Dans sa volonté de rendre les appareils électroniques toujours plus faciles à utiliser, l’Union européenne vient de voter une nouvelle loi. Et après les ports USB-C obligatoire, c’est au tour des batteries de smartphones (entre autres) de passer sous le crible des instances du vieux continent.
Une nouvelle loi européenne qui va embêter Samsung et Apple !
C’était dans l’air du temps, le parlement européen a approuvé la semaine dernière de nouvelles normes relatives à la conception, la production et au recyclage des batteries vendues dans l'Union européenne. Après avoir rendu le port USB-C obligatoire pour les nouveaux smartphones, l'UE souhaite désormais rendre les batteries de nos smartphones « faciles à retirer et à remplacer », ouvrant donc à nouveau la porte aux téléphones portables dotés de batteries amovibles. Même si la déclaration de l’Union européenne n’indique pas expressément que les téléphones portables doivent avoir un boîtier amovible pour retirer la batterie, elle précise que les constructeurs doivent « concevoir les batteries portables des appareils de sorte que les consommateurs eux-mêmes puissent les retirer et les remplacer facilement ».
À côté de ça, les déchets jouent également un rôle important dans cette loi, puisque l’UE veut être plus stricte à cet égard. Dans les grandes lignes, pour les batteries portables (smartphones, etc), l’objectif est d’en collecter 45% en 2023, 63% en 2027 et 73% en 2030. Pour les batteries LMT (celles des transports légers comme les trottinettes ou les vélos), l'objectif est de collecter 51% des déchets en 2028 et de 61% en 2031. L'idée n'est pas seulement de collecter les piles, mais de réutiliser les matériaux qu'elles contiennent. En ce sens, l'UE répartit les objectifs minimaux selon le minerai (lithium, cobalt, cuivre, plomb et nickel).
Une loi qui a aussi pour vocation de protéger l’environnement
Cette nouvelle loi prévoit également « une déclaration et une étiquette obligatoire » de l’empreinte carbone qui devront être ajoutées pour les batteries des véhicules électriques, des moyens de transport légers et des batteries industrielles d’une capacité supérieure à 2 kWh. De même, les batteries LMT, celles des véhicules électriques et celles industrielles devront avoir une sorte de passeport numérique.
En outre, la loi envisage une « politique de diligence raisonnable pour tous les agents économiques, à l'exception des PME ». La loi a été approuvée par 587 voix pour, 9 contre et 20 abstentions. Cependant, il reste maintenant une étape à franchir. Après le vote en plénière, le Conseil devra formellement approuver le texte, qui sera ensuite publié au Journal officiel de l'Union européenne et qui entrera en vigueur.
Dans tout cela, il y a un aspect à prendre en compte lorsque l'on parle de la manipulation d'un smartphone (ou pratiquement n'importe quel appareil) et c'est sa réparabilité. La conception des appareils, notamment mobiles, rend difficile leur ouverture pour changer une pièce. S'il est vrai que les marques doivent disposer de pièces détachées pendant dix ans et que certaines, comme Samsung ou Apple, disposent de kits de réparation à domicile, la réparabilité reste un aspect important, qui pourrait donc considérablement être modifié avec cette nouvelle loi.