Depuis un certain temps, Elon Musk, célèbre entrepreneur milliardaire à la tête de Tesla et SpaceX, fait face à de sérieuses accusations dans le cadre d'une affaire judiciaire. Dans ce procès concernant une prétendue manipulation du marché des cryptomonnaies, Musk vient cependant de réfuter une nouvelle allégation et affirme qu'elle est sans fondement.
Elon Musk nie le délit initié sur Dogecoin
Actuellement confronté à une poursuite en raison de ses différents tweets en faveur de la cryptomonnaie Dogecoin, le PDG de Tesla s'est récemment défendu d'une nouvelle accusation qui planait sur lui.
Pour rappel, dans le cadre de cette affaire, plusieurs plaintes ont été déposées auprès du tribunal du district sud de New York par plusieurs investisseurs du Doge. Malgré les tentatives des avocats de Musk pour mettre fin à ces poursuites, une troisième plainte avait été récemment déposée l'accusant d'avoir manipulé le marché à des fins personnelles.
Selon les documents judiciaires du 7 juin 2023, Elon Musk est notamment accusé d'avoir vendu 1,4 milliard de Dogecoin pour une valeur de plus de 124 millions de dollars avec deux portefeuilles différents.
Cette prétendue prise de bénéfices se serait produite du 4 au 6 avril - une période qui correspond au moment où le patron de Twitter a remplacé temporairement le mythique logo bleu en forme d'oiseau par une tête de Shiba Inu, vraisemblablement en référence au Doge.
À la suite de ces nouvelles accusations, l'avocat d'Elon Musk, Alex Shapiro, est récemment revenu à la charge en niant fermement le délit d'initié. Dans une lettre partagée par le New York Post, l'avocat a souligné que les accusations qui pesaient sur son client sont infondées.
La nouvelle plainte soutient que Musk est le propriétaire des portefeuilles ayant servi à réaliser les transactions pour plusieurs raisons. Elle se fonde notamment sur un tweet publié par Musk le 10 février 2021, dans lequel il affirmait avoir acheté pour 28 millions de dollars de Dogecoin. De plus, au regard des plaignants, il semblerait que les transactions contiennent une référence directe à la date de naissance du millairdaire, le 28 juin 1971.
Selon les dires de l'avocat, ces alléguations repose sur des bases trop fragiles
"Vous alléguez spécifiquement, sans fondement, que les portefeuilles suivants" appartiennent "aux défendeurs". "Le seul fondement de votre réclamation est que ces portefeuilles ont vendu Dogecoin à un moment où, selon la troisième plainte modifiée, les prix étaient en hausse", communique Shapiro dans la lettre transmise le 9 juin au tribunal.
Doge et Elon Musk, un drama de longue date
Depuis plusieurs années, Elon Musk est aussi connu pour sa fascination envers le Dogecoin, une cryptomonnaie créée à l'origine comme une blague. Il a souvent exprimé son soutien et son intérêt en faveur de cette cryptoblague sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter.
One word: Doge
— Elon Musk (@elonmusk) December 20, 2020
Certaines de ses interventions ont largement contribué au succès de la cryptomonnaie. Cependant, depuis que le marché a entamé son cycle baissier, certains interprètent cela comme de la manipulation de marché.
Concrètement, les investisseurs de Doge accusent Musk d'avoir utilisé son influence pour faire grimper le prix du Dogecoin de façon artificielle, ce qui aurait entraîné des pertes financières pour certains d'entre eux. Et pour cause, à chaque tweet d'Elon Musk, le prix du Doge décolle et retombe à son prix initial peu de temps après.
Ainsi, en juin 2022, certains ont décidé de réclamer des comptes au milliardaire américain. Les investisseurs ont déposé trois plaintes visant à réclamer des dommages et intérêts à hauteur de 258 milliards de dollars (235 milliards d'euros).
Malgré les nouvelles accusations portées contre lui, Elon Musk affirme que ses tweets et ses actions ne sont que des plaisanteries et ne sont pas destinés à manipuler le marché. Ses avocats ont soutenu que ses publications sur les réseaux sociaux ne sont pas incriminantes. La bataille juridique continue, il reste à voir si cette nouvelle plainte sera acceptée par le tribunal.