Un scénario calqué sur une véritable histoire et une folle success story

Décidément, la période estivale 2023 est des plus rythmées en matière de blockbusters cinématographiques. Nul besoin de refaire la chronologie des sorties puisque ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la sortie du film Gran Turismo, l’un des 9 longs-métrages à voir en août. La nouvelle grosse production de Sony vient donc s’intercaler, tel un créneau réussi du premier coup en toute fluidité, entre les mastodontes estivaux du septième Art, et ce, dès le 9 août 2023. Pour être raccord avec la puissance des automobiles, la distribution du long-métrage en a également sous le capot : David Harbour (Stranger Things), Orlando Bloom (Pirates des Caraïbes), Djimon Hounsou (Gladiator). Cependant, sur la ligne de départ, il y a également de jeunes talents qui espèrent passer en pôle position dans les années à venir, tels que les acteurs Darren Barnet et Archie Madekwe. Ce dernier tient d’ailleurs le rôle-titre, à savoir celui de Jann Mardenborough, pilote automobile britannique et crédité en tant que coproducteur, consultant et cascadeur sur le film.

À bien des égards, ce nom peut paraître des plus obscurs, encore plus lorsque l’on se tient loin de l’actualité automobile. Toutefois, le parcours de Jann démarre, en réalité, à l’aide du jeu vidéo et d’une franchise bien particulière. Vous le voyez venir, il s’agit de la licence Gran Turismo ! Les prémices de son ascension, aussi incongrue que fulgurante, remontent à plus d’une dizaine d’années et, encore maintenant, son parcours professionnel étonne toujours celles et ceux qui l’interrogent à ce sujet. Fascinant sur bien des aspects, ce n’est pas pour rien que le film Gran Turismo en a fait son thème principal, passant plusieurs dizaines de minutes à raconter l’histoire du jeune homme qui s’est offert une carrière dans l’automobile grâce à ses talents innés et sa pratique de la licence Gran Turismo.

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Il remporte la GT Academy… et décroche un podium pro quelques mois plus tard

Enfant, on a tous plus ou moins eu l’occasion de s’amuser avec des jouets en modèles réduits qui singeaient des voitures ou tout autre véhicule, parfois courants parfois emblématiques. Pour Jann Mardenborough, manipuler ces jouets fait naître le début d’une passion qui l’amènera loin, très loin sur la route du succès. De fil en aiguille, cette fascination devient dévorante : tandis que le jeu ludique éveille ses sens de pilote, la vue des véhicules qui avalent les kilomètres sur circuit, à travers la petite lucarne, ancre définitivement l’automobile dans son cœur.

Ses yeux deviennent alors les phares d’un véhicule qui percent l’obscurité, le brouillard professionnel qui se dresse devant chaque enfant lorsque la question « Quel métier voudrais-tu faire plus tard, quand tu seras grand ? » se pose : Jann veut devenir pilote de course, un point c’est tout. Du haut de ses dix ans – il démontre déjà ses talents sur les circuits de karting depuis l’âge de sept ans –, le jeune natif de Cardiff, fils de l’ancien footballeur Steve Mardenborough (passé par le club de Wolverhampton, entre autres) ne sait pas encore que ses sessions de jeu sur Gran Turismo scelleront son destin aux portes de sa vingtaine.

Pas nécessairement intéressé par un parcours universitaire, Jann met un coup de frein à ses études supérieures et s’octroie une sorte d’année sabbatique. C’est alors qu’il entend parler de la GT Academy, conçue par Darren Cox (interprété par Orlando Bloom dans le film). Sous l’impulsion du constructeur automobile Nissan qui finance cette initiative, Sony met en chantier un programme ambitieux qui vise, par le biais d’une compétition, à repérer les jeunes talents de Gran Turismo afin de leur offrir une véritable carrière de pilote. Sans en avertir sa famille et motivé par une farouche volonté de se mesurer aux autres et d’évaluer son talent, Jann s’inscrit à l’édition de 2011 en ayant en tête les propos de son père qui ne cessait de lui répéter « Tu dois faire quelque chose dans la vie qui t’apporte un but et qui te passionne ».

