Commençons par donner un peu de contexte. L'extrait du bouquin partagé par Space.com, le chapitre 59, évoque des événements survenus en 2021, alors que Musk supervisait l'usine Starbase de SpaceX au Texas, afin que son énorme fusée Starship soit prête pour son premier vol d'essai.

Voir le prix du livre "Elon Musk" sur Amazon

Mechazilla : comment Musk aurait pris l'une des décisions les plus importantes de l'histoire de SpaceX

Dans la première partie du chapitre, baptisée "Mechazilla", le journaliste et biographe insiste sur la vision d'Elon Musk. Il rappelle que le patron de SpaceX a pour ambition de coloniser l'espace et que la clef pour faire de l'humanité une civilisation spatiale était la "réutilisation rapide" des fusées. Vous le savez sûrement déjà, en 2020, la Falcon 9 est devenue la seule fusée rapidement réutilisable au monde. Au cours de l'année 2020, les boosters de Falcon ont atterri vingt-trois fois en toute sécurité, en se redressant sur leurs jambes d'atterrissage.

Malgré ce succès, Elon Musk aurait été frustré par le poids des jambes d'atterrissage prévues pour le booster de Starship. Trop conséquent, ce dernier réduit la taille des charges utiles que le booster peut soulever. Le milliardaire aurait alors eu une idée folle : utiliser les bras de la tour qui maintient la fusée sur la rampe de lancement pour attraper le booster lorsqu'il reviendra sur Terre.

Le livre raconte que les ingénieurs de SpaceX ne croyaient en l'idée de leur patron et que la plupart des ingénieurs se sont opposés à l'utilisation de la tour pour attraper le booster. Alors que les débats devenaient interminables, Elon Musk aurait pris la parole. Il s'est alors adressé à la seule personne qui soutenait son idée, Stephen Harlow, directeur de l'ingénierie du véhicule. Le boss tranche, et confie à Harlow la mission de faire de son idée une réalité.

Une fois la décision prise, Elon Musk se serait soudainement détendu. C'est à ce moment qu'il s'est mis à donner des petits noms aux différents éléments de Starship. Les bras de la tour ont alors été surnommés "baguettes" en référence à la scène du film "Karaté Kid" où le maître de karaté, M. Miyagi, utilise une paire de baguettes pour attraper une mouche. Dans le même élan, Musk a surnommé l'ensemble de la tour "Mechazilla".

C'est ainsi que "baguettes" serait devenu le 4ᵉ mot prononcé par X, l'un des enfants d'Elon Musk. Quels étaient les 3 premiers ? Fusée, voiture et papa. On a un peu de mal à y croire, mais pourquoi pas.

Aller sur Mars avant de mourir : Elon Musk le colérique

La partie suivante s'appelle "la montée en puissance". Ce que le biographe a baptisé ainsi, ce sont les coups de sang d'Elon Musk. Parfois, l'homme d'affaires a l'impression que ses équipes ne travaillent pas assez, alors il s'énerve et impose des cadences et des conditions de travail extrêmement intenses à des centaines, voire des milliers de personnes. Ce chapitre décrit en longueur les conséquences des colères de Musk, et le patron va assez loin.

La citation placée en titre de cet article est extraite de cette partie du bouquin. Lors d'un de ses coups de sang avant la mise en orbite de Starship, Elon Musk aurait déclaré : "Nous devons nous rendre sur Mars avant de mourir" suivi de "Il n'y a pas d'autre force capable d'amener l'humanité sur Mars que la nôtre, et, parfois, la mienne seule."

Un livre sur Elon Musk qui semble très élogieux

Walter Isaacson a suivi Elon Musk pendant près de 2 ans et le journaliste semble globalement assez fan de l'homme dont il rédige la biographie. Tous les petits surnoms que donne Musk aux choses comme "Mechazilla" sont décrits presque comme de véritables concepts philosophiques ou économiques.

De façon générale, le personnage d'Elon Musk en ressort magnifié. La figure du milliardaire génial, à l'ambition folle aux exigences extrêmes et aux idées révolutionnaires, y parait particulièrement bien entretenue. Les amoureux de personnalités similaires, comme Steve Jobs par exemple, seront ravis.

Image de miniature : couverture du livre "Elon Musk" par Walter Isaacson.