Le malheur des uns fait le bonheur des autres à ce que l'on dit. C'est aussi ce que l'on pense après avoir joué à Once Human : un jeu massivement multijoueur axé survie et craft... qui pourrait bien être l'un des jeux les plus attendus de 2024 après l'échec de The Day Before.
Attendu depuis des années pour sa proposition mêlant survie, monde ouvert et jeu massivement multijoueur, The Day Before n’a pas eu le succès escompté. Lors de sa sortie en accès anticipé le 07 décembre dernier, le jeu développé par FNTASTIC recueille une pluie d’avis extrêmement négatifs. Elle provoque la fermeture du studio, l’engouement n’étant pas au rendez-vous. De quoi se poser la question suivante : et si il existait déjà un MMO de survie prometteur juste sous nos yeux ? Avec Once Human, elle est plus que légitime.
La rédaction de JV a pu essayer Once Human, encore dans sa phase de bêta aujourd'hui. Une version anticipée avare en bugs... mais aussi en joueurs qui vaut quand même le détour. Par ailleurs, étant encore en bêta, il n'a pas encore été traduit en français. Ce sont donc les termes anglais qui ont été employés dans cet article avec une traduction littérale qui n'est pas officielle.
Une histoire à suivre
À l’instar de ses homologues, Once Human justifie son gameplay survie par le contexte bien particulier du post-apocalyptique. Suite à un conflit, le Stardust a contaminé l’humanité : il transforme les individus normaux en monstres déterminés à traquer chaque survivant. Le joueur, en tant que Méta-Humain, est résistant au Stardust (en plus de bénéficier de certains pouvoirs). Pour repousser l’infestation et comprendre ce qu’il s’est passé, il décide d’enquêter et va devoir, inévitablement, coopérer avec les autres survivants.
Il y a donc une réelle directrice pour pousser le joueur à s’aventurer toujours plus loin : celle de comprendre ce qui se passe. À ce sujet, le protagoniste constitue de manière agréable une copie du joueur : lui non plus n’a aucune idée de ce qui se passe et n’arrive pas à faire le lien avec tout ce qu’on lui dit. Il est question de Monolithe, de Silver Gates à fermer et d’une conscience sous forme de papillon que le joueur doit trimballer partout. Ce côté un peu science-fiction (monstres étranges, pouvoirs télékinésiques…) parachève notre envie d’en savoir plus.
Du craft qui rend service à l'expérience
La curiosité est un vilain défaut dans ce contexte. En apprendre plus veut forcément dire mettre les mains dans le camboui. Et il faut être préparer pour ne pas avoir de mauvaises surprises. À ce niveau-là, Once Human reprend des formules très classiques du genre. Le joueur doit chercher un terrain propice à l’accueil de sa base (qui ne doit pas empiéter sur celle d’un autre joueur !). Il peut alors y installer un lit, un fourneau… mais surtout des établis pour créer différents équipements pour lui permettre de survivre. À travers différents objectifs (saisonniers ou de campagne), Once Human guide le joueur en lui indiquant quel mobilier créer. En plus de renseigner le joueur sur le procédé de création, suivre ces objectifs lui permet d’avoir quelque chose à suivre mais aussi d’engranger de l’expérience.
Monter en niveau permet d’acquérir des points de talents dans différentes spécialisations (récolte de ressources, prédominance pour la survie…). C’est d’ailleurs le niveau qui débloque de nouveaux nœuds dans cet arbre de talents. De quoi pousser à l’exploration pour chercher de nouveaux plans et à faire les objectifs demandés. Un aspect qui peut ravir les amateurs de jeux de rôle.
Concernant la survie en elle-même, c’est probablement le seul point noir au tableau. Bien que l’ambiance post-apocalyptique soit au rendez-vous, on a rarement le sentiment de devoir survivre. Alors il existe : il faut par exemple rester hydraté, nourri et sain d’esprit pour bénéficier de compétences physiques optimales. Néanmoins, ce n’est jamais obligatoire. On garde tout de même l’espoir d’être soumis à des conditions de jeu plus difficiles plus loin dans l’aventure qui mettront à plus rude épreuve notre Bear Grylls intérieur. Cela étant dit, il y a fort à parier que les zones plus avancées soient plus exigeantes à tous les niveaux
Axé multijoueur, Once Human s'apprécie aussi en solo. On a eu du mal à passer à la rédaction de ce papier après notre session du jeu. On a tout aussi hâte d'essayer l'expérience à plusieurs !
Des affrontements prometteurs
Un espoir nourri par les affrontements contre les Great One (que l’on peut traduire par Les Grands). Ces gros méchants promettent, à leur défaite, de débloquer de nouveaux pouvoirs. Un principe intéressant que l’on retrouve dans Valheim. Toutefois, il est difficile de les prendre de face. Déjà pour le premier, le jeu recommande d’être à deux joueurs. Durant notre session d’une demi-douzaine d’heures, c’est vraiment cela qui nous a donné la sensation d’être dans un MMO : un affrontement de grande envergure et une tactique rigoureuse à suivre sous peine de vite décéder. Pour compliquer les choses, mourir déleste le joueur de certains de ses objets tout en le faisant réapparaître à sa base ou à son campement… qui n’est pas forcément à proximité du boss : on le rappelle, il est impossible de les installer sur le terrain d’autres joueurs ! De quoi, sur le papier, suggérer une interaction obligatoire avec les autres joueurs du serveurs. Qu’elle soit amicale ou aussi hostile puisque le PvP est activable.
Once Human a tout pour faire briller la flamme du MMO de survie. Il y a une histoire à suspens, un système entier de craft directement imbriqué dans l’évolution du joueur ou encore des affrontements comparables à des raids de MMO populaires aujourd’hui. Le titre édité par Netease vaut clairement le coup d’œil et on suivra avec grand intérêt sa sortie pour voir à quel point il peut s’imposer dans son genre. Réponse le troisième trimestre 2024 lors de la sortie du titre sur PC.