Alors que Starfield est l'un des jeux les plus attendus de l'année, un aspect du titre semble refroidir plus d'un joueur : les séquences de tir. Avant la sortie du titre le 6 septembre prochain, on vous propose de décortiquer ce qui gêne certains internautes.
En juin 2022, le monde visionnait pour la première fois du gameplay de Starfield. Durant cette séquence, on observre un personnage qui atterrit sur une planète, mine avec son compagnon, avant de découvrir un avant-poste. Rapidement, un affrontement se déclenche entre l'astronaute et des pirates et les joueurs découvrent les phases de tir. Et là, de nombreux avis négatifs commencent apparaître sur les réseaux sociaux. Mais qu'est-ce qui dérange avec les combats de Starfield ? Analysons ce qui est reproché, et pourquoi le résultat final est si étonnant.
Des sensations de tir molles ?
En juin dernier, Starfield a fait l'objet d'un showcase de 45 minutes pour dévoiler tous ses aspects à la fin de la conférence Microsoft-Bethesda. Durant cette longue présentation, on a aussi bien vu la création de personnage que l'exploration ou la personnalisation de vaisseaux. Évidemment, les combats ont occupé une place centrale à la fin de vidéo, et les premières impressions se sont confirmées. Parmi les reproches que l'on retrouve à propos du tir dans Starfield, on observe que les armes bougent peu, qu'elles manquent d'impact général et qu'elles semblent procurer peu de sensations au joueur. Et puis, ce n'est pas mieux avec les armes lasers et magnétiques qui profitent d'une grande stabilité, ce qui n'aide pas à ressentir leur puissance. Cela se traduit même dans les armes au corps-à-corps qui ont des animations assez plates et peu satisfaisantes. Et puis, la question de localisation des dégâts se pose compte tenu du peu d'images des combats qu'on a vu jusque-là.
Pour expliquer ce résultat, on peut commencer par souligner que Starfield est un jeu de science-fiction et ses armes sont donc futuristes. Puisqu'elles sont optimisées, elles ne souffrent pas d'un grand recul et sont très stables, ce qui est logique d'un point de vue du lore, mais procure peu de sensations aux joueurs. D'un autre côté, ce résultat est peu étonnant car Fallout 3 et Fallout 4, développés par Bethesda également, ne sont pas réputés pour leurs feedbacks sensationnels. On peut même aller plus loin en disant que les attaques aux corps-à-corps n'étaient pas le plus grand point fort de The Elder Scrolls V : Skyrim. Dans Starfield, le gameplay de tir s'annonce avant tout fonctionnel puisque le titre propose bien plus de systèmes de jeu. Pourtant, ce résultat est étonnant quand on connaît le potentiel au sein de Bethesda.
L'expertise du FPS chez ZeniMax
En 2009, ZeniMax Media, maison-mère de Bethesda Softworks, rachète id Software, des experts du jeu de titre à la première personne que l'on connaît pour Doom, Wolfenstein ou Quake. Dans la foulée, le groupe acquiert également Arkane en 2010, studio français qui deviendra célèbre par la suite pour Dishonored, Prey ou encore Deathloop. La particularité de ces deux entreprises est qu'elles sont spécialisées dans les FPS, que ce soit de purs jeux d'action chez id Software ou des immersive sim chez Arkane. Sans trop de surprises, leurs titres sont réputés pour profiter de vraies sensations avec leurs armes à feu, ce qui participe à leur charme.
Je pense que vous me voyez venir, mais on peut se demander si Bethesda n'aurait pas pu faire appel à l'expertise d'id Software et Arkane pour proposer de meilleures sensations de tir dans Starfield. Évidemment, on comprend que le titre veut donner le sentiment d'une expérience réaliste et qu'y apposer les animations nerveuses d'un Doom ferait tache. Malgré tout, on imagine qu'un compromis aurait pu être trouvé. Comme l'explique l'un des développeurs dans le Starfield Direct : "Il y a toujours un équilibre à atteindre le réalisme, la simulation et Hollywood. Je pense qu'en général, on penche vers ce qui est le plus jouissif pour le joueur". Si toutes les remarques que nous avons évoquées sont basées uniquement sur les images montrées jusque-là, on espère que les sensations de tir dans le jeu final nous donneront tort le 6 septembre prochain.