Plus que quelques jours pour voir ce long-métrage culte porté par un jeune et fringant Brad Pitt sur la plateforme Netflix. Sept Ans au Tibet quitte le catalogue le 31 octobre prochain. Le cadre de ce film dramatique est planté pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'un alpiniste autrichien s'évade d'un camp de prisonniers pour se retrouver au Tiber, où il se lie d'amitié avec le Dalaï-Lama. Seulement l'invasion du Tibet par la Chine en 1950 l'oblige prendre à la fuite. Un film réalisé en 1997 par le français Jean-Jacques Annaud, que vous connaissez également pour La Guerre du feu ou encore L'amant. Il s'inspire du livre Sept Ans d'aventures au Tibet, véritable récit autobiographique du séjour de l'alpiniste autrichien Heinrich Harrer au Tibet, envoyé par le Troisième Reich pour gravir un sommet de l'Himalaya.

Le long-métrage ayant irrité les autorités de Pékin, l'acteur Brad Pitt a même été considéré indésirable en Chine pendant 17 ans, avant d'y remettre les pieds en compagnie de sa fiancée de l'époque, Angelina Jolie, en pleine campagne de promotion pour son film Maléfique. Durant la production, Jean-Jacques Annaud s’était lui aussi naturellement confronté à des pressions diplomatiques et était interdit de tournage dans l'Empire du milieu. Il a donc construit ses décors en partie en Argentine et au Canada avec un budget de 70 millions de dollars. Plus tard, il se verra tout de même accordé le droit de tourner un projet en Mongolie intérieur, Le dernier loup, avec des acteurs chinois. Tout est bien qui finit bien. Durant la même période, les bureaux de la censure de Pékin avait également censuré Kundun, le film de Martin Scorsese.

Des avis mitigés sur le film

Globalement, le long-métrage récolte des avis plutôt mitigés de la part de la presse, le score Rotten Tomatoes montant à 58%, et les critiques s'accordant sur le consensus suivant : "Sept ans au Tibet raconte sa fascinante histoire vraie avec une certaine grâce, même si elle ne prend jamais vie comme elle le pourrait". Libération écrit que "Annaud s’empêtre dans sa fresque lyrique, polluée par la question des convictions nazies du héros", quand Télérama considère que "ce n’est plus seulement le rythme, le charme ou l’humour qui font défaut, c’est un souffle, une inspiration". Enfin Le Monde conclut par ses mots :

On avance dans « Sept ans au Tibet » comme sur un sentier de haute montagne parfaitement balisé, en sachant où l’on va, avec la certitude rassurante que les fantômes du passé ont tous été chassés.

Quoiqu'il en soit, le film vous propose de découvrir une fresque dépaysante et intéressante sur la véritable histoire de Heinrich Harrer. Brad Pitt donne ici la réplique à David Thewlis et Jamyang Jamtsho Wangchuk. Une fois le long-métrage indisponible sur Netflix, il reste proposé à la location.