Dans le futur de nombreux métiers seront remplacés par la technologie et cela commence à sérieusement inquiéter. On parle souvent de l’intelligence artificielle, mais la robotisation est aujourd’hui tellement mature, que des métiers disparaissent.
La livraison c’est finie pour les humains en Chine
Bienvenue dans un monde où les drones commencent déjà à remplacer les livreurs. Ce n’est plus un futur lointain, mais bien le présent. En Chine c’est une véritable révolution qui s'opère depuis 2017 avec l'entreprise de livraison de nourriture Meituan. Celle-ci croit dur comme fer à un avenir où les drones et les robots feront toutes les tâches de livraison.
Pourtant, la société chinoise a recruté plus de 6 millions de nouveaux livreurs en 2022. C’est un chiffre qui à l’échelle de la France n’a aucun sens, car cela représente quasiment 10% de la population en l’hexagone. Et pourtant depuis un an et demi, Meituan investit en masse pour le développement des drones dans la ville de Shenzhen. Il s’agit effectivement de l’une des villes les plus high-tech au monde et un centre névralgique de la technologie mondiale.
Sauf que ce qui a toujours limité le développement de la livraison par drone, ce n’est pas forcément la technologie en elle-même. C’est surtout les réglementations au nom de la sécurité. Effectivement voir un drone tomber du ciel dans une zone densément peuplée n’est clairement pas une bonne idée. Pourtant l’idée n’est pas nouvelle, car en 2002, l'Australie testait déjà cette méthode. Mais cela semble logique étant donné que le pays est en grande partie un désert et que la densité de population est très faible. Mais à Shenzhen on parle d’une ville de près de 13 millions d’habitants.
Comment ça marche la livraison en drone ?
Dans un article du MIT, un de nos confrères a fait le test en commandant une boisson. Sur l'application, il choisit le lieu de livraison et attend patiemment que sa commande arrive. 30 minutes plus tard, un drone jaune apparaît au-dessus de sa tête entre les buildings avant de se poser dans un kiosque. Son toit s’ouvre pour laisser l’appareil rentrer et déposer la cargaison. Il suffit alors de récupérer son soda. La précision est telle, que la marge d’erreur est de seulement deux secondes.
Si actuellement il ne s’agit que de simples livraisons, à l'avenir l'entreprise compte faire des livraisons plus complexes. Mais surtout pour l'instant, les humains sont nécessaires. Ils permettent de rentrer des objets non standard (le produit à livrer) dans des boîtes standard que le drone pourra transporter. Il faut aussi un opérateur qui surveille 10 drones en simultané.
Le seul travail pour les humains est de placer les aliments et les boissons non standardisés dans une boîte d'emballage standardisée, puis il n'y a plus de travail pour les humains
Mais du coup c’est pour demain la livraison en drone ? C’est un peu moins sûr. Car cela nécessite des infrastructures pour le lieu de l’envoi, mais surtout pour la réception. On peut facilement imaginer un immeuble adapté qui permettrait à chaque étage aux drones de pouvoir se poser. Mais c’est toute l’infrastructure urbaine qu’il faut revoir. Sauf que la Chine vient de faire un pas de géant et cela devrait s’étendre à d’autres villes.