Il reste deux ans avant l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation européenne sur les émissions des véhicules de tourisme et autant de temps pour commencer à appliquer les nouveaux critères imposés par celle-ci. Mais à l'heure actuelle, il y a huit pays en Europe qui ne sont pas disposés à faire avancer la norme Euro 7.
L’Europe est divisée et ça ne va (peut-être) pas s’améliorer
Avec seulement deux ans pour s'adapter, l'avenir de la norme européenne d'émission Euro 7 est en suspens. Ses limites d'émissions fixeront le maximum de particules que les véhicules à combustion peuvent expulser jusqu'à leur interdiction (en 2035). Mais en ce moment, l'Europe est divisée. La France, l'Italie, la République tchèque, la Roumanie, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie et la Slovaquie s'opposent à un nouveau texte qui compliquera fortement les plans de combustion des constructeurs, surtout avec un délai aussi court entre son éventuelle approbation et le début de sa mise en œuvre. Au 1er juillet 2025, les véhicules homologués en Europe devraient déjà être conformes à l'Euro 7.
Jusqu'à il y a quelques mois, il semblait que le rouleau européen approuverait sans problème l'interdiction de vendre des véhicules à moteur à combustion au-delà de 2035. Mais ce processus doit encore passer une dernière étape, après que l'Allemagne ait réussi à forcer la permissivité de l'utilisation des carburants synthétiques. Avant son rejet, la possibilité de commercialiser des moteurs thermiques capables de fonctionner aux e-carburants était déjà envisagée, du moment que ces carburants de synthèse ne dégagent pas d'émissions polluantes - chose impossible pour le moment.
Quel avenir pour la norme Euro 7 ?
Avec l'Euro 7, l'Union européenne veut réduire de manière drastique le volume des émissions rejeté dans l'atmosphère. Pour le moment, nous ne connaissons pas les chiffres dont il sera question, mais plutôt une date qui est sur le point d'être approuvée : 2030. Dans sept ans, les voitures avec un moteur à combustion devront être des hybrides rechargeables si elles veulent respecter les limites de pollution. L'objectif recherché par l'Union européenne est d'articuler un nouveau règlement sur les émissions qui couvre les mesures qui seront prises au cours des 12 prochaines années, avec l'objectif de 2035 et de garantir que d'ici 2030 la réduction de 55 % des émissions soit atteinte.
Les réponses des firmes ont été, à maintes reprises, contraires à cette nouvelle réglementation, notamment chez les constructeurs traditionnels qui voient à quel point leurs voitures devront être fortement électrifiées pour se conformer aux obligations européennes. Certains des managers les plus belliqueux avec l'Euro 7 sont Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, et Luca de Meo, le PDG de Renault. Tous deux considèrent que la voiture électrique chinoise a une occasion en or d'entrer en Europe et d'engloutir une grande partie de son marché, si l'Union européenne ne protège pas les constructeurs du vieux continent.
Leurs voix ont déjà été entendues chez nous. En France, l'approbation de la norme Euro 7 est contestée et le gouvernement d’Emmanuel Macron finalise, actuellement, les derniers détails pour appliquer des mesures protectionnistes sur la vente de voitures électriques, empêchant les voitures fabriquées en Chine d'obtenir des subventions.