Ce tabac permet de faire des médicaments de façon naturelle, écologique et responsable. Il se pourrait bien que ce soit le futur de la médecine pour soigner des maladies. Une avancée absolument majeure.
Du tabac au service de la santé
Comme l'ont remarqué nos confrères du Journal du Geek, des scientifiques sont parvenus à utiliser une plante très proche du tabac pour développer ce qu’ils appellent des “bio-usines”. Un procédé qui permet de produire des principes actifs sans avoir besoin de passer par des méthodes lourdes comme dans l’industrie pharmaceutique actuelle.
Il s’agit donc de la plante Nicotiana benthamiana, qui a ainsi des vertus permettant le développement d’autres principes actifs après quelques mutations génétiques. Il aura fallu 10 ans pour développer ce procédé très précis qui est décrit ainsi :
En utilisant des techniques modernes de biologie moléculaire, nous pouvons efficacement demander à la cellule végétale de produire la molécule d'intérêt. Les feuilles de tabac sauvage sont ensuite récoltées, lyophilisées et la molécule est transformée pour être transformée en médicament oral
Tout se joue ainsi dans le mélange génétique de cette plante pour arriver à lui faire produire des éléments souhaités.
Utiliser le tabac pour faire des économies
L’atout majeur d’une telle méthode est de pouvoir produire à grande échelle le principe actif avec comme seul élément : la plante, de la lumière, de l’eau et des nutriments. Le tout est fait de façon responsable pour un résultat qui est encore en test.
Le premier médicament produit est concret. Il se nomme T20K et permet de traiter la sclérose en plaques. Une maladie auto-immune terrible, qui cause de nombreux handicaps et réduit l'espérance de vie. Le T20K est ainsi le premier médicament produit de cette façon en phase d’essais cliniques. Les patients testent ainsi en ce moment même ce médicament produit à partir de la nature.
Pour les scientifiques en charge de cette découverte, la mise à l'échelle est très facile et permet de créer de véritable usine à grande échelle sans que cela coûte une fortune financièrement et en termes d’empreinte carbone. Car les grandes avancées sont ainsi les fermes verticales. Cela décuple la capacité de production et utilise la hauteur au lieu de l’étendue. Sur une même surface au sol, on peut ainsi multiplier par 10 la production, grâce notamment à un éclairage constant, une alimentation parfaite, une absence de maladie due au fait que l’espace est clos et surtout la verticalité qui ajoute de la surface agricole.
En fin de compte, cette nouvelle méthodologie apporte de grands atouts et surtout peut s’appliquer à de nombreux principes actifs dans les médicaments. Une solution écologique au service de l’humain.