Difficile d’imaginer que seulement 5 acteurs représentaient plus de 50% du trafic Internet en France. Un chiffre incroyable qui montre le besoin de régulation. Même s’il y a de grandes choses que vous ne connaissiez pas le troisième.
Des chiffres inquiétants sur le trafic Internet français
Il est plutôt difficile d’imaginer que seuls cinq sites peuvent représenter plus de la moitié de la bande passante en France. Pourtant c’est bien le cas et surtout il y a une surprise. Enfin une surprise pour les personnes qui ne connaissent pas le fonctionnement profond des sites Internet.
L’Arcep, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la presse, vient de publier son rapport sur le trafic Internet en 2022. C’est l’occasion de comprendre comment fonctionnent les communications en France et voir les problèmes qui peuvent résulter une fois que la bande passante est saturée.
Le classement se décompose ainsi :
- Netflix avec 19,7% du trafic
- Google avec 10,5% du trafic (en grande partie YouTube)
- Akamai avec 8,9% du trafic
- Meta avec 8,2% du trafic
- Amazon avec 7% du trafic
Si nous connaissons tous, quatre des cinq acteurs de cette liste; le nom Akamai peut faire tilter. Inconnu dans le grand public, il s’agit en réalité d’un service qui permet de mettre en cache les données des sites. Son objectif est justement de réduire le poids des sites et ainsi faire des économies sur la bande passante. Si on regarde en sixième position c’est le même genre de service avec Lumen, qui fait 5,7% du trafic en France.
Faire des économies à tout prix !
Voir une minorité d'acteurs consommer autant la bande passante peut inquiéter. Ce fut notamment le cas pendant le confinement, où Netflix avait pris une part tellement importante que c’était le trafic complet en France qui en avait pris un coup.
Avec des services toujours plus gourmands, en particulier avec le streaming vidéo, les infrastructures doivent grandir en permanence. Sauf que ce modèle de croissance ne peut pas continuer éternellement. C’est là qu’il faut prendre des actions. C’est pour cette raison par exemple que YouTube bride les débits vidéo, tout comme Netflix. Cela leur fait faire certes des économies, mais c’est aussi pour avoir plus de bande passante.
Actuellement, il faudrait encore investir massivement dans les câbles sous marin, les antennes ou encore les serveurs pour tenir dans le temps nos consommations. C’est un travail global qu’il faut faire pour qu’Internet ne soit pas bridé à l’avenir. Et encore en France nous avons la chance d’avoir un service à la fois de qualité et surtout à un prix extrêmement bas comparé au reste du monde.