Les arnaques par SMS ne concernent pas que la France : aux États-Unis, le bilan dressé par la Federal Trade Commission pour l’année 2022 est terrifiant, et ce constat n’est probablement pas le dernier compte tenu de la situation actuelle.
En France, les arnaques par SMS pullulent : tentative d’escroquerie liée au CPF, à des colis soi-disant bloqués par des transporteurs, à des amendes impayées ou encore à des vignettes Crit’Air à régler en ligne, la liste est longue, très longue. Le bilan financier associé à ces arnaques en masse n’est pas chiffré dans l’Hexagone, mais on peut facilement imaginer qu’il serait très important si c’était le cas.
Aux États-Unis, en revanche, la Federal Trade Commission (FTC) fait régulièrement le point sur le phénomène. Et le constat est très choquant : en 2022, les SMS frauduleux ont coûté 330 millions de dollars aux consommateurs américains.
Un coût multiplié par cinq depuis 2019
Cette somme faramineuse a doublé depuis 2021, mais elle a surtout été multipliée par cinq depuis 2019. La FTC souligne que les tentatives d’escroquerie par SMS ont connu une forte hausse pendant la pandémie de COVID-19, et qu’elles ne sont jamais revenues à leur niveau précédent par la suite.
Le smishing, comme le nomment certains experts en sécurité — pour la contraction de SMS et de phishing — trouve régulièrement de nouvelles idées pour piéger les consommateurs, qui sont encore très nombreux à tomber dans le panneau. Si le phishing « traditionnel », par email, a toujours le vent en poupe (malheureusement), les escrocs n’hésitent plus à se tourner vers les smartphones, qui sont des accessoires du quotidien absolument incontournables.
Les arnaques à la banque de plus en plus populaires
En analysant un échantillon aléatoire de 1000 SMS frauduleux, la FTC a constaté que les messages se faisant passer pour des banques ont été multipliés par 20 depuis 2019. Viennent ensuite les fausses annonces de gains à des concours, fausses alertes d’opérateurs de téléphonie mobile, ainsi que les faux envois de colis. On constate que bien que cette liste concerne les États-Unis, on trouve beaucoup de similitudes avec les arnaques françaises.
Lorsque vous avez le moindre doute, ne répondez jamais favorablement à ce genre de message : éventuellement, contactez directement l’organisme qui vous sollicite, pour vérifier la véracité de la demande. La FTC déconseille également aux consommateurs de répondre à ces sollicitations par un SMS de retour : il s’agit souvent d’un numéro de téléphone de particulier piraté, et quand cela n’est pas le cas, cela confirme à l’escroc que le numéro est opérationnel.
Enfin, limitez le nombre de personnes et d’organismes qui disposent de votre numéro de portable : cela pourra vous éviter que ce dernier se retrouve dans une fuite de données, comme c’est de plus en plus le cas ces dernières années. En France, le site du Service Public propose une page Web dédiée aux arnaques les plus fréquentes.