Alors que le prix du Bitcoin est loin de ses sommets, une nouvelle opportunité très lucrative semble s'être présentée aux mineurs de la crypto. Une révolution est en marche, et elle est en train de transformer la façon dont les mineurs de Bitcoin tirent des bénéfices. Quelle est cette nouvelle activité qui fait tant parler d'elle en bien comme en mal ?
Des mineurs de Bitcoin en difficulté
Avant l'arrivée de cette nouvelle opportunité, les mineurs de Bitcoin étaient confrontés à des défis majeurs. En effet, la valeur du bitcoin a été divisée significativement depuis son plus haut prix atteint en 2021, mais le coût de production, quant à lui, est inchangé, voire en augmentation... Ainsi, l'activité de minage est devenue beaucoup moins rentable.
Pour rappel, la blockchain (le réseau de Bitcoin) fonctionne grâce à l'activité des mineurs. En bref, pour ce faire, ces individus mettent à profit la puissance de calcul de leur machine pour valider et sécuriser les transactions sur le réseau. En échange du temps et de l'électricité dépensés, ceux-ci perçoivent une gratification en Bitcoin.
En novembre 2021, les mineurs de bitcoin pouvaient miner un Bitcoin pour 20 000 € et le revendre trois fois plus cher, à environ 60 000 €. Aujourd'hui, la réalité est tout autre... Selon le site d'analyse de données crypto MacroMicro, de nos jours, on estime qu'une unité de Bitcoin coûterait environ 25 000 € à produire – soit quasiment sa valeur sur le marché. Pour cette raison, l'hiver des cryptos a eu raison de certains mineurs de Bitcoin. Certains ont d'ailleurs été contraints de débrancher leurs machines afin de stopper les frais.
Cependant, l'introduction d'un nouveau protocole appelé Ordinals a apporté un souffle de fraîcheur et a redonné de l'espoir aux mineurs, leur permettant de trouver de nouvelles sources de revenus pour maintenir leur activité à flot.
Ordinals, la solution miracle pour les mineurs de Bitcoin
Depuis le début de l'année, Bitcoin a accueilli un protocole permettant la création de jetons non fongibles (NFT) sur le réseau Bitcoin, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour les mineurs qui en tirent des bénéfices. Avant Ordinals, les NFT, des certificats de propriété numériques associés à des objets virtuels, n'étaient pas disponibles sur le réseau de la première cryptomonnaie.
Cependant, grâce aux mises à jour majeures du réseau, notamment SegWit en 2017 et Taproot en 2021, la taille de stockage maximale des données a été augmentée, permettant ainsi l'association d'images et d'autres objets virtuels à des Satoshis, les centimes du Bitcoin.
Les NFT créés avec le protocole Ordinals sont essentiellement des images associées à des Satoshis, ce qui permet de se les procurer contre des Bitcoins, afin de les stocker sur un portefeuille comme des objets de collection. Le prix de certaines collections explose, à l'image des Bitcoin Frogs qui coûte pas moins de 0.13 BTC ( envrion 3000€) pour le moins cher.
Ce protocole a égalment permis l'existence des jetons dit BRC-20, des meme coins similaires a ceux que l'on peut trouver sur Ethereum.
Pour les mineurs de Bitcoin, l'adoption massive de ces jetons d'un nouveau genre représente une opportunité de mettre à profit leur machine pour obtenir du Bitcoin. Et les planètes se sont alignées pour les mineurs, puisque les inscriptions de NFT Ordinals sur le réseau Bitcoin ont connu une forte croissance ces derniers temps.
Selon les données de Dune Analytics, plus de 10 millions d'Ordinals ont été inscrits sur le réseau Bitcoin, générant des frais de transaction importants. Le réseau de Bitcoin est devenu le deuxième plus actif pour les NFT derrière Ethereum, avec un trafic de transactions record pour le mois de mai.
Ainsi, les revenus perçus par les mineurs de Bitcoin ont atteint leur plus haut niveau depuis deux ans, principalement grâce à la croissance des NFT et BRC-20 sur Bitcoin créés avec le protocole Ordinals. C’est une bonne nouvelle pour les mineurs puisque selon TheBlock, 14.3 % des revenus miniers de Bitcoin sont issu des frais de transaction.
Une nouveauté Bitcoin controversée
Malgré l'activité du réseau digne des grandes heures de la crypto, ce protocole ne fait toujours pas l'unanimité au sein de l'écosystème.
Les inscriptions quotidiennes atteignent parfois des pics, entraînant une congestion temporaire du réseau et une augmentation des frais de transaction.Certains craignent donc que la création de NFT et de BRC20 sur le réseau Bitcoin ne surcharge définitivement le réseau, ce qui rendrait les transactions en BTC bien plus lentes à terme.
Bien que le fondateur du projet, Casey Rodarmor, vient de céder sa place au développeur "Raphjaph" le 28 mai dernier, le protocole Ordinals continue de gagner en popularité en dépit des controverses.
Il évident qu’il continuera d'alimenter les interrogations quant à sa longévité, mais force est de constater que l'innovation a permis aux mineurs de Bitcoin d'accéder à une nouvelle source de revenus dans une période mitigée. Reste à voir si les Ordinals auront autant de succès que les jetons sur Ethereum.