Un jeune génie est parvenu à fabriquer lui-même une prothèse pour pallier son handicap. Avec une simple imprimante 3D, il a su faire ce qui pourrait être une vraie révolution sur le marché des prothèses.
Les prothèses, des coûts qui peuvent monter très haut
Au pays de l'Oncle Sam, ou même au Royaume-Uni, le système de santé est loin d'être le meilleur au monde. Nombreux sont ceux qui se voient dépenser des sommes exorbitantes pour se soigner au quotidien, et ce même pour des maladies ou handicaps de naissance. C'est le cas pour Luke Cox, un étudiant Britannique qui est né presque dépourvu des doigts de sa main gauche. Cela est dû à une anomalie génétique du nom d'ectrodactylie.
Au fil de sa vie, il a dû expérimenter ce que chaque enfant ayant ce même trouble vie, et ce n'est pas chose facile. Confectionner une prothèse de main pour reproduire les formes et les fonctions d'une main coûte cher : au fil des ans, la croissance de l'enfant fait qu'il faut changer de prothèse tous les six mois, un rythme très soutenu et contraignant.
C'est alors que Luke, étudiant à l'université de Staffordshire a décidé de se lancer dans un projet très ambitieux : concevoir sa propre version d'une prothèse, avec des spécificités inédites.
Il invente une prothèse de main entière avec une imprimante 3D
Luke Cox explique qu'après avoir étudié la façon dont fonctionne le marché des prothèses, il avait envie de faire quelque chose pour les enfants devant changer régulièrement d'appareil :
Plus je faisais de recherches, plus je me suis dis que je n'allais pas le faire pour moi, mais pour les personnes dans une situation similaire à la mienne. J'ai conçu cette prothèse avec des éléments importants comme la personnalisation. On peut enlever les doigts, échanger les pièces et les remplacer individuellement. Elle est universelle, signifiant qu'elle peut théoriquement s'adapter à n'importe quelle forme de main. La prothèse est faite via un procédé économique comme l'impression 3D, ce n'est donc pas cher à fabriquer.
Seulement 20 livres Sterling, soit environ 23 euros pour réaliser entièrement cette prothèse qui, comme on peut le voir, reprend la forme d'une main, mais aussi ces articulations, pas mal pour un projet de fin d'études. Concrètement, c'est en baignant le matériau dans de l'eau chaude que l'on peut modifier sa forme et s'adapter à chaque main.
En plus de l'avantage économique, c'est un avantage pratique pour les jeunes enfants, qui peuvent garder la même prothèse tout au long de leur jeunesse. Luke Cox a, grâce à son projet, décroché un job chez Alstom qu'il débutera après la fin de ses études. Mais cet exploit devrait surtout ouvrir des portes aux jeunes handicapés n'ayant pas les moyens de se payer des prothèses coûtant au minimum 4 500€, et pouvant monter jusqu'à plusieurs dizaines de milliers, voire plus.