Pendant la folle soirée des Game Awards, "The Finals", FPS imaginé par des anciens de Battlefield, s’est offert une sortie surprise. Nous l’avons bien sûr téléchargé direct alors voici nos impressions.
Après le gros succès de sa bêta ouverte - 7,5 millions de joueurs au total -, The Finals est de retour pour sa sortie officielle… Le FPS gratuit, imaginé par des anciens de Battlefield, a profité des Game Awards pour annoncer la nouvelle. Le titre est donc dispo dès à présent sur PC (Steam), PS5, Xbox Series X|S et sa promesse à de quoi séduire. Ici, il est question de voler le plus d’argent possible en modifiant le décor (ça veut dire le détruire) à votre avantage - sur fond de show TV totalement barré.
Le plus gros "casse"
Pour son arrivée, The Finals propose ainsi deux modes de jeu principaux : “Encaissement Rapide”, du 3v3v3 où il faut récupérer un coffre puis le transporter jusqu’à un point d’encaissement, et “Pluie de Pièces”, une expérience plus détente - avec une équipe de trois supplémentaire - où la monnaie se ramasse la fois dans des coffres et sur le cadavre des adversaires. Dans tous les cas, le titre du studio Embark vous embarque (aha) sur des terrains de jeu où la très grande majorité du décor est destructible. Vous pouvez donc tout à fait envoyer une bonbonne de gaz sur la façade d’un building pour vous frayer un chemin jusqu’au coffre, ou encore faire s’écrouler un étage entier sur la tronche des ennemis… Les maps sont d’ailleurs généreuses en explosifs, souvent gardés dans des ballons suspendus en l’air ! Vous pouvez empoigner puis renvoyer ces explosifs à l’aide d’une “télékinésie”.
C’est là que la mayonnaise de The Finals prend quand même pas mal. Sur le mode Encaissement, les joueurs convergent vers un point clairement indiqué, le coffre, qui restera en surbrillance jusqu’à ce qu’une équipe siphonne son contenu. Et selon votre position dans la course (chasseur | chassé), la dynamique change complètement. Quand on défend le butin, The Finals prend des airs de Tower Defense : la classe de poids Moyen dispose par exemple d’une grenade à glue - qui fera apparaître une boule de matière capable de boucher l’encadrement d’une porte. Mieux encore, la classe Lourd peut manier un “Pistogluon” qui envoie les mêmes projectiles mais à répétition. À l’inverse, quand il est venu le temps d’attaquer, le personnage costaud fait appel à une lourde puissance de feu (avec en contrepartie des déplacements plus lents). Le poids Plume, quant à lui, est bien plus rapide que la moyenne et a la possibilité d’utiliser un grappin. Cependant, sa résistance est pas mal restreinte.
Teamwork avant tout
En définitive : The Finals est une expérience qui mise à la fois sur votre gestion de l’environnement ainsi que sur la composition de votre équipe (surtout en Encaissement). Évidemment, sur le chemin qui vous sépare du point d’encaissement, ce sera un avantage d’avoir le grand bouclier de la classe Lourd, alors qu’un Plume se carapate avec la thune. Bref, la coop est centrale - et on vous conseille de jouer avec des amis plutôt qu’avec le 1er venu. D’autant plus que dans The Finals, il n’y a pas de respawn instant ! Quand vous mourrez : 20 secondes vous séparent du monde des vivants (à moins que l’un de vos collègues vous ressuscite). Aussi, le temps de mise à mort - “TTK” - est moins rapide que dans un Call of Duty, mais votre vie met clairement plus longtemps à se recharger. C’est un peu perturbant au début, mais c’est une façon de nous inciter à construire quelque chose au lieu de faire n’importe quoi. Une approche qui fait sens en Encaissement, mais un peu moins sur Pluie de Pièces.
Dans l’ensemble, nous avons pas mal apprécié cette première session en compagnie de The Finals. Techniquement, c’est super propre (même si la direction artistique ne se vaut pas toujours), comme les sensations de shoot d’ailleurs. En fait, la plus grande force du titre - la destruction du décor - est quelque part son plus gros défaut. Parfois, les affrontements virent un peu dans le n’importe quoi parce qu’on se prend un immeuble sur le coin du nez - sans prévenir - et qu’on doit attendre 20 sec avant de revenir à la vie. C’est sûr, sur le coup, ça fait pas plaisir, mais l’instant d’après, on a qu’une hâte : revenir en jeu et trouver une façon créative de faire pencher la balance… En faisant tout péter.