Après Assassin’s Creed Mirage, Ubisoft a une dernière grosse cartouche en stock pour la fin de l’année : Avatar Frontiers of Pandora. Et oui, Ubi a décidé de se relancer dans les adaptations de grosses licences cinéma à succès. Mais si tous les yeux sont rivés sur Star Wars Outlaws depuis la dernière conf d’Ubisoft, ben Avatar peine un peu à trouver sa place. Très vite, on l’a pris pour un Far Cry bis avec un simple skin Avatar. Erreur de jugement ou flair infaillible ? On a pu jouer quelques heures au jeu dans l’univers de Pandora et on sait enfin à quoi s’attendre.
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Le texte ci-dessous est le script de la vidéo preview que vous pouvez retrouver en tête de cet articcle.
Scénario
Dans Avatar : Frontiers of Pandora, vous incarnez un Na’vi qui a été enlevé par la corporation militaire venue envahir Pandora. Pendant quinze ans, vous avez été éduqué, entraîné par les humains afin de devenir leur guerrier et les aider à massacrer vos semblables. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévues pour la RDA.
Vous avez réussi à vous échapper et vous comptez bien vous venger. Mais avant ça, il va falloir renouer avec votre propre peuple. Réveiller les mémoires de votre héritage perdu vous permettra de devenir plus fort afin d'aider les peuples Na’vi à protéger Pandora.
Ça, c’est pour le pitch de base. Car, vous vous en doutez, il y a de plus petites histoires dans cette grande trame narrative. De notre côté, on a pu découvrir celle de cette jeune femme décidée à lutter contre la RDA mais que personne n’écoute. Et pourtant, elle a une petite idée de comment restaurer la tranquillité de sa plaine. En l’aidant vous allez peut-être pouvoir gagner la confiance de tout son peuple, vous qui n’êtes qu’un Sarentu.
On espère que chaque peuple aura le droit à sa propre trame prenant en compte les particularités de chacun. En tout cas, nous, c’est ainsi qu’a débuté notre voyage dans les contrées florissantes de Pandora.
Bienvenue à Pandora
Et quel voyage ! Avatar : Frontiers of Pandora a un avantage certain : l’univers riche et coloré imaginé par James Cameron. On a rarement vu des paysages aussi dépaysants et agréables dans un jeu vidéo. Surtout qu’il existe un certain nombre de biomes différents, créant chacun une ambiance bien particulière. Forcément, ça donne rapidement envie de se perdre des heures dans cette nature tantôt accueillante tantôt hostile.
Mention spéciale pour les lieux de vie qui sont particulièrement réussis, ainsi que quelques plans réellement sublimes. Néanmoins, on a ressenti de grosses inégalités au niveau des graphismes et rendus des différentes zones. Dans les airs ou les bases ennemis, certains lieux paraissent moins détaillés, moins bien pensés. Alors attention, Avatar : Frontiers of Pandora est encore en développement, du coup c’est difficile d’estimer quel sera le rendu final. Mais observer de telles différences en quelques heures de jeu, ce n’est pas forcément très rassurant et surtout sacrément dommage.
Surtout que quand le titre fait les choses bien, ben il les fait vachement bien quoi… Par exemple, il réussit à retranscrire avec brio l’aura presque mystique des Na’vi, de leurs coutumes, de leur façon de penser. Par exemple, il n’y a pas vraiment de monnaie dans Avatar : Frontiers of Pandora (à part pour certains équipements). La plupart des boutiques échangeront leurs biens contre un service ou une contribution apportée à la communauté. Notez que les personnages sont assez bien réussis, tout comme la retranscription du lore d’Avatar. Frontiers of Pandora a d’ailleurs un petit côté rites initiatiques semblable au premier film. D’ailleurs, si l’histoire a l’air d’avoir un petit goût de déjà vu, elle a réussi à nous tenir en haleine pendant ces quelques heures. Et on est obligé de glisser une autre mention spéciale pour la bande-son qui est vraiment prenante et à part. De quoi se plonger complètement dans l’ambiance !
Le titre sait également tirer partie des spécificités des Na’vi pour nous proposer un gameplay agréable, notamment au niveau des déplacements. Les Na’vi sont des créatures agiles et cela se ressent clairement en jeu. Il est possible de bondir et de s'agripper un peu partout, et forcément ça rend l’exploration fluide et dynamique (même si c’est parfois un peu le fouilli au milieu de toute cette cambrousse). Il y a de vrais moments de grimpettes très plaisants.
Et puis qui dit Na’vi, dit Ikran. Il sera possible d’avoir votre propre monture en jeu pour vous aventurer ou attaquer depuis les cieux. Voler est assez plaisant, malgré quelques imprécisions et une sensation de lassitude sur les trop longues distances. Notez qu’un arc de compétences entier est dédié à votre Ikran afin de rendre, on l’espère, vos sessions de vol plus palpitantes.
