Cette semaine dans l'actualité business du jeu vidéo : Sony qui va peut-être devoir rembourser l'énorme somme de 7 milliards d'euros à des millions de plaignants, Embracer qui revient sur sa restructuration ou encore quelques nouveaux chiffres de ventes...
Sony dans un procès historique à 7 milliards d'euros
Sony fait beaucoup parler de lui en ce moment, et pour cause : le géant japonais est actuellement attaqué en justice, accusé d'avoir abusé de sa position dominante par une action collective anglaise. Les plaignants pointent du doigt les prix bien trop élevés des jeux vidéo vendus sur PlayStation Store et qui, surtout, ne redescendent pas ou peu en fonction de l'évolution du marché.
On parle là d'un procès historique, puisque ce que tout de même 9 millions de joueurs anglais qui se lient pour attaquer le constructeur : si la plainte a été déposée il y a un an, la justice britannique vient tout juste, il y a quelques jours, de l'officialiser et la suite se fera donc au tribunal.
"Il s’agit de la première étape pour que les consommateurs récupèrent ce qui leur est dû parce que Sony a enfreint la loi. Par cette action, nous cherchons à mettre un terme à ce comportement illégal et à faire en sorte que les clients soient dédommagés." - Alex Neill, irectrice générale du site de défense des consommateurs
Au sein de cette accusation d'avoir profité de sa position dominante, un problème tout particulier est également pointé du doigt : une commission de 30% aux développeurs et éditeurs de jeux vidéo sur toutes ventes
Au-delà de l'image de marque, Sony risque également très gros puisqu'il pourrait alors rembourser chaque consommateur lésé entre 75 à 650 euros, pour une somme totale… de 7,2 milliards d'euros ! Les joueurs concernés sont donc tous les Britanniques ayant acheté un jeu ou un DLC sur le PS Store entre le 19 août 2016 et le 19 août 2022, à moins qu'il ne s'oppose à ce remboursement. La suite au prochain épisode…
Embracer s'exprime sur les licenciements, mais reste postif
L'industrie vidéoludique fait face depuis des mois à une situation de crise, étant touchée par d'innombrables vagues de licenciements : Embracer, après avoir dû s'asseoir sur un deal à quelque 2 millions de dollars sur lequel il avait tout misé, a tout particulièrement dû se séparer de 904 personnes entre le 1er juillet le 30 septembre, quand elle ne ferme certains de ses studios.
Phil Rogers, le directeur de stratégie par intérim d'Embracer, s'est tout récemment exprimé sur la situation au micro de GamesIndustry.biz. Premièrement, l'une des têtes pensantes du groupe ne cache pas son positivisme.
Nous pensons que nous sommes sur la bonne voie pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Nous sommes donc très positifs à ce sujet.
Nous sommes en ligne avec nos objectifs en matière de réduction de la dette, avec des économies et nos objectifs en matière de dépenses en capital, qui correspondent essentiellement à notre pipeline de jeux. Et évidemment, nous allons réajuster ce pipeline de jeux. Le taux d'exécution dont nous parlons est de 5 milliards SEK (478,4 millions de dollars) pour le prochain exercice financier. Ces ajustements sont des objectifs très, très clairs et bien évidents pour nous. Je pense donc que nous faisons de bons progrès par rapport à tout ça.
Nous discutons de la façon dont nous pouvons améliorer notre efficacité et notre liquidité. Comment pouvons-nous nous transformer en une entreprise plus légère, plus forte, plus ciblée et – surtout – plus autonome en termes de trésorerie ? Je pense que s'en sont résultés de très bons défis pour l'ensemble de l'entreprise.
Évidemment, impossible de ne pas parler des licenciements eux-mêmes et de la façon dont Embracer a dû les gérer.
< Il y a beaucoup de choses qui circulent dans l'industrie au moment de la restructuration, mais l'inconvénient, évidemment, est l'impact sur les gens. C'est quelque chose qu'Embracer ressent vraiment.
Ca a été un processus angoissant de constater une telle réduction des effectifs, mais nous savons que c'était une chose nécessaire pour que nous puissions atteindre nos nouveaux objectifs primordiaux. Donc dans l'ensemble, nous progressons bien.
Nos priorités sont... de rester concentrés sur la collaboration, en gardant un œil sur le fait de pouvoir atteindre nos objectifs. Nous avons annoncé que nous nous attendions à davantage de restructurations et à davantage d'annulations, potentiellement à davantage de fermetures ou de rachats par la direction. C'est le bilan que nous avons."
En bref dans l'actualité business de la semaine
- A Plaque Tale Requiem s'est vendu à plus de 3 millions d'exemplaires.
- Le PlayStation Portal a été sold out deux jours après son lancement, bien que Sony n'ait pas communiqué de nombre précis.
- Le studio spécialisé dans les jeux mobiles Savage Games Studios, appartenant à Sony, vient de se renommer Neon Koi afin de se trouver une nouvelle identité après les récents départs.
- Life is Stange vient de dépasser les 20 millions de joueurs.
- Halo Infinite a dépassé les 30 millions de joueurs