Mener une carrière au cinéma est compliqué, car le talent ne suffit pas. Il faut également être disponible au bon moment, connaître les bonnes personnes, faire les bons choix, et convaincre. On l'a vu à plusieurs reprises, de nombreux acteurs ont vu leur carrière se jouer sur des détails, et cette icône des années 90 ne fait pas exception.
Stallone, Cruise, Smith... et JCVD
Sylvester Stallone a commencé sa carrière en acceptant un rôle dans un film érotique médiocre, Laurence Fishburne (qui sera d'ailleurs dans la saison 4 de The Witcher) a menti sur son âge pour intégrer le casting d'Apocalypse Now, Will Smith a refusé Matrix et Tom Cruise a refusé Iron Man. Voilà quelques exemples de choix de carrière ont ou auraient pu avoir un impact majeur sur le parcours de quelques-unes des plus grandes star d'Hollywood. On a même récemment évoqué l'un des films les plus cultes de tous les temps, Autant en Emporte le Vent, dont le rôle principal masculin a été refusé par une star de l'époque qui a ensuite vu son concurrent remporter un Oscar.
L'histoire du cinéma est parsemé de ces choix, anecdotes et concours de circonstances, et c'est toujours intéressant de voir par quoi sont passés les gens qui sont devenu des célébrités. Parfois, il ya des erreurs de parcours, et Jean Claude Van Damme, l'une des icones du cinéma d'action des années 90, en a connu une grosse. L'acteur Belge a connu le succès avec Street Fighter, Timecop, Full Contact, Le Tigre Rouge ou encore Universal Soldier. Sans obtenir l'aura de Stallone ou de Schwarzenegger, il est devenu mondialement connu et a reçu de très nombreux appels de la part de réalisateurs ou de producteurs.
Il veut être aussi bien payé que Jim Carrey, et prend un refus qui marque un tournant dans sa carrière
Une célébrité qui a un temps altéré son jugement, car il est passé à côté de 36 millions de dollars par cupidité et un peu par naïveté. Comme l'a rapporté le site FilmStarts, l'acteur a touché 8 millions de dollars pour son rôle de Street Fighter, et ses succès lui ont permis de penser qu'il pouvait négocier à la hausse. Un jour, il reçoit un appel au cours duquel on lui offre un rôle pour trois films à raison de 12 millions de dollars par film. Il raconte :
J'ai reçu une offre importante pour un contrat de trois films. Il s'agissait de 12 millions de dollars par film. J'ai dit : "Je veux 20 millions de dollars comme Jim Carrey" et ils m'ont raccroché au nez. J'ai fait un film après l'autre et, entre les films, j'ai fait de la publicité. J'étais fatigué. Tout ce que je jouais rapportait de l'argent. Jim Carrey était payé une fortune (pour Disjoncté, ndlr), alors j'ai voulu jouer un peu avec le système. Ce n'était pas vraiment une question d'argent.
Autrement dit, Jean-Claude Van Damme a joué, et il a perdu. Pourtant il pouvait y croire et il n'était pas le seul. En 1995, Sheldon Lettich, le réalisateur de Full contact, disait qu'Universal voyait en JVCD le prochain Stallone ou Schwarzenegger. D'ailleurs, le contrat initialement proposé était plus bas, et c'est en négociant que les producteurs de cette mysérieuse trilogie ont accepté de monter à 12 millions, mais pas plus haut. Universal a donc retiré son offre et Jean-Claude Van Damme est parti tourner d'autres films qui n'ont pas aussi bien marché, à l'image de Risque maximum, Double Team, Piège à Hong Kong et Légionnaire.