonctionne le titre. Car ici, on est surtout là pour émettre un premier avis.
Sur le papier, ce mélange entre survie, action et élevage paraît très intéressant.... En gros, ça sonne un peu comme un Slime Rancher qui aurait rencontré un Valheim. Ajoutez à ça le côté très bac à sable et l’importance que devrait prendre le multi en jeu, et vous pouvez y voir un jeu fun où tout est possible à la Minecraft. Et si on fait pas mal de name dropping ici, ce n’est pas pour rien. Palworld ressemble réellement à un gloubi-boulga de mécaniques provenant de jeux bien différents mais qui ont tous connu un certain succès récemment. Vous avez perdu tous vos points de vie ? Il va falloir revenir à l’endroit où vous êtes morts pour récupérer votre inventaire. Une envie de voler ? Vous pouvez sortir à tout moment votre planeur pour observer le monde de Palworld d’en haut.
Forcément, on se demande parfois si Palworld n’a pas un peu de mal à trouver sa propre identité et s’il ne vaudrait pas mieux se débarrasser de certaines de ces mécaniques. Mais ça a l’avantage de permettre au jeu de proposer une expérience riche et variée qui nous laisse un grand sentiment de liberté. Si l’expérience Palworld peut se montrer un peu laborieuse au début, son champ des possibles s’élargit rapidement notamment grâce aux nombreuses technologies à débloquer tout au long de l’aventure. Ça permet également de laisser un bon goût de reviens-y, happé par toutes les nouveautés qu’il reste à débloquer. De façon générale, le système de progression est assez bien pensé, jamais frustrant et toujours enclin à proposer plusieurs carottes à ceux qui en ont besoin pour maintenir l’intérêt. Mais si Palworld est parvenu à nous donner envie de relancer le jeu encore et encore, c’est avant tout pour son côté très fun.
Un jeu fun avant tout ?
Malgré des activités redondantes propres à tout jeu de survie, Palworld est un jeu très fun. Il faut dire que sur le papier, l’idée de pouvoir mêler des créatures toutes mignonnes et des flingues, ça en jette. Et ça se confirme manette en main. Ce mélange entre une envie de “tous les capturer” et “tous les exploiter” marche plutôt bien. L’exploration porte ainsi une saveur toute particulière, tant il y a de choses à faire. Vous pouvez aussi bien partir en mode dresseur pour remplir votre Paldex, en mode guerrier pour anéantir quiconque croise votre chemin ou en mode fermier pour collecter un maximum de ressources. Dans votre propre camp, vous pouvez tout aussi bien miser sur la décoration ou la productivité. À ce sujet, il est également possible de devenir un véritable tyran pour vos petites créatures (les Pals). Encore une fois, le choix est vôtre et personne ne vous jugera si vous décidez d’éventrer sans vergogne ces pauvres créatures innocentes - enfin peut-être un peu quand même.
Et puis, il y a toute la partie combat qui, si elle mérite sérieusement d’être ajustée, permet de rythmer un peu l’expérience de jeu. Les boss et autres objectifs à se fixer sont nombreux, sans pour autant qu’il y ait une réelle ligne directrice à suivre. Vous pouvez choisir quand vous voulez affronter tel Pal et c’est assez plaisant. Et puis il y a également des raids lancés contre votre camp et des événements à durée limitée. Tout est fait pour chasser l’ennui et ça marche. Il y a toujours quelque chose à faire dans Palworld. Le seul moment véritablement ennuyant, c’est quand on se retrouve à devoir marcher de longues minutes pour récupérer son inventaire à l’autre bout de la map… Oui ce n’est pas très bien pensé… Mais comme on l’a dit, cela n’est pas surprenant : le jeu est en accès anticipé.
Le concept est assez fun pour qu’on lui pardonne (pour l’instant) ses défauts. Mais ils sont nombreux et il faut en avoir conscience. Entre le manque de difficulté, la redondance de certains lieux, l’incohérence comportementale des Pals, le mapping des touches qui laisse trop de place aux erreurs, les soucis de ralentissement, les montures difficiles à diriger ou encore le manque de clarté de certains éléments, il y a objectivement pas mal de choses à reprocher à Palworld. Reste juste à voir si ces différents points seront vite corrigés ou s’ils finiront par dégrader l’expérience de jeu. À vrai dire, ce côté très fun il est déjà un peu entaché par ce qui ressort au final le plus de notre session de jeu sur Palworld : le choix de l’accès anticipé.
