Nintendo mène un combat depuis des années contre les émulateurs, Zelda Tears of the kingdom était la goutte d’eau qui les a forcés à agir. Entre illégalité et zone grise, certains sites naviguent en eau trouble.
Un succès qui fait mal
Que l’on soit clair, Zelda Tears of the kingdom est le plus gros bébé de Nintendo. Ils en sont fiers, et à juste titre, mais surtout ils veulent le protéger. Sauf qu’il est possible de le récupérer gratuitement et pire, utiliser un émulateur pour ne même pas avoir besoin d’y jouer sur une Switch.
Et c’est là que Nintendo tire la sonnette d’alarme et s’attaque à ce moyen détourné d’utiliser ses jeux. De base, pour jouer à un jeu sur la Switch, il vous faut une Switch. Jusque là c’est normal. Mais pour éviter de pouvoir y jouer ailleurs, votre console possède une clef qui permet de faire tourner le jeu.
En d’autres termes, si vous utilisez un émulateur et que vous avez le jeu, cela ne suffira pas. Votre jeu ne se lancera tout simplement pas. Sauf que de nombreux petits malins ont trouvé la solution et partagent ces fameuses clés qui vous authentifient. Nintendo frappe ainsi exactement à cet endroit avec plus de 80 demandes de retrait au nom de l’article 1201 du Digital Millennium Copyright Act, autrement connu sous le nom de DMCA.
Nintendo has just issued multiple DMCA takedown requests to GitHub, including for Lockpick, the tool for dumping keys from YOUR OWN Switch, which is absolutely ludicrous - pirates aren't gonna be sourcing keys from their own consoles!https://t.co/QePiLPTjmm
— Simon Aarons (@ItsSimonTime) May 4, 2023
C’est ainsi que le groupe responsable de Lockpick, un service qui permet d’obtenir ces clés, se retrouve dans la tourmente et préfère arrêter le développement de son service. Mais ça ne veut pas dire que c’est la fin. Le système est open source et n’importe qui peut continuer à le développer.
C’est probablement encore un coup d’épée dans l’eau pour Nintendo, même si cela devrait ralentir le développement de ce genre de pratique momentanément.
Quand la Switch n’est pas la meilleure façon de jouer à la Switch
Mais au-delà de ne pas vouloir payer son jeu, on peut se demander pourquoi autant de personnes veulent passer par un émulateur. La raison est simple : la Switch est datée et ne permet pas de jouer correctement à Tears Of The Kingdom. Déjà que Breath Of The Wild était à la peine, là c’est souvent compliqué dans des zones avec de nombreuses animations. Jouer sur PC c’est s’assurer de pouvoir faire tourner le jeu à 60 fps constant.
Tant que Nintendo ne sort pas une nouvelle console plus performante, la tendance à l'émulation sur ses gros jeux ne fera qu’augmenter. Surtout que le pire, c’est que cela n’a rien d'illégal lorsque vous possédez le jeu et la console. C’est une sorte de zone grise et Nintendo ne peut rien contre cela.
Le plus gênant pour la firme japonaise était ainsi de voir son jeu disponible plusieurs jours avant le lancement sur des plateformes de téléchargement…