La sortie de Zelda Tears of the Kingdom en a ravi plus d’un, mais une petite partie des joueurs trouvent “inacceptable” la qualité graphique du jeu. Mais alors, est-ce que Nintendo est fainéant ?
La Nintendo Switch est (très) loin d’être une machine de guerre…
Depuis son lancement en mars 2017, la Nintendo Switch a conquis des millions de joueurs grâce à sa polyvalence et à sa collection de jeux exclusifs captivants. Cependant, certains critiques ont souligné que les jeux sur la Nintendo Switch peuvent sembler "moches" ou techniquement inférieurs par rapport aux consoles plus récentes telles que la PlayStation 5. Nous allons examiner les raisons techniques derrière ces différences, en mettant particulièrement l'accent sur le processeur de la Nintendo Switch, l'ARM Cortex-A57.
La Nintendo Switch est équipée d'un processeur NVIDIA Tegra X1, qui est basé sur l'architecture ARM Cortex-A57. Bien que l'ARM Cortex-A57 ait été une avancée technologique à l'époque de son lancement en 2014, il est maintenant considéré comme relativement obsolète par rapport aux processeurs plus récents.
- Fréquence d'horloge limitée : Le processeur ARM Cortex-A57 de la Nintendo Switch fonctionne à une fréquence d'horloge de seulement 1,47 GHz. Comparé aux processeurs plus récents, tels que ceux utilisés dans la PlayStation 5, qui fonctionnent à des fréquences d'horloge beaucoup plus élevées, il est clair que la Switch est désavantagée en termes de puissance brute.
- Nombre de cœurs limité : Le processeur de la Nintendo Switch est un quad-core, ce qui signifie qu'il dispose de seulement quatre cœurs de traitement. Comparé aux processeurs plus récents, qui sont souvent équipés de six à huit cœurs, le processeur de la Switch peut être moins performant lorsqu'il s'agit de gérer des tâches complexes.
C’est pour ces raisons que la Nintendo Switch ne propose pas un affichage 1440p ou même 4K comme ses concurrents directs. Il serait tout bonnement impossible de faire tourner un jeu récent, même “moche”, sur une machine à peine plus puissante qu’une tablette Android milieu de gamme. Nintendo a misé avant tout sur une console hybride familiale, disponible dès sa sortie pour “seulement” 350€, contre 550€ pour la Playstation 5.
De lourdes conséquences sur les graphismes en général
En raison de ses limitations techniques, le processeur ARM Cortex-A57 de la Nintendo Switch affecte fortement les performances graphiques des jeux, ce qui peut être perçu comme une moindre qualité visuelle par rapport aux consoles plus récentes.
La Nintendo Switch est capable d'afficher des jeux en mode portable avec une résolution maximale de 720p, tandis qu'en mode docké, elle peut atteindre 1080p sur un téléviseur. En comparaison, les consoles plus récentes comme la PlayStation 5 prennent en charge des résolutions allant jusqu'à 4K, offrant ainsi une expérience visuelle beaucoup plus détaillée et immersive.
En raison de ses capacités de traitement limitées, la Nintendo Switch peut rencontrer des difficultés à gérer des jeux très gourmands en termes de graphismes et d'effets. Les développeurs doivent souvent réduire la qualité des textures, des ombres et des effets visuels pour maintenir une expérience de jeu fluide sur la Switch. Cela peut entraîner une apparence visuelle moins impressionnante par rapport aux jeux sur des consoles plus puissantes.
Bien que la Nintendo Switch offre une expérience de jeu unique grâce à sa nature hybride et à sa bibliothèque de jeux exclusifs, il est vrai que ses performances graphiques sont inférieures à celles des consoles plus récentes comme la PlayStation 5.
Le processeur ARM Cortex-A57 de la Switch, avec sa fréquence d'horloge limitée et son nombre de cœurs réduit, présente des limitations techniques qui affectent les performances graphiques et la qualité visuelle des jeux. Cependant, il est important de noter que Nintendo a toujours privilégié l'innovation ludique plutôt que la puissance brute, offrant ainsi des expériences de jeu uniques et engageantes, même si elles ne sont pas aussi impressionnantes sur le plan technique. Globalement, même si beaucoup de personnes trouvent Zelda Tears of the Kingdom laid et assez vieillot, il est bon de souligner les innovations techniques plus discrètes, comme la physique qui est merveilleusement bien calculée par la machine de Nintendo.
David Jaffe, ancien Lead Game Designer à Santa Monica Studio sur les projets God of War s’est même exprimé à ce sujet, en annonçant qu’il trouvait Tears of the Kingdom “vieillot” sans pour autant nier son contenu ludique intéressant.