L’avènement du télétravail, associé à la révolution numérique et à l’explosion récente des intelligences artificielles, remet à plat la manière dont les employés de bureau travaillent aujourd’hui. Pas tous, évidemment : certains ont gardé leurs habitudes, et elles leur conviennent. Mais d’autres cherchent constamment à optimiser leur manière de travailler, soit pour en faire moins, soit, au contraire, pour en faire plus… et gagner davantage d’argent.

Les personnes qui se suremploient avec deux jobs au lieu d’un ont essentiellement pour objectif d’améliorer leur train de vie. Pour cela, elles prennent un deuxième emploi à côté de leur travail principal en entreprise, quitte à passer de longues heures devant leur ordinateur. Certaines personnes font ce choix, car elles parviennent à être plus efficaces que certains de leurs collègues de bureau : finir plus tôt une mission permet d’en commencer plus rapidement une autre.

Trois jobs à plein temps en même temps, comment est-ce possible ?

Aux États-Unis, le témoignage d’un homme qui cumule trois emplois à temps plein en même temps fait beaucoup parler. Trois jobs à temps plein, en partant du principe que chaque emploi nécessite 8 heures par jour de travail, cela revient à travailler 24 heures sur 24. Nous sommes d’accord.

Cet homme de 48 ans, qui a, bien logiquement, décidé de garder l’anonymat, se fait appeler Joseph sur le site Business Insider. Il raconte que début 2020, il n’avait qu’un seul emploi lui rapportant 117 500 dollars par an, déjà une jolie somme. Il estime qu’à l’époque, ce travail ne lui prenait en réalité que quatre à cinq heures de travail effectif par semaine. Lorsqu’il a eu l’opportunité de décrocher un nouveau travail à plein temps dans le domaine de l’informatique, le tout à distance pour 120 000 dollars par an, il a accepté.

Joseph s’est alors retrouvé avec deux jobs à plein temps, en se disant que c’était trop difficile pour lui, il pouvait toujours en quitter l’un des deux. Au début, sa nouvelle mission l’occupait entre 30 et 40 heures par semaine. Au bout de six mois, l’entreprise a laissé entendre que son job pouvait être supprimé rapidement. Joseph a alors décidé de se mettre en quête d’un nouveau poste, qu’il a fini par trouver en février 2022. Là aussi, il s’agissait d’un emploi en télétravail, payé 120 000 dollars par an.

344 000 dollars par an en cumulant trois emplois

C’est ainsi que Joseph s’est retrouvé avec trois jobs. Et alors qu’il s’attendait à perdre le deuxième, non seulement ça n’a pas été le cas, mais en plus sa charge de travail a chuté à quelques heures par semaine. « Le deuxième job était devenu tellement facile et il était toujours en télétravail à 100%, alors j’ai décidé de le garder. Je me suis accroché parce que le salaire était bon, et que je ne faisais vraiment rien. »

Aujourd’hui, l’Américain estime travailler environ 40 heures par semaine pour répondre aux exigences de ces trois emplois. Être parvenu à tripler ses revenus lui a notamment permis de rembourser son prêt immobilier et de mettre de l’argent de côté pour les études de ses enfants. Une bonne opération, qu’il ne compte pas faire évoluer dans l’immédiat malgré une fatigue tout de même présente.

Cumuler trois emplois, est-ce légal ?

La position de Joseph n’est pas illégale aux États-Unis. Cependant, si ses employés finissent par apprendre sa situation, ils sont en droit de rompre son contrat de travail. Pour le moment, le secret est bien gardé.

En France, il est potentiellement possible de cumuler deux emplois. Cependant, il y a des conditions à respecter à cela. La rémunération des salariés et le temps de travail sont encadrés par la loi. Il ne faut pas dépasser les 10 heures par jour et les 48 heures par semaine. Par ailleurs, il faut également s’assurer qu’aucune clause du contrat de travail signé dans la première entreprise n’interdit d’avoir un deuxième emploi à côté. Cependant, la possibilité d’en avoir un troisième n’est pas évoquée par les textes de loi, sans doute parce que la situation reste improbable…

Seuls les emplois non salariés, comme l’auto-entrepreneuriat par exemple, ne sont pas soumis à ce cadre : il est donc possible de travailler plus de 48 heures par semaine en freelance. Mais attention au burn-out !