L’été est une saison critique pour les personnes fragiles. Sauf qu’il y a en plus des villes qui augmentent encore un peu plus le phénomène de chaleur et cause des risques beaucoup plus importants.
Ville des lumières et ville de la chaleur
Vous l’aurez deviné, mais la ville qui remporte la triste palme de la plus meurtrière en pleine canicule en Europe est Paris. Ce n’est donc pas une ville du Sud où les températures y sont plus élevées, mais bien dans la capitale française, au nord. Sauf que l’explication est malheureusement simple et on ne peut rien y faire.
Le site Geo relaye une étude de mars dernier publiée dans The Lancet. Celle-ci fait un classement des villes les plus meurtrières en termes de températures, que ce soit avec le chaud ou le froid. C’est ainsi que Paris est numéro 1 en cas de canicule et Londres en cas d’épisode de froid.
Pour Paris la raison est très simple : c’est la densité de population. En effet, Paris est la ville la plus dense d’Europe, avec plus de 21 000 habitants par km². C’est la 6e ville la plus dense du monde ! Il faut partir à la 11e place pour tomber sur Genève avec 12 000 habitants par mètre carré. Soit quasiment deux fois moins. Oui, Paris est surpeuplé.
On peut observer des écarts importants de température entre Paris et les zones rurales (jusqu'à 10 °C lors de la canicule exceptionnelle de 2003)
Cela a pour effet de faire un dôme de chaleur et de rendre irrespirable la ville. Avec en plus l’ajout de plus en plus de climatisation, les températures ne font qu’augmenter. Sans oublier que cette année, avec El Niño, nous risquons de vivre des épisodes de canicules intenses.
Une grande étude de 854 villes
L’étude a ainsi pris en compte les données météorologiques de janvier 2000 à décembre 2019 pour arriver à ce classement de 854 villes. C’est ainsi qu’il a été possible de faire des liens entre des événements sociaux, environnementaux ou topographiques pour déterminer la mortalité de chaque ville.
Pour rappel, en 2022, Santé Publique France estimé le nombre de morts en France de la canicule à 10 420 personnes. Une hausse de 6% sur l’année précédente. Le site gouvernemental alertait déjà sur les hausses de température dans les villes denses.
Alors il n’existe pas de solution miracle, hormis vider Paris d’au moins la moitié de sa population. C’est pour cela que pendant l’été, il est fortement recommandé de partir dans d'autres villes, plus proches de la végétation.
L'inquiétude est aussi de savoir comment sera gérée la chaleur pour les JO en 2024. La population parisienne va exploser et nous serons en pleine période de chaleur. En espérant que de nouvelles mesures seront prises dès cet été.