L’animation française, si bien réputée, s’attaque cette fois-ci à la science-fiction dans ce long-métrage dépeignant l’avenir de l’humanité sur Mars.
Mars Express est un nouveau film d’animation de SF signé Jérémie Périn. Il a réalisé d’autres longs-métrages du genre comme Crisis Jung en 2020 ou Chronokids en 2022. Le film sortira le 22 novembre et dépeint une protopie sur Mars. On y retrouve des échappés de la planète Terre côtoyant des robots. Ce qui est intéressant, c'est que les deux types d’entités sont distingués à l’écran par deux types d’animation. Alors que les humains ont un style 2D avec des couleurs unies, les machines sont animées en 3D avec plus de reflets et de détails. Un choix atypique qui rend le film visuellement marquant. D’autres points sont à mettre en avant comme l’univers créé qui se présente comme une critique sociétale et le scénario qui se veut mystérieux et presque dystopique.
Sur la planète rouge, en 2200, Aline, une détective privée, commence une toute nouvelle enquête. Rien d’extraordinaire pour elle, il s’agit d’un travail pour un groupe privé. À l’aide de son amie réincarnée en robot, ils vont s’aventurer dans les entrailles de Noctis, la capitale martienne, poussés par cette mission qui devient de plus en plus inhabituelle. Au fur et à mesure qu’ils s’enfoncent dans les entrailles de la ville, ils seront confrontés à des obstacles de plus en plus importants comme la corruption de certaines institutions, des trafics toujours plus obscurs et des manigances en tout genre.
Une critique de l’utopie martienne
Cette dégringolade dans les parties plus sombres de la ville est une façon pour le film de critiquer les rêves que peut entreprendre l’humanité de coloniser d’autres planètes pour sauver la nôtre. Alors que Mars est d’abord dépeinte comme parsemée d’arbres et de rivières artificielles, jonchées de rues colorées et habitées par des humains améliorés qui ont presque vaincu la mort, on se rend vite compte que les mêmes erreurs que ce qui s'est passé sur Terre ont été reproduites. Pour nous décrire ce monde qui passe de la protopie à la dystopie, Mars Express utilise tout un tas de références de la science-fiction comme Blade Runner et Ghost in The Shell, pour l’avancée de la robotique mais aussi pour les décors à la Cyberpunk.