Ayant joué à Palworld avant le lancement, nous n’avons pas pu profiter des éléments multijoueurs du titre. Pour rappel, vous pouvez jouer à Palworld avec jusqu'à 3 amis en lançant simplement une partie multijoueur. En plus de cela, il est possible de créer un serveur dédié pouvant rassembler jusqu’à 32 joueurs et rendant possible un système de guilde. Savoir si les serveurs tiendront le coup sera un élément déterminant pour juger de la qualité de ce titre qui se veut clairement plus fun à jouer à plusieurs.
Une version anticipée avant tout ?
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec l’accès anticipé - sait-on jamais -, sachez qu’il s’agit d’un moyen de sortir son jeu alors qu’il n’est pas entièrement finalisé. Le but est de pouvoir faire évoluer le titre en suivant les retours des différents joueurs afin de sortir une version 1.0. Parmi les jeux récents et connus qui ont fait ce choix, on peut notamment citer Baldur's Gate III et Disney Dreamlight Valley, deux jeux qui avaient, à leurs débuts, obtenu la note de 14/20 chez nous. “14/20 pour le GOTY 2023 ???” Et oui, car un accès anticipé c’est un peu comme un avant-goût qui expose le potentiel d'un jeu avec moins de contenu et plus de bugs. Forcément, ce n’est pas fait pour tout le monde. Si vous êtes du genre pointilleux, il vaut donc mieux être patient pour ce qui est de Palworld.
Le jeu regorge de bugs et certains sont particulièrement contraignants. Car si un petit Pal bloqué dans un coin de votre camp peut s’avérer pénible, ce n’est au final pas bien grave. Pareil pour les ennemis qui cessent de bouger au lieu de vous attaquer, même si cela rompt totalement l’immersion. Mais les points de déplacement, les technologies débloquées et le Paldex qui se réinitialisent au détour d’une sauvegarde, là ça devient plus problématique. Ça vous pousse à repasser par certaines étapes laborieuses déjà réalisées et c’est dans ce genre de moments qu’on peut se dire “c’est bon j’arrête, plus jamais je touche à ce jeu.” C’est pour cela qu’il vaut parfois mieux être patient pour ne pas se gâcher un jeu qui semble pourtant avoir un fort potentiel. Notez en revanche que si on lui pardonne aujourd’hui ses bugs et autres imprécisions de gameplay, on attend du titre qu’il se bonifie avec le temps. Le potentiel est bien présent mais Palworld a encore beaucoup de choses à prouver dans les mois qui viennent.
En revanche, cet accès anticipé nous a au moins montré que Palworld en avait sous le capot. Le contenu proposé est plus qu’honnête : la carte est grande, les Pals nombreux (111 en tout), les améliorations nombreuses (50 niveaux avec plusieurs éléments à débloquer à chaque fois)... Il y a déjà quelques bonnes dizaines d’heures de contenu à disposition. Si on considère en plus que le Paldex, la carte et plein d’autres choses sont vouées à accueillir plus de contenu pendant et après l’accès anticipé, on peut assurément dire que vous en aurez pour votre argent. De notre côté, on espère juste que les développeurs parviendront à lier le tout avec un lore cohérent dont on a pour l’instant du mal à comprendre les tenants et les aboutissants.
Vous l'aurez compris, le titre de Pocketpair a un sérieux potentiel mais a encore tout à prouver. C'est justement pour ça qu'est fait l'accès anticipé, c'est pourquoi il n'y a pas de raison de paniquer. Reste à voir si les équipes des Pocketpair réussiront à transformer l'essai. Le titre a tout pour être la bonne surprise de 2024, mais il a besoin pour cela de se perfectionner. Sinon, il risque de rester dans les esprits le "Pokémon avec des flingues" qui aura fait marrer tout le monde le temps de quelques jours, sans plus. Pour rappel, Palworld est disponible depuis le 19 janvier sur consoles Xbox et PC. Notez également qu’il est d’ores et déjà dans le catalogue du Game Pass.