Google face à Bing Chat et Opera One

En avril, Opera a présenté son nouveau navigateur baptisé Opera One, qui se caractérisait par un design modulaire élégant ainsi qu’un thème sombre et une « navigation flexible ». Et ce lancement a été renforcé il y a peu avec la présentation d'une fonctionnalité qu'ils ciblaient depuis longtemps et qui est encore plus marquante : l'intégration d'Aria, un assistant dopé à l’intelligence artificielle intégré au navigateur. Comme indiqué sur le blog officiel de l'entreprise, Aria est basée sur la technologie d’OpenAI et sur leur modèle de langage GPT - on ne connaît pas encore la version. Cet assistant est en permanence disponible via la barre latérale du navigateur (à gauche) et il est possible de l'utiliser gratuitement.

Le nouveau navigateur compatible avec l’IA est conçu pour améliorer la créativité et la productivité des utilisateurs en incorporant la puissance de l'intelligence artificielle dans les propres fonctionnalités du navigateur. De plus, Aria offre des fonctionnalités avancées telles que des résultats mis à jour comme Bing Chat le fait déjà sur Microsoft Edge, bien qu'elle n'inclue pas (encore) de références ou de citations à ses sources.

Opera se la joue Game of Thrones avec Aria

Dans les faits, le fonctionnement d’Aria est assez simple. Il suffit de cliquer sur le bouton du même nom dans la barre latérale pour afficher un panneau latéral où l’on peut commencer à lui poser toutes sortes de questions. Dans les réponses, on peut même lui demander de nous sortir des liens. Et comme pour les autres IA du genre, les réponses sont généralement concises et cohérentes. Toutefois, il convient de noter qu’avant de pouvoir utiliser Aria, il est nécessaire de se connecter à un compte Opera (ou d'en créer un, le cas échéant). Les équipes d’Opera assurent également qu’ils ne partagent aucune donnée sur l'utilisateur avec OpenAI. Les chats sont sauvegardés pour un maximum de 30 jours et il est possible d’y accéder ou de les supprimer à tout moment.

Néanmoins, les propres responsables d'Opera avertissent que les applications d'intelligence artificielle comme Aria « ont des limites ». Par là, il faut comprendre que lors de son utilisation, l’intelligence artificielle pourrait partager des contenus préjudiciables ou subjectifs, ainsi que des informations fausses, inexactes ou trompeuses. Pour finir, les fonctionnalités d'Aria suivent actuellement le sillage de celles que, par exemple, Bing propose dans Microsoft Edge. En plus d'offrir des informations, des citations et des références à jour, Bing se comporte avec plus de précision - notamment grâce à GPT-4. On sait aussi que Bing Chat sera bientôt capable d’interagir avec le contenu que nous visitons ; une chose qu’Aria n’est pas encore capable de faire.