Imaginé par James Ohlen, un grand nom du RPG ayant travaillé sur Baldur's Gate, Neverwinter Nights, Star Wars : KOTOR ou encore Dragon Age : Origins, Exodus est décrit comme “un jeu de rôle nouvelle génération”. À peine dévoilé aux Game Awards, nous avons pu nous entretenir en exclusivité avec Archetype Entertainment, le studio derrière le projet, afin de mieux comprendre ce qui se cache derrière ce titre ambitieux. Amateurs de Mass Effect et de Starfield, votre hypomètre va s’agiter.
Sommaire
- L’origine du monde
- Tempus fugit
- Trop beau pour être vrai ?
L’origine du monde
Fondé en 2019 par James Ohlen, Archetype Entertainment compte dans ses rangs des vétérans de l’industrie, avec des grands noms venant de BioWare, Activision, Bethesda, Sony Santa Monica et 343 Industries. Excusez du peu ! En développement depuis 3 ans, dévoilé lors de la cérémonie des Game Awards, le premier jeu du studio s’appelle Exodus et sera édité par Wizards of the Coast.
C’est par le biais d’une vidéo conçue par Blur - groupe qui avait déjà fait des merveilles sur Halo 2 Anniversary - que nous avons découvert le projet en présence de l’équipe de développement. Ambiance SF, technologie avancée, protagonistes aux personnalités bien trempées : pas de doute, au premier coup d'œil, Exodus fait immédiatement penser à Mass Effect. Dans son scénario, il est difficile de ne pas faire de lien avec la franchise de BioWare. En effet, le soft parle de héros qui vont dans l’espace dans le but de sauver l’humanité d’une terrible menace. Pour l'anecdote, Matthew McConaughey prête sa voix à l'un des protagonistes du jeu.
Le joueur incarne un personnage appartenant au groupe des “Voyageurs” (Travelers en VO), composé d’intrépide d’humains s’aventurant dans l’espace pour en percer ses secrets. Leur mission ? “Découvrir des mondes, donner de l’espoir et faire s’effondrer des empires” dixit l’équipe de développement. Mais ces aventuriers de la galaxie doivent être prêts à faire de lourds sacrifices pour accomplir leurs missions. Et c’est sur ce point essentiel qu’Exodus cultive sa différence.
Tempus fugit
Il existe une menace qui rôde dans l’univers et qui s’avère être un danger pour toute l’espèce humaine, et il se pourrait bien qu’une technologie avancée puisse mettre un terme à ce problème. De ce que nous savons de l’histoire, le joueur va devoir parcourir des mondes afin de mettre les mains sur des armes extraterrestres. Mais il y a un “hic” qui fait toute l’originalité d’Exodus : la dilatation du temps. Les jours qui passent peuvent représenter en fait des dizaines d’années lorsque l’on retourne au bercail. À l’instar du film Interstellar (de Christopher Nolan), voyager sur une planète qui est à plusieurs années-lumière fait passer le temps. Dire au revoir à un adolescent et le retrouver vieillard à notre retour ? Cela devrait être possible.
La dilatation du temps est une des pièces centrales d’Exodus. La façon dont les jours, mois, années passent au fil des pérégrinations affecte les êtres aimés et les compagnons d’infortune. C’est en tout cas ce que nous assure Archetype, nous répétant que l’utilisateur va devoir faire des choix régulièrement, et que le temps affecte la narration comme le gameplay. Les développeurs insistent aussi sur le fait que l’infiniment grand gravitera autour de l’infiniment petit, et que les conséquences à grande échelle côtoieront des problématiques plus intimistes. Ce que nous retenons, c’est que les sacrifices que le joueur fera pour protéger celles et ceux qui sont importants pour lui auront un impact sur ses proches, mais aussi sur toute la civilisation… et potentiellement sur plusieurs générations. Voilà une promesse qu’un Peter Molyneux aurait sûrement aimé faire dans sa carrière !
Trop beau pour être vrai ?
Autre point, durant son périple, le joueur est amené à découvrir des éléments technologiques d’une ancienne civilisation. La façon de les utiliser (ou non) influence ce qui se passe sur sa planète d’origine, apportant une surcouche de gestion au concept déjà chargé en idées fortes. L’objectif affiché par le studio, c’est qu’une partie soit différente en fonction de l’utilisateur. Si deux amis racontent leur épopée, ces dernières seront totalement différentes. L’équipe en est consciente : le discours semble un peu trop beau, et c’est un peu la promesse que l’on fait aux joueurs depuis des décennies. Mais ils nous l’assurent : les choix seront nombreux et engendreront de réelles conséquences.
Pour le reste, Archetype promet un jeu en vue à la troisième personne proposant plusieurs lieux exotiques à découvrir. Bien que nous n’ayons pas vu grand-chose, le studio nous assure que le joueur se prendra pour un véritable Indiana Jones, à la recherche cette fois-ci de technologie alien plutôt que de reliques sacrées. Certaines compétences à acquérir permettront de découvrir de nouveaux endroits, même sur une planète déjà visitée. Bien sûr, il est encore trop tôt pour juger la qualité du level design. En outre, il faudra voir si la recherche de cette technologie alien sera suffisamment bien racontée pour tenir le joueur solo en haleine sans qu’il n’ait l’impression de faire des tâches rébarbatives. Mais le concept est particulièrement enthousiasmant.
Le studio nous a assuré avoir plein de choses géniales dans son système de combats (décrit comme à la fois tactique et stratégique) et dans ses mécaniques de RPG, mais nous n’avons malheureusement pas de détails à vous donner. Si vous vous posez la question, oui, les romances seront bien de la partie. Avec Exodus, Archetype s’adresse aux fans d’Action RPG SF qui aiment les expériences narratives 100 % solo et où les choix ont de vraies conséquences. Nous avons hâte de voir comment son système de dilatation du temps se matérialisera concrètement, manette entre les mains.