Voici un des crashs les plus impressionnants de l’histoire de l’aviation filmée. Le meilleur ? C’était entièrement volontaire et cela a permis de faire de grandes avancées pour notre sécurité à tous en avion.
Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
La réponse est oui. Même s’ils ont volontairement fait s'écraser un avion, un pilote était bien présent à bord. Une cascade digne des plus grands films d’action qui a permis d’obtenir une grande quantité d’informations pour aider à la conception des futurs fuselages d’avion.
Mais pour comprendre comment nous en sommes arrivés à faire s’écraser un avion au milieu du désert, il faut remonter 11 ans en arrière. La série scientifique Curiosity fait un numéro spécial autour des crashs d’avion. Leur but est ainsi de pouvoir filmer et analyser un véritable crash. La solution est donc d’acheter un avion capable de voler et représentatif de ce qui vole au-dessus de nos têtes.
C’est comme cela qui sont tombés sur une Boeing 727 à la retraite, mais toujours capable de faire un vol, un dernier vol. Il aura fallu dépenser 450 000 dollars pour dégoter l’engin. Une somme en soit assez faible au vu de ce que l’on obtient pour ce tarif.
La seconde étape est de savoir où le faire s’écraser. On ne peut pas aller au milieu d’un champ pour faire une telle expérience. C’est ainsi que le désert dans le sud de la Californie est choisi. Sauf étonnement, les États-Unis ne sont pas très enclins à accepter qu’un avion s’écrase sur son sol. Il faut alors vite trouver un autre lieu et c’est le désert du Mexique qui sera choisi.
La municipalité accepte, mais a une grosse condition : étant donné que l’avion survole des zones habitées, il faudra qu’il y ait un pilote…
Un crash au-delà des espérances
C’est ainsi que le pilote Jim Bob Slocum a pris les commandes de l’avion kamikaze pendant 130 km, le 27 avril 2012. Il finit par sauter en parachute une fois l’appareil en plein désert. On le voit ainsi dans une vidéo marcher tranquillement à l'arrière de l’avion, prenant son parachute et sautant. Une manœuvre qui semble parfaitement normale pour lui.
C’est alors qu’un autre pilote se retrouve aux commandes avec une simple manette de commande à distance. L’avion est vide, c’est l’heure du crash.
Pour s’assurer de l’impact parfait, l’appareil garde une vitesse de plus de 220 km/h et conserve un angle d’attaque parallèle au sol. Puis, lui d’un atterrissage classique ou le train d’atterrissage arrière touche avant, c’est celui à l’avant qui percute le sol. Le fuselage se sectionne en deux, séparant le nez, du reste de l’appareil. Un crash parfaitement exécuté.
Une masse de données
L’objectif de l’émission est ainsi de démontrer des théories par la science. Ainsi l’une des missions était de connaître la place idéale pour survivre à ce type de crash. Si jusqu’à la rangée 7 vous êtes mort, au-delà vous serez handicapé ou gravement blessé. L’endroit idéal se trouve ainsi au niveau des rangées 31 et 32.
Pour le reste, l’équipe de l'émission était entourée de scientifiques qui ont pu installer des capteurs et collecter une grande quantité de données. Celles-ci ont permis de rendre plus sécuritaires les futurs avions conçus. Une émission à la fois historique pour la télévision, mais aussi pour le monde de l’aviation.