Roblox attaqué en justice pour être un "réseau de jeu illégal" pour les mineurs

Roblox est l'un des jeux vidéo les plus populaires de l'industrie et un peu à l'instar de Minecraft, son potentiel est infini et dépend de la créativité des joueurs. Un véritable phénomène vidéoludique, ultra-répandu chez les plus jeunes joueurs et s'imposant dans le paysage vidéoludique depuis des années maintenant. Et forcément, il fallait s'attendre à quelques dérives.

Après l'accusation de terrorisme d'un adolescent de seize ans, le mastodonte est désormais attaqué en justice par des parents en Californie : ces derniers accusent le jeu d'être un réseau de jeu d'argent illégal pour les mineurs, après que leurs enfants ont perdu de l'argent au sein du titre. Plus précisément, on parle ici de la monnaie virtuelle du jeu, les Robux, qui peut être dépensée dans le soft mais aussi dans des sites internet tiers.

Bien plus qu'un simple jeu vidéo comme nous vous le disions ci-dessus, Roblox s'apparente à un énorme écosystème : de la sorte, il est possible de lier son compte Roblox à des sites externes, et parfois d'y dépenser ses Robux… comme dans des casinos en ligne.

En l'occurrence, ce sont les plateformes Satozuki Limited BV, Studs Entertainment Ltd. et RBLXWild Entertainment LLC qui sont visées, accusées d'être des co-conspirateurs par les plaignants. Ceux-ci exigent des dommages et intérêts, une restitution, un jugement déclaratoire et une injonction au nom des victimes mineures, ainsi qu'un procès devant un jury.

De son côté, Roblox Corporation a déjà fait une première déclaration :

Ce sont des sites tiers qui n'ont aucune affiliation légale à Roblox. Les mauvais acteurs utilisent illégalement la propriété intellectuelle et l'image de marque de Roblox pour exploiter ces sites en violation de nos normes.

Le hic, c'est que selon la plainte, Roblox Corporation "prélèverait 30% sur les transactions, ce qui représente des millions de frais annuels en espèce". Affaire à suivre.

Les investissements dans l'industrie du jeu vidéo continuent de baisser... pour l'instant

On parle énormément de rachats et tandis que certains sont effectifs, d'autres relèvent juste de rumeurs importantes. Pourtant, la réalité, c'est que ce premier semestre de l'année enregistre les scores les plus faibles… depuis 2016 !

C'est le groupe analyste Digital Development Management (ou DDM) qui vient de publier une étude sur les investissements, les fusions et les acquisitions dans le paysage vidéoludique : le premier trimestre était déjà le plus bas depuis plus de quatre ans et le second fait encore plus pire.

On enregistre donc une baisse de 34% (620,83 millions d'euros) dans les investissements et de 14% (116,36 millions d'euros) dans les transactions. Enfin, la valeur totale des fusions et des acquisitions au cours du trimestre est de -81% (99,18 millions d'euros). Entre autres causes, l'effondrement de la cryptochain qui, oui, a bel et bien influé sur les investissements.

Néanmoins, cela ne traduit pas pourtant une faible santé de l'industrie vidéoludique. Déjà parce qu'il est normal d'avoir des bas et des hauts et non une croissance constante, mais aussi et surtout parce que de très grosses acquisitions arrivent prochainement : le rachat de Scopely (un développeur et éditeur de jeux vidéo mobile) par Savvy Games Group pour 4,5 milliards d'euros et surtout celui d'Activision-Blizzard-King par Microsoft pour 63,3 milliards de dollars.

Au final, l'année complète pourrait bien être la plus fructueuse en termes d'investissements pour le jeu vidéo malgré une première moitié "morose" selon DDM.

Netflix fait un pas de plus vers le jeu vidéo, cloud gaming à l'appui

On le sait : Netflix est tout particulièrement intéressé par le jeu vidéo et sait pertinemment qu'il y a beaucoup à y gagner. Depuis quelque temps, la firme propose ainsi des jeux vidéo depuis l'application Android et iOS à tous les abonnés : on y retrouve des jeux arcade typiquement mobile, mais aussi des titres un peu plus imposants sortis auparavant sur consoles, ainsi que quelques exclusivités sous grosses licences ou partenariats. Encore mieux, le géant du divertissement rachète çà et là des studios pour renforcer sa proposition dans l'industrie vidéoludique.

