Un jeu dans l’univers d’Avatar

Si Ubisoft a marqué les esprits avec l’annonce de l’aussitôt-annoncé-aussitôt-attendu Star Wars : Outlaws, la boîte a une autre adaptation de film sous le coude. Vous l’avez peut-être oublié mais dans quelques jours va sortir Avatar : Frontiers of Pandora, qui, comme son nom l’indique, reprend l’univers imaginé par James Cameron. Il faut dire qu’Ubisoft n’a pas été aussi généreux que pour Assassin's Creed Mirage côté communication. Outre un post sur les paramètres d’accessibilité, un autre sur la bande-son et une vidéo dédiée au Season Pass, on ne peut pas dire qu’Ubisoft nous ait matraqué d'informations sur le titre ces dernières semaines. Surtout que ces dernières informations sont passées assez inaperçues. En somme, si vous avez oublié son existence, on ne vous en veut pas trop, surtout vu à quel point cette année 2023 a été chargée niveau grosses sorties. Mais il est tant qu’Avatar : Frontiers of Pandora se rappelle à votre bon souvenir puisqu’il va sortir dans quelques jours seulement. Le rendez-vous est en effet fixé pour le 7 décembre prochain sur PC, PS5 et Xbox Series.

Avec Frontiers of Pandora, l’idée est de proposer une nouvelle expérience dans le monde luxuriant des Na’vi. Cette dernière ne suivra pas la trame des films, même si elle partage quelques similitudes avec ces derniers. Vous incarnez en effet une personne étrangère à la culture et aux coutumes des dévots d’Eywa. Pourtant, vous êtes un Na’vi. “Comment cela est-il possible” me direz-vous ? Et bien tout simplement car vous avez été élevé loin des vôtres, auprès de la corporation militaire RDA. Les hommes vous ont entraînés pour un jour vous utiliser contre votre propre peuple. Oui mais voilà, les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévu. Vous finissez par vous enfuir et rejoindre le camp des Na’vi. Mais il va falloir tout réapprendre. Votre clan, les Sarentu, a disparu. Vous en êtes l’unique héritier. Résultat, il va falloir gagner la confiance et apprendre les coutumes des autres clans. De quoi proposer une plongée initiatique au cœur de la magie de Pandora.

Si tout cela peut sembler fortement alléchant, les joueurs se sont tout de même montrés sceptiques. Et cela n’est pas dû au fond, mais plutôt à la forme. Et oui, pour certains associer Ubisoft et monde ouvert, c’est l’assurance de se retrouver avec une expérience générique et déjà vue. Rapidement, on a même qualifié le jeu de copie de Far Cry avec un filtre bleu. Il faut dire que le titre mélange des phases d’action dans des bases ennemies et des phases d’exploration où la chasse et la cueillette ont une importance toute particulière. Si ça reste encore à prouver, ce que nous avons vu jusqu’ici était un peu rassurant à ce niveau. Mais à vrai dire, ce n’est pas vraiment sur son gameplay qu’on attend le plus Frontiers of Pandora. Là où Frontiers of Pandora a le potentiel pour vraiment nous éblouir, c’est sur ses graphismes et sa direction artistique.

Le plus beau jeu de l’année ?

Au cours de l’année, on a eu plusieurs titres avec une direction artistique particulièrement inspirée (Alan Wake II, Lies of P, Hogwarts Legacy : l'Héritage de Poudlard…). Mais malgré ça, Avatar : Frontiers of Pandora part avec une longueur d’avance. Il faut dire que quand les spectateurs découvrent l’univers de Pandora en 2009, ils tombent nez à nez avec des paysages plus somptueux que jamais. C’est indéniable, l’une des forces du Pandora de James Cameron c’est sa beauté. “Sûrement la plus frappante et convaincante création d’un monde de fantasy jamais vu dans l’histoire du cinéma” pouvait-on lire dans les colonnes du Time, rien que ça ! Entre sa nature luxuriante, ses tons bleutés oniriques et ses paysages aériens à couper le souffle, le monde de Pandora donne envie de s’y plonger et de s’y perdre pendant des heures. Rien que visuellement, c’est une invitation constante à l’exploration. Et ça, c’est parfait pour un jeu vidéo en monde ouvert, non ? Le matériel est donc déjà là pour proposer un jeu particulièrement beau. Les équipes n’ont qu’à reprendre l’aura si particulière que James Cameron . Facile non ?

Alors forcément, quand on voit les premiers panoramas de Frontiers of Pandora, l’effet waouh est immédiat. Et c’est encore plus flagrant quand on y joue. Et oui, on sait de quoi on parle puisqu’on a pu mettre la main, le temps de quelques heures, sur le titre. C’était en octobre dernier et notre preview complète est disponible sur JV si le cœur vous en dit. Vous vous en doutez, la direction artistique est probablement le point qui nous a le plus marqué suite à cette session de jeu. C’est réellement plaisant de découvrir les différents biomes de Pandora manette en main. C’est coloré, c’est différent, c’est florissant… En somme, c’est assez magnifique. Certains paysages sont même tout particulièrement réussis et nous ont vraiment fait l’effet d’une claque visuelle comme rarement auparavant. Mais il y a un mais…

Comme nous l’avons soulevé dans notre preview, Avatar : Frontiers of Pandora nous semblait assez inégal en octobre dernier. Certains passages dans les airs ou dans les bases ennemies brumeuses se sont montrés franchement décevants visuellement parlant. Textures hasardeuses, aspect cubique… Les paysages d’Avatar : Frontiers of Pandora ne font pas tous mouche. Même s’il s’agissait d’une version pas encore finie du jeu, qui plus est découverte via Parsec, cela nous avait laissé avec un étrange mélange en bouche, entre goût de reviens-y et appréhension à l'idée de découvrir ce qui peut se cacher derrière le beau vernis. Si le jeu semblait capable du meilleur, il semblait également capable du pire, ou presque. On va donc surveiller cela de très près jusqu’à la sortie le 7 décembre prochain.

Avatar : Frontiers of Pandora a clairement le potentiel pour être l’un des jeux les plus beaux de l’année. Mais on risque de l’attendre au tournant à ce niveau tant le matériel de base promet des tableaux à couper le souffle. Reste à voir si l’impression d’inégalité visuelle sera présente dans le jeu final. Si c’est le cas, l’expérience pourrait bien être quelque peu gâchée. Sinon, on tient sans doute l’un des plus beaux jeux de l’année 2023.