La voiture électrique, c'est le futur, du moins, pour l’Europe, cette idée semble claire. Cependant, les constructeurs du Vieux Continent sont dominés de la tête et des épaules par leurs homologues chinois, mais peut-être plus pour longtemps.
Voiture électrique rime avec Chine
L'Europe est convaincue que son avenir est dans la voiture électrique. En cours de route, il a ouvert la main à l'utilisation des carburants de synthèse et permettra à moyen et long terme l'utilisation de l'hydrogène dans les véhicules, ce qui a eu pour conséquence de ne pas plaire à tous les constructeurs du Vieux Continent. Et alors que l’Europe était en proie à des querelles sur l'avenir de sa flotte mobile, la Chine en a profité pour prendre position et est parvenue à devenir la principale actrice de la production de batteries et de véhicules électriques. Selon Bloomberg, ses exportations en 2022 ont atteint des chiffres records.
Chaine d'approvisionnement ? La Chine a réussi à l'emporter. Batteries ? La Chine possède l'industrie la plus puissante. Production de véhicules électriques ? Leurs entreprises produisent et vendent plus que jamais. Et tout cela a, aujourd’hui, débouché sur une vague d'entreprises chinoises qui commencent à débarquer en Europe, comme MG, BYD ou encore NIO et Zeekr. Mais les choses pourraient commencer à se compliquer pour l’Empire du milieu. En effet, L'Europe a son Green Deal, un projet qui sert de cadre à des réglementations plus modestes, mais importantes. Et, ces deux derniers jours, des pas très importants ont été franchis.
L’Europe se décide enfin à riposter !
La France a été le premier pays européen à riposter et à mettre en place une nouvelle réglementation. Dans le détail, le plan consiste à supprimer les aides pour les véhicules qui ne respectent pas les normes maximales d'émission de carbone lors de leur fabrication, ce qui a pour effet de mettre des obstacles aux voitures produites et importées de Chine. Une idée qui a vraisemblablement plu à l’Europe, puisque le Vieux Continent a approuvé un règlement presque similaire visant à pénaliser les entreprises qui polluent le plus en leur faisant payer des taxes plus élevées.
Cette taxe ne tiendra pas compte du lieu ou de la manière dont un produit a été fabriqué. Elle tentera d'imposer une taxe basée sur la quantité de CO2 produite dans l'ensemble. C'est-à-dire lors de sa fabrication, mais aussi lors de son transport, ce qui punit les produits importés de Chine, d'Inde ou du Brésil, pays qui produisent moins cher et avec des réglementations environnementales plus laxistes.
Le deuxième grand changement vient avec les nouvelles concernant les exigences qui seront imposées aux nouvelles batteries utilisées en Europe. Pour l'instant, c'est un document approuvé par la majorité de la Commission européenne (587 voix pour, 9 contre et 20 abstentions) mais il doit encore passer le vote final en session plénière du Conseil de l'Europe. Les bases du texte s'engagent sur des batteries moins polluantes et avec un plus grand nombre de matériaux recyclables.
Toutes ces obligations tentent d'élever les exigences environnementales dans la production de batteries et de voitures électriques qui, indirectement, profiteront à ceux qui fabriquent l'un ou l'autre de ces deux produits sur le sol européen. Des mesures qui vont de pair avec les pressions pour exploiter les terres rares présentes sur notre continent.