En 2001, la Gamecube n'était pas sorti, la France venait à peine de délaisser son franc pour l'euros. C'était l'époque des lecteurs MP3 et de la location de DVD pour voir ses films préférés. C'est pourtant à cette époque que Jean-Claude Van Damme fait une déclaration qui se révèle être époustouflante aujourd'hui.
"On va annoncer un film dans le net puis on ira sur le web"
On ne présente plus Jean-Claude Van Damme. Aussi surnommé JCVD, l’expert en arts martiaux belge est devenu une star hollywoodienne. Il lance sa carrière dans le cinéma dans les années 80 avec des films comme Bloodsport ou encore Kickboxer. Un succès qu’il doit notamment à sa maîtrise des sports de combat puisqu’il peut tourner ses cascades lui-même. Au début des années 2000, sa notoriété n’est plus à faire. Il est invité sur de nombreux plateaux télévisés et est interpellé sur de nombreux sujets. C’est par exemple le cas en 2001 dans l’émission Tout le monde en parle. Le présentateur Thierry Ardisson lui demande si “les femmes, ça ne le fatigue pas un peu”. Voici sa réponse :
Je vais essayer de rentrer sur le monde médiatique dans le net. On va annoncer un film dans le net, de chaque pays, puis on ira sur le web, et puis on fait avec les antennes.
C’est une manière de répondre à la question en expliquant qu’il est sur un projet qui lui tient à cœur. Un enthousiasme qui ne semble alors pas être partagé par son audience puisque le public rigole, Geneviève de Fontenay et Laurent Baffie ne l’écoutent pas… Pourtant, ses déclarations qui suivent sont d’autant plus intéressantes à écouter aujourd’hui.
"On va distribuer les films avec le téléphone"
En effet, c’est comme si celui qui se surnomme “The Muscles from Brussels” avait prédit l’avenir du streaming vidéo. Par ses propos, c’est comme si JCVD avait prédit Youtube et Netflix d’un seul coup :
On pourra toucher 250 millions de viewers. Ça, c'est quelque chose de bien pour un film de qualité avec 1,99 dollars. Comme ça, tous les gens du monde entier, les gens qui n'ont pas d'argent, ils appuient sur un bouton, ils ne doivent pas attendre 40 heures pour le download (...) On va distribuer les films avec le téléphone, ce sera la première fois qu'on le fera. Je peux pas attendre le satellite, il dépense beaucoup trop d'argent, ça coûte des millions de dollars. Alors on a trouvé un système, grâce au net (...)
Si le projet qu’il mentionne en première partie d’interview ne semble pas avoir pris, on peut saluer sa clairvoyance sur la distribution des films aujourd’hui. Une distribution à laquelle il participe puisqu’on peut le retrouver dans Le Dernier Mercenaire sur Netflix ou la série parodique Jean-Claude Van Johnson sur Prime Video. Et si ses propos vous ont donné envie d’en savoir plus sur le personnage, il y a toujours un documentaire sur lui intitulé Coups pour Coups produit par ARTE.