Ô Eywa
L’Ikran ne sera pas la seule bêbête à vous servir tout au long de votre aventure. Niveau faune, vous allez être servis dans les contrées de Pandora. Il y a plein de créatures, hostiles ou non, à découvrir et le bestiaire a l’air réellement bien fourni. Libre à vous de les laisser gambader librement ou de les chasser avant de les dépecer sans aucune once de pitié, sans oublier de remercier Eywa pour ce beau présent bien sûr. Les ressources que vous obtiendrez ainsi pourront être offertes à la communauté, cuisiner, manger par vous-même ou votre monture ou vous servir à crafter certaines choses. L’aspect chasse semble donc prendre une place primordiale en jeu.
De façon générale, les créations d’Eywa sont mises à l’honneur. Vous êtes poussé à préserver l’équilibre et la tranquillité de la nature, notamment à travers certaines quêtes. Et la nature vous le rend bien ! On a parlé de la faune mais sachez que la flore est elle aussi assez riche dans Pandora. C’est simple, il y des plantes partout, et souvent très différentes les unes des autres.
Y a toujours l’idée de collecter un maximum de ressources, mais pas que… Certaines plantes vont vous octroyer des bonus, d’autres vous faire des dégâts et, surtout, certaines vont vous permettre de pimenter un peu l’exploration. Les trampolines naturels, les lianes capables de vous tracter en haut d’un point ou les fleurs ne vous laissant passer qu’une fois quelques petites manip réalisées... Ça dynamise un peu les déplacements et c’est franchement bienvenu. Notez d’ailleurs que le jeu est véritablement placé sous le signe de l’exploration. C’est à dire qu’il vous encourage à être attentif afin de dénicher les bonnes informations pour pouvoir chercher des indications sur la carte ensuite. Il faut explorer et pas juste se laisser diriger, et pour un jeu comme celui-ci ça fait plaisir.
Far Cry ou pas ?
Avec tout ça, on aurait presque oublié les comparaisons faites entre Avatar : Frontiers of Pandora et Far Cry. Bon allez on vous accorde l’accent mis sur la chasse et la collecte. Mais en réalité, c’est quand même vachement tiré par les cheveux, tant la philosophie et l’ambiance de ces deux jeux sont différentes.
En fait, la crainte des gens était plus portée sur le côté action et la structure du titre. Il faut dire que sur le papier, une méchante organisation qui construit des bases un peu partout sur un territoire à libérer, effectivement ça sonne très Far Cry. Mais lors de notre preview, on n’a pas vraiment eu ce sentiment.
Et oui, on a pu mettre les pieds dans une de ces fameuses bases. Et si vous pensiez pouvoir avoir le choix de l’approche, sachez que cela peut s'avérer plus compliqué que prévu. Les bases sont bien gardées et la discrétion ne sera pas toujours possible, surtout face à des robots géants qui explosent tout sur leur passage.Il faudra souvent laisser parler la force, que ce soit de vos poings, de votre arc ou de votre fusil. De ce côté, pas grand chose à signaler. On a des ennemis avec des points faibles, différentes façons d’attaquer, des armes assez plaisantes à utiliser, certaines actions un peu stylées… En somme, un système de combat qui ne révolutionne pas la roue mais tout de même agréable à prendre en main. Seul souci notable : l’aspect un peu fouilli face aux tirs et aux explosions en pagaille.
Et ce défaut, il revient quand même beaucoup après cette session de jeu. En fait, Avatar : Frontiers of Pandora a beaucoup de choses à nous proposer et ça rend parfois la lecture du jeu difficile. Ça vaut pour la carte, l’interface pas très intuitive, certaines plantes à trouver ou la “vision d’Eywa” pas toujours très précise… Mais en fait proposer beaucoup de choses, ça veut dire aussi beaucoup de contenus pour les joueurs. Car niveau quêtes et mystères aussi, le jeu a l’air très fourni. Frontiers of Pandora a, en somme, les inconvénients de ses avantages. Reste à voir dans quel camp vous serez.
En plus de cela, le jeu propose plein de petites mécaniques supplémentaires qu’on a un peu de mal à trouver pertinentes pour le moment. Reste à voir comment elles s’inscrivent dans le jeu entier. Est-ce que l’on est face à un gloubiboulga incohérent de mécaniques différentes ou à un gameplay lié de bout en bout avec des mécaniques qui se répondent ? Difficile à dire pour le moment. Ce qui est sûr en revanche c’est que, pour l’instant, Frontiers of Pandora marque plus par ses phases d’exploration et de compréhension des coutumes Na’vi que ses phases d’action assez classiques. Au moins, on peut dire qu’il se démarque d’un simple Far Cry-Like !
Conclusion
'''Contre toute attente, Avatar : Frontiers of Pandora s’annonce intéressant.
Un gameplay agréable sur une structure qui a déjà fait ses preuves, c’est déjà suffisant pour passer un bon moment devant l’écran. Mais vous ajoutez à cela l’univers riche et magnifique de Pandora à découvrir grâce à une exploration particulièrement fluide et vous obtenez un jeu avec une vraie patte qui donne envie de s’y replonger rapidement.
Reste à voir si le reste de son gameplay réussira à nous atteindre en plein cœur une fois le cap des premières heures passé.
Amoureux de la nature, surveillez le prochain jeu d’Ubisoft de près : il pourrait bien mériter sa place sous votre sapin à la fin de l’année. '''