Fidèle à lui-même, John Carpenter a livré une interview très drôle à l'occasion de la sortie de sa série. Le maître de l'horreur refuse qu'on lui attribue un tel titre et déclare qu'il préfère maintenant "jouer aux jeux vidéo et regarder le basketball".
La vie rêvée de John Carpenter
À l'occasion de la sortie de sa série anthologique intitulée Suburban Screams, John Carpenter a livré une étrange interview au média Insider. Un interview qui ne contribue pas vraiment à la promotion de cette série originale Peacock, mais qui a le mérite de faire sourire. Interrogé sur son nouveau projet, le cinéaste s'est montré plutôt agacé lorsque les critiques, assez mitigées, ont été évoquées.
Qualifié de "maître du cinéma d'horreur", John Carpenter a répondu "c'est gentil. Désolé, je suis en train de manger une sucette" avant de rebondir en déclarant : "je ne suis le maître de rien du tout. Je veux juste jouer aux jeux vidéo et regarder le basketball. C'est tout ce qui m'intéresse. Je ne veux déranger personne. J'ai fait une petite série. Si vous ne l'aimez pas, allez vous faire f*****. Si vous l'aimez, alors je vous aime bien. C'est tout".
Un mot sur l'horreur
Le cinéaste, qui, malgré sa déclaration, possède un talent certain pour le cinéma d'horreur, est tout de même revenu sur le genre. Pour lui, l'essentiel est de trouver une bonne histoire à raconter avant tout.
Quand il est question d'un film, la chose qui compte vraiment, dans un film d'horreur, avant tout -oubliez tout le reste - est une bonne histoire. Je me fiche des filles finales ou des jumpscares. Tout ça est secondaire. C'est hors de propos. Une bonne histoire, c'est ça l'horreur. C'est ce que j'ai cherché dans le monde entier, ce que j'essaie de faire.
Le réalisateur est aussi revenu sur la tendance qui vise à prendre plus au sérieux le cinéma d'horreur. S'il déclare ne pas savoir exactement pourquoi le cinéma de genre est plus respecté aujourd'hui, il considère en revanche que ce regain de popularité est "générationnel" et cite des films comme Psychose, La nuit des morts-vivants ou Massacre à la tronçonneuse qui ont chacun marqué un tournant pour le genre.
Les films d'horreur existent depuis les débuts du cinéma il y a une centaine d'années. Les origines du cinéma se trouvent dans l'horreur principalement parce que c'est cinématographique et que le public adore être effrayé. Ça a toujours été en nous.(...)
À chaque génération, un réalisateur arrive, un producteur arrive, et réinvente le cinéma d'horreur. Regardez durant la Grande Dépression - Dracula est sorti. Ça a fait sensation, suivi par Frankenstein, qui a fait sensation également. Pourquoi ces films ont rencontré un tel succès ? Parce qu'il parlaient aux gens qui traversaient une période difficile (...)
Puis plus tard, l'horreur a encore changé. Elle a évolué, les générations changent. Et je crois qu'un tournant pour l'horreur a été Psychose en 1960. Alfred Hitchcock, il l'a vraiment changé. Puis il y a eu d'autres changements plus tard.(...) Ces choses arrivent et elles sont générationnelles. Notre génération le fait et les prochaines générations arriveront et récupèreront les morceaux d'horreur, les tropes, les histoires et les referont. Et j'adore ça.(...)