Le jeu de rôle a plus que jamais le vent en poupe, avec Baldur’s Gate III ! Effectivement, ce RPG est complètement comparable à un jeu de rôle papier. Rien à voir avec un Skyrim ou un Final Fantasy. Ici on lance des dés et on fait des choix qui ont de vraies conséquences ! Ce n’est pas la première fois qu’un jeu du genre est réalisé, mais c’est la première fois qu’il a autant d’ampleur, et nous devons cela à Larian Studios et son patron Swen Vincke. Mais l’homme n’a pas toujours connu la gloire. Ici et dans ce JV Legends nous vous racontons l’histoire mouvementée du PDG de Larian.

Tout commence en 1996, quand Swen reçoit son premier ordinateur. Il a une vingtaine d’années et se passionne pour Donjons & Dragons et Ultima (ça sent déjà un peu Baldur’s Gate III). Il commence à bidouiller quelques jeux de différents genres, mais finit par se concentrer sur ce qu’il aime vraiment : les titres de stratégie. Une fois quelques ébauches réalisées, il se décide à en faire son métier et présente ses projets aux pros du milieu. Il obtient un rendez-vous avec Atari, ce qui ne mènera malheureusement à rien, échec critique.

On recrute un mage et un chevalier

Très vite, Swen forme une équipe et un projet plus concret se met en place : The Lady, the Mage and the Knight, un RPG aux inspirations d’Ultima. Le projet de cœur du nouveau-né Larian Studios voit le jour grâce à un contrat avec l’éditeur CDV Software Entertainment. Cependant, ce n’est peut-être pas la meilleure alliance pour l’équipe de développeurs. Effectivement, l'entreprise perd beaucoup d’argent et Larian doit compenser avec des commandes peu intéressantes dans un hangar vétuste. Heureusement, The Lady, The Mage and The Knight sort finalement en 2002 ! Mais sous le nom discutable de Divine Divinity et en plus de ça sans être terminé ! On reportera plus de 7000 bugs, ce qui aurait pu être évité avec quelques mois supplémentaires de boulot. En plus de ça, la plupart des recettes sont touchées par CDV et Larian est obligé de licencier. Ils passent de 30 à 3 développeurs.

Choix des classes sur Divine Divinity

On tente un jet de volonté

Le studio persévère et lance le développement de la suite : Beyond Divinity. Le jeu sort en 2004 et permet de récolter un peu d’argent. Ensuite, c’est Divinity 2 : Ego Draconis qui voit le jour en 2009. Premier titre 3D pour Larian, il a en plus bénéficié d’un bon budget grâce au précédent projet et à d’autres commandes. Le jeu promet donc d’être une réussite, seulement voilà, comme si les dés étaient pipés, CDV va refaire la même erreur et sortir le titre bien trop tôt. Le studio avec quelques PV restants va tenter un dernier jet de volonté, en cherchant un autre éditeur. Coup critique avec les Français de Focus avec qui les relations se passent étonnamment bien : Divinity 2 à le droit à une nouvelle version avec un DLC (The Dragon Knight Saga), il renaît et obtient même un 18/20 chez JV.

Le chemin vers la Porte de Baldur

Larian est enfin lancé avec une licence crédible qu’ils continuent de développer. En 2014, paraît Divinity Original Sin. Le RPG révolutionne le genre et les interactions avec le décor sont impressionnantes pour l’époque. Plus encore, l’année suivante sort une version améliorée avec la possibilité de jouer en écran scindé, oui, comme dans Baldur’s Gate III. Le jeu est un succès et leur permet de devenir enfin indépendants, enfin libres ! Ils sortent Divinity Original Sin II eux-mêmes, c’est un succès et ils deviennent officiellement un studio AAA. C’est cette consécration qui leur permettra d’acquérir les droits pour Donjons & Dragons auprès de Wizard of The Coast et ainsi développer Baldur’s Gate III. Ce jeu, c’est un peu l’aboutissement d’une grande quête pour Larian. Si la qualité est au rendez-vous aujourd’hui, c’est dû à un long apprentissage par le biais d’erreurs, mais aussi parce que c’est une équipe de passionnés à l’écoute des joueurs. Baldur’s Gate III, c’est aussi une revanche de Swen sur toutes ces embûches qu’il a rencontré. Pour plus détails sur l’histoire de Larian Studios retrouvez le JV Legends en en-tête de cet article.