Seul souci, la compétition suscite un énorme engouement qui pourrait réduire ses chances de victoire car ce sont pas moins de 90 000 joueurs, issus de dix pays européens, qui font vrombir leur moteur virtuel sur la ligne de départ… Malgré cette course folle à la consécration, Jann sème la concurrence et obtient le précieux sésame pour la finale qui a lieu à Silverstone. À l’issue de cet ultime test, il termine même en pôle position et remporte définitivement cette édition de la GT Academy en 2011, à l’âge de 19 ans. C’est le début de sa carrière professionnelle : fini le fauteuil gaming ou le canapé, Jann va connaître les vrais sièges du sport automobile, notamment en participant, l’année suivante et grâce à sa victoire à la GT Academy, à l’épreuve d’endurance des 24 Heures de Dubaï où il se classera, dans sa catégorie, sur la troisième marche du podium… alors qu’il n’a jamais mis les pieds dans une voiture de course dotée d’un tel équipement !

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Oui, il vient du jeu vidéo et ça l’empêche pas de faire carrière depuis dix ans

Jann Mardenborough a donc lancé sa carrière de la meilleure des manières et a su faire son trou dans le milieu du sport automobile. Bien qu’il ait un talent certain pour le pilotage – après sa première course, il a expliqué qu’il s’était contenté de reproduire ce qu’il faisait dans le jeu, comme s’il était inconsciemment connecté à Gran Turismo –, il n’a pas lésiné sur l’entraînement physique. Talent et entraînement : le combo est gagnant pour Jann puisque sa carrière est émaillée de jolies prouesses. En 2013, il s’illustre dans différents championnats et parvient même, avec brio, à se hisser à la troisième place de sa catégorie lors des 24 Heures du Mans, mythique course automobile française d’endurance.

Dix ans après cet évènement, Jann Mardenborough continue de vivre la vie dont il a toujours rêvé et peut se vanter d’avoir d’autres hauts faits d’armes à son actif. En juillet 2014, il décroche sa première victoire, au sein de l’écurie Arden International, dans le cadre du Championnat de GP3 Series. Il termine même à la deuxième position du Toyota Racing Series et, deux ans plus tard, du Japanese Formula 3 Championship. Toutefois, comme le montrera le film Gran Turismo sur les écrans géants dès le 9 août, cette ascension n’a pas été simple à gérer, notamment parce qu’il a eu un parcours atypique et n’a pas connu les mêmes difficultés imposées à ceux qui veulent faire carrière dans ce milieu. Comme il l’a souvent expliqué, son accession à ce domaine via le jeu vidéo lui a valu quelques altercations verbales, au fil de sa carrière et de ses prouesses, avec quelques-uns de ses concurrents directs.

Pour reprendre l’une de ses citations, utilisée par nos confrères de France Info : « Imaginez quelqu'un qui fait de la course depuis 12 ans, qui a financé sa carrière grâce à des sponsors, des fonds privés, et qui se retrouve en compétition avec quelqu'un qui a dépensé 500 euros pour une PlayStation 3 et Gran Turismo ». Vu sous cet angle, effectivement, on peut comprendre qu’il y ait eu de la tension dans les coulisses. Mais, malgré cela, Jann Mardenborough ne s’est jamais laissé atteindre et, à maintenant plus de trente ans, continue de se lancer de nouveaux défis, lui qui espère intégrer la plus prestigieuse catégorie du Championnat du monde d’endurance FIA et repartir pour une nouvelle édition des 24 Heures du Mans.

On le rappelle une dernière fois : le film Gran Turismo, réalisé par Neill Blomkamp, débarque dans les salles obscures le 9 août 2023. Et si vous voulez être briefer avant de prendre votre place de cinéma, vous pouvez jeter un œil à notre article qui vous compile tout ce qu’il faut savoir sur ce nouveau long-métrage de Sony Pictures et de PlayStation Productions.

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