La fin de l'année approche, et les sorties commencent enfin à se calmer. De son côté, l'industrie est toujours aussi mouvante avec des bilans financiers positifs, des rachats, des gros chiffre et des licenciements qui n'en finissent plus. On fait le point sur tout ça avec un récapitulatif des actualités business de la semaine.
Destiny 2 convainc moins, Bungie licencie
Bungie fait désormais partie de la longue liste des studios ayant licencié une partie de ses effectifs. Le développeur de Destiny 2, basé à Bellevue et ayant rejoint Sony début 2022, doit faire face à des difficultés liées à la baisse de fréquentation de son jeu phare. Plusieurs personnes, dont Liana Ruppert, Griffin Bennett, John Zelman, Matthiew Bianchi, ou encore Lauren McCall, ont fait état de leur licenciement. Ils appartenaient aux départements de la communication, au pôle commercial ou encore à l'équipe artistique, et ont été prié de se trouver un nouvel emploi. A ce moment là, on ignorait l'ampleur de la vague, et c'est encore une fois Jason Schreier qui est venu apporter de l'eau au moulin. Selon ses sources, 8% des effectifs de Bungie auraient été remerciés, notamment en raison des mauvaises performances du studio. Les revenus seraient de 45 % inférieurs aux attentes, la faute à une baisse de fréquentation sur Destiny 2, dont la dernière extension, Eclipse, n'a pas été extrêmement bien reçue.
Aujourd'hui est un jour triste chez Bungie, car nous disons au revoir à des collègues qui ont tous eu un impact significatif sur notre studio. La contribution de ces personnes exceptionnelles à nos jeux et à la culture de Bungie a été énorme et continuera à faire partie de Bungie à l'avenir. Ce sont des personnes vraiment talentueuses. Si vous avez des postes à pourvoir, je vous recommande vivement chacun d'entre eux, a commenté Pete Parsons, PDG de Bungie
Comme ailleurs, les licenciement interviennent après une forte croissance en termes d'effectifs. La pandémie a permis le développement du télétravail et, la tendance s'inversant, les structures réduisent la voilure. Au total, ces 8 % représenteraient une centaine de salariés. Dans le même temps, le studio s'est fendu d'un communiqué pour préciser que 650 personnes travaillent actuellement sur Destiny 2, et que l'ambition est de regagner la confiance des joueurs avec La Forme Finale, extension que Bungie veut rendre "inoubliable". Enfin, Jason Schreier indique sur Bloomberg que l'extension et Marathon, le prochain jeu du studio, auraient été repoussés. Malheureusement, rien dans la communication de permet de confirmer cela.
Grâce au mobile, Koei Tecmo reste en forme
Koie Tecmo a bouclé son premier semestre fiscal et par sur les bases d'un demi-milliard d'euros en revenus annuels. Entre avril et septembre, le chiffre d'affaires est en progression par rapport à l'année dernière avec 251 millions d'euros contre 220 millions. Du côté du bénéfice net, l'éditeur encaisse 106,2 millions au lieu de 86,3 millions. Seule ombre au tableau, le bénéfice opérationnel. Ce dernier passe de 115,8 millions à 87,5 millions, mais ça ne semble pas du tout alarmer la direction du studio. Du côté des jeux, Koei Tecmo a sorti Nobunaga's Ambition : Awakening, Atelier Marie Remake : The Alchemist of Salburg et Fate/Samurai Remnant, et tout cela s'est bien vendu avec 150 000, 110 000 et plus de 300 000 copies écoulées.
Malgré tout, c'est le secteur du jeu mobile qui a soutenu l'exercice de Koei Tecmo, notamment à travers Nobunaga's Ambition : Shutsujin, Atelier Resleriana, Dragon Quest Champions et Sangokushi Senkiban. Ces titres mobiles, associés au reste du catalogue, ont généré 138 millions d'euros là où les autres supports ont permis de collecter 93 millions. Koei Tecmo reste également sur les rails de ses ambitions, et prévoit toujours 250 millions d'euros de bénéfice opérationnel ou encore 5 millions d'unités vendues pour une nouvelle licences. Cette relative prudence associée a des résultats conforme aux attentes ont permis à Koei de faire monter les salaires et de devenir l'éditeur japonais qui paye le mieux à l'entrée. Au total, Koei Tecmo emploie 2562 personnes au dernier pointage.
Devolver s'offre le studio ayant donné naissance à Astroneer
Les dernières nouvelles de Devolver n'étaient pas extrêmement positives pour les joueurs, avec beaucoup de titre reportés. Mais qu'on ne s'y trompe pas, Devolver va bien. La meilleure preuve de cette santé est le nombre d'acquisitions réalisées, avec Dodge Roll, Nerial, Doinksoft, Firefly Studios et Croteam. A cette belle liste vient désormais s'ajouter System Era, studio derrière lequel on retrouve Astroneer. Depuis sa sortie en 2016, le titre a rassemblé plus de 13 millions de personnes pour un revenu de 87 millions de dollars. C'est contre la somme minimum de 22 millions que Devolver a pu racheter le studio, en sachant que le montant pourra atteindre 40 millions en fonction des performances de System Era d'ici au 31 décembre 2027. A l'occasion de ce rachat, on apprend que Devolver n'est pas passé loin d'être l'éditeur d'Astroneer, mais System Era a préféré tenter (avec succès) le coup de l'auto-édition.
Nous avons toujours considéré la bannière de Devolver comme un gage de qualité. Leur philosophie donnant la priorité au développeur a ouvert la voie à certaines des idées les plus audacieuses et les plus créatives, et nous sommes ravis de rejoindre un joyeux groupe de personnes partageant les mêmes idées, où nos jeux recevront le soutien dont ils ont besoin au sein d'une culture qu'ils adorent », a commenté Brendan Wilson, directeur général de System Era.
Pour Devolver, le principal intérêt de cette acquisition est de profiter de l'expérience de System Era au niveau des ventes sur la durée, afin d'être aussi en mesure de garantir des succès à long terme. Quant à Astroneer, il poursuivra sa route comme prévu, Devolver ayant assuré qu'il n'était pas question de perturber les plans de System Era concernant le jeu.
En bref dans l'actualité business de la semaine
- Sony Interactive Entertainment a fait l'acquisition dela société britannique iSize, une entreprise experte dans l'optimisation vidéo par IA (deep learning). Le montant de la transaction n'a pas été divulguée.
- Armored Core VI : Fires of Rubicon a été vendu à plus de 700 000 unité rien qu'au Japon.
- NetEase a fondé un nouveau studio dénommé Fantastic Pixel Castle. Il est dirigé par Greg Street, qui cumule plus de 25 ans d'expérience chez Blizzard, Ensemble Studios et Riot Games. Le studio a pour ambition de créer un nouveau MMO qui s'éloigne de la fantasy classique.
- Marvel's Spider-Man 2 domine les ventes physiques en France devant Super Mario Bros. Wonder et les versions PS5, PS4 et Switch d'EA Sports FC 24.
- Eiji Aonuma, producteur / superviseur de la licence The Legend of Zelda, été nommé Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. La date de la remise de la distinction n'a pas encore été fixée, mais il rejoint Shigeru Miyamoto (Mario), Michel Ancel (Rayman), Peter Molyneux (Populous), Julie Chalmette (Bethesda), Audrey Leprince (The Game Bakers) et Rebecka Coutaz (DICE).
- En parlant de Zelda, The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom a passé la barre du million d'exemplaires physiques vendus en France.