Apple se trouve confronté à une interdiction de vente majeure aux États-Unis pour ses derniers modèles d'Apple Watch. Cette décision, résultant d'accusations de contrefaçon de brevet, soulève des questions sur l'avenir des ventes en France et à l'international.
Le coup de tonnerre juridique pour Apple aux État-Unis
Dans un fracas qui a ébranlé le monde de la tech, c'est maintenant officiel : l'Apple Watch Series 9 et de l'Apple Watch Ultra 2 sont maintenant interdites à la vente aux États-Unis. Cette décision, émanant de la Commission du commerce international (ITC), fait suite à des accusations de contrefaçon de brevet portées par le fabricant de dispositifs médicaux Masimo. La technologie contestée est celle qui permet de mesurer le taux d'oxygène dans le sang, une fonctionnalité clé des dernières montres connectées d'Apple... et de certains produits signés Masimo.
Face à cette interdiction, la firme de Cupertino a immédiatement pris les devants en déposant un recours contre la décision de l'ITC. Dans cette bataille juridique où chaque jour compte, Apple s'est engagée dans une course contre la montre pour faire renverser la décision, soulignant avec force que cette interdiction constitue un revers majeur pour l'un de ses segments les plus lucratifs, surtout à cette période de l'année.
Quoi qu'il en soit, pour le moment, Apple n'a pas eu d'autre choix que de céder. Dans l'urgence, la vente et l'importation des modèles incriminés ont été interrompues, respectivement le 21 décembre pour le commerce électronique et le 24 décembre pour les points de vente en dur. Un silence commercial inattendu s'est ainsi imposé juste avant les fêtes de fin d'année, faisant perdre énormément d'argent à la pomme.
Les estimations de Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities, évoquent une perte potentielle de 300 à 400 millions de dollars pour Apple rien que pour cette toute fin d'année 2023. Les détaillants indépendants, quant à eux, sont pris au piège d'une situation qui les empêche de renouveler leurs stocks, une contrainte qui pourrait impacter sérieusement leurs revenus. Vous n'êtes pas sans savoir que l'Apple Watch est la montre connectée la plus populaire au monde.
Alors que l'interdiction pèse sur l'intégralité du marché, toutes les parties prenantes attendent avec impatience une dernière décision, celle de la Douane américaine, qui devra se prononcer sur l'importation des montres le 13 janvier 2024. En attendant, le sort des dernières montres connectées d'Apple reste incertain, et les conséquences de cette bataille pourraient s'étendre bien au-delà des frontières américaines.
La réaction d'Apple et les conséquences : bientôt plus d'Apple Watch en France ?
Conscient de l'urgence de la situation, Apple a mobilisé ses équipes d'ingénieurs pour une mission critique : modifier le logiciel des montres connectées dans l'espoir de satisfaire aux exigences légales. Des exigences, qui, précisons-le, ne sont pas alignées sur celles du plaignant. Pour Masimo, le problème n'est pas logiciel, software, mais bien matériel, hardware. Même si les ingénieurs d'Apple font un miracle, la pomme n'est pas forcément sortie d'affaire.
Dans l'espoir de gagner un peu de temps, une demande de suspension temporaire de l'interdiction a été formulée par Apple, sollicitant un sursis d'au moins deux semaines pour permettre l'élaboration de solutions autour des nouvelles versions des montres. Pas de bol pour la pomme, le sort s'est acharné contre la multinationale. Une motion destinée à retarder l'interdiction a été rejetée, et, dans un geste inattendu, le gouvernement américain, qui avait par le passé pris des mesures pour protéger les intérêts d'Apple, a décidé de ne pas intervenir. Cette décision a été officialisée le 26 décembre 2023, laissant Apple face à ses responsabilités, sans le soutien qu'elle aurait pu espérer de l'Oncle Sam.
Et la France dans tout ça ? Chez nous, la question se pose : la décision américaine pourrait-elle provoquer un effet domino, entraînant dans son sillage d'autres pays à reconsidérer la présence de l'Apple Watch sur leur marché ? Si aucune mesure similaire n'a été annoncée en Europe à ce jour, le gouvernement américain pourrait inciter les autorités françaises à porter un regard plus scrutateur sur les pratiques d'Apple et sur la conformité de ses produits avec les brevets en vigueur. L'avenir de l'Apple Watch en France, comme dans le reste du monde, pourrait bien dépendre de l'issue de ce conflit juridico-commercial de grande envergure. De manière générale, le Vieux Continent est connu et reconnu dans le monde de la tech comme étant le plus strict du monde.
Source : Frandroid