Ça, c'était pour le rappel, mais il faut savoir que Netflix compte bien muscler son jeu encore davantage : depuis quelques jours, l'entreprise a lancé en bêta l'accès à ses jeux vidéo en… cloud gaming.

Pour le moment, seuls le Canada et le Royaume-Uni sont concernés, mais les heureux élus peuvent donc jouer via l'application Netflix Game Controller (à télécharger uniquement sur iOS pour l'instant) qui sert de manette. Le cloud gaming est déployé sur plusieurs supports : les smarts TV Samsung et LG, le Google Chromecast, l'Amazon Fire Stick TV, la Nvidia Shield TV ainsi que les téléviseurs Roku et Walmart ONN. D'autres appareils seront rajoutés par la suite.

Actuellement, deux jeux sont accessibles en cloud gaming : Oxenfree et Molehew's Mining Adventure.

Notons que cette bêta continuera sa route sur PC et Mac via les navigateurs pris en charge ces prochaines semaines. Au lieu de l'application mobile Netflix Game Controller citée plus haut, les joueurs pourront directement user de leur clavier et souris.

Mike Verdu, vice-président de Netflix Gaming, s'est d'ailleurs laissé aller à une petite déclaration :

En rendant les jeux disponibles sur plus d'appareils, nous espérons rendre les jeux vidéo encore plus faciles à jouer pour nos abonnés du monde entier. Bien que nous soyons encore au début de notre voyage vidéoludique, nous sommes ravis d'apporter de la joie aux membres avec plusieurs titres.

Plus que jamais, le cloud gaming semble se profiler comme l'avenir du jeu vidéo et l'avancée de Netflix dans ce domaine est significative et à ne pas à sous-estimer. De la sorte, la plateforme pourrait envisager de louer des softs de plus grande ampleur encore (pourquoi pas de vrais AAA disponibles normalement sur les consoles nouvelle génération ?) et concurrencer alors doucement Xbox et Sony, qui redoublent tous les deux d'effort pour s'insérer dans ce créneau technologique précis.

En bref dans l'actualité business de la semaine

• Malgré la polémique d'un prix trop élevé, le portage PS4 de Red Dead Redemption se hisse en tête des ventes du PlayStation Store.
• Malgré sa situation économique difficile, Embracer Group annonce des revenus nets de 869,72 millions d'euros pour le premier trimestre de l'exercice fiscal en cours, soit une hausse de 47% par rapport à l'année dernière. Dead Island 2 est annoncé comme le jeu porteur du trimestre.
• SEGA a annoncé la finalisation du rachat de Rovio Entertainment, l'entreprise derrière la franchise Angry Birds (entre autres) pour 706 millions d'euros.
• Hi-Fi Rush, l'exclusivité Xbox délivrée par surprise en début d'année, vient de dépasser les 3 millions de joueurs cumulés sur PC et Xbox.
• Le géant chinois NetEase vient de créer un nouveau studio aux USA baptisé T-Minus Zero Entertainment, composé de vétérans de Bethesda et BioWare. Son premier projet sera un jeu d'action multijoueur avec une caméra à la troisième personne dans un univers de science-fiction, étant également une nouvelle IP.
• Au Japon, la Nintendo Switch vient de dépasser les 30 millions de ventes. 407 000 consoles s'y sont vendues en juillet, contre 243 000 PS5 durant ce même mois (pour 4 millions de PS5 au total dans le pays).
• La gamescom 2023 devrait accueillir un nombre record d'exposants, soit 1220 entités (+7% par rapport à 2022).
• Pokémon GO vient de dépasser les 678 millions de téléchargements dans le monde.
• Krafton (PUBG) investit 150 millions de dollars dans le marché vidéoludique indien.