L'auteur de Game of Thrones George R.R. Martin s'est joint à la Authors Guild aux États-Unis pour porter plainte contre OpenAI. Les plaignants y dénoncent un plagiat de leur travail.
"Nous sommes les fossoyeurs de notre propre métier"
Le 19 septembre, 17 auteurs se sont joints à la Authors Guild (la plus vieille association professionnelle pour les auteurs aux États-Unis) pour porter plainte contre OpenAI. Les plaignants, composé entre autres de Georges R.R. Martin (connu pour la création de Game of Thrones et son implication dans Elden Ring), pointent du doigt la copie du travail d’auteur pour entraîner ses intelligences artificielles (comme ChatGPT). Ils déclarent que
(Ces grands modèles de langage) peuvent cracher des œuvres dérivées : matériel basé sur, imitant, résumant ou paraphrasant les œuvres des plaignants, et nuisant au marché de ces œuvres.
Ils ajoutent que les entreprises spécialisées dans les intelligences artificielles n’auraient pas de modèles fonctionnels sans leur travail original. Dans ce sens, ils deviennent un peu les fossoyeurs de leur propre métier. Un constat que l’on peut facilement tirer. Il y a deux mois, c’est Liam Swayne qui a demandé à ChatGPT (après lui avoir fait ingérer les cinq livres déjà sortis) d’écrire les deux derniers livres de la saga littéraire Game of Thrones.
La réponse d'OpenAI à la plainte
Son travail n’était pas alors d’écrire la conclusion de la série à la place de George R.R. Martin mais pour “‘’étudier l’aptitude des intelligences artificielles à écrire de longues œuvres’’”. Quelque chose qu’elles semblent pouvoir faire non sans défauts. À ce sujet, OpenAI a même répondu à IGN :
Les professionnels de la création du monde entier utilisent ChatGPT dans le cadre de leur processus de création. Nous respectons les droits des écrivains et des auteurs, et nous pensons qu'ils devraient bénéficier de la technologie de l'IA. Nous avons des conversations productives avec de nombreux créateurs du monde entier, y compris l'Authors Guild, et nous avons travaillé en coopération pour comprendre et discuter de leurs préoccupations concernant l'IA. Nous avons bon espoir de continuer à trouver des moyens mutuellement bénéfiques de travailler ensemble pour aider les gens à utiliser les nouvelles technologies dans un écosystème de contenu riche.
En somme, les auteurs et scénaristes doivent travailler de concert. Des propos déjà employés par Ubisoft dans le cadre de la présentation de son outil Ghostwriter : une IA qui "ne remplace pas le scénariste de jeux vidéo, mais allège l'une de ses tâches les plus rébarbatives. Il est notamment question de l'écriture des barks, ces brèves répliques ou sons des PNJ en réaction à un événement.. En tout état de cause, on n’a pas fini d’en entendre parler.