Dans les années 1990, la rivalité entre les studios pouvaient parfois conduire des créateurs sur des pentes dangereuses. Cliff Bleszinski avoue que ses pensées sont parfois aller loin.
CliffyB n’a pas sa langue dans sa poche
Si son impact médiatique est aujourd’hui bien plus limité, il fut un temps où Cliff Bleszinski faisait régulièrement la une de l’actualité jeu vidéo. Le natif de North Andover dans le Massachusetts a en effet un C.V long comme le bras pour avoir été, pendant longtemps, le designer star d’Epic Games. Un simple coup d’œil à son palmarès suffit à mesurer l’importance du monsieur dans l’industrie. Il s’est illustré sur des œuvres comme Jazz JackRabbit ou la formidable saga des Unreal (notamment Unreal Tournament), mais il est aussi et surtout l’homme derrière la franchise Gears of War qui fut un banger pour la console de Microsoft, la Xbox 360. Le presque cinquantenaire a aussi participé à des longs-métrages et il a aussi rédigé plusieurs livres. Si l’on vous en parle aujourd’hui, c’est qu’il vient d’être interviewé par le site américain IGN et qu’il est revenu sur sa carrière avec un passage remarqué sur les années 1990 et la confrontation entre id Software, les petits gars de Doom, et son studio Epic Games.
John Romero, la cible de CliffyB
Interrogé par IGN, Cliff Bleszinski a ainsi déclaré que la compétition était si intense entre lui et John Romero, co-fondateur d’id Software et d’Ion Storm qu’il voyait ce concurrent comme l’homme à abattre. Il voulait véritablement abattre ce rival et stopper le tapage médiatique gravitant autour d'id Software. Considérant Romero comme son ennemi, CliffyB avait l’intention de faire tomber cet individu et de surpasser ses créations, dont un certain Doom, mais aussi Quake.
À cette époque, il n’était pas question de compassion entre les équipes et Cliff Bleszinksi, qui était le designer talentueux d’Epic Games a cherché à se démarquer en allant à contre-courant des tendances de la concurrence. Voilà pourquoi Unreal Tournament a pris la direction totale d’un Quake, sombre et inquiétant, en se montrant coloré, avec des éclairages vifs et des teintes puissantes. Évidemment, les années ont passé et cette rivalité a totalement fini par s’estomper, au point où Bleszinski et Romero se respectent et s’apprécient aujourd’hui. Comme le relève le site PCGamer.com, cela pourrait servir d’un bon sujet au futur podcast qui célèbrera les 30 ans de Doom (ne nous dites pas merci pour le coup de vieux !) et qui réunira les deux génies, John Romero et John Carmack.