Tesla, l’entreprise automobile d’Elon Musk, vient d’inaugurer une nouvelle usine au Texas. Cette dernière est entièrement consacrée au raffinage de lithium, et elle affiche des ambitions de taille dans le secteur de la voiture électrique.
Avec sa raffinerie de lithium inaugurée il y a quelques jours seulement au Texas, Tesla passe un cap à la fois symbolique et stratégique dans la production de voitures électriques. L’entreprise, propriété d’Elon Musk, est tout simplement le premier constructeur automobile américain à raffiner lui-même son lithium, ce qui devrait rapidement le rendre indépendant sur ce point.
Tesla, bientôt plus grand possesseur de lithium en Amérique du Nord
Durant l’inauguration de la structure, Elon Musk a assuré que la raffinerie produira suffisamment de lithium de « qualité batterie » pour un million de véhicules électriques dès 2025. Cela fera de Tesla le plus grand possesseur de lithium en Amérique du Nord. D’ici là, l’entreprise devra encore compter sur ses fournisseurs actuels pour atteindre ses objectifs : la firme espère vendre 1,8 million de voitures électriques dans le monde cette année.
La démarche de Tesla est très ambitieuse : à ce jour, les États-Unis ne produisent que 1% du lithium mondial. L’Australie, le Chili ou encore la Chine comptent parmi les principaux producteurs, et les USA ont principalement pour objectif de réduire leur dépendance technologique à la Chine, qui héberge actuellement 60% de la capacité mondiale de raffinage du lithium, et 80% de la capacité de production mondiale de batterie.
Les ambitions d’Elon Musk pour les voitures électriques
Durant son discours d’inauguration, Elon Musk a détaillé les projets à venir concernant cette raffinerie dont la construction devrait être terminée l’année prochaine. La production à grande échelle devrait pouvoir débuter dès 2025. Ce calendrier est particulièrement ambitieux : il est décrit comme « extrêmement rapide par rapport aux normes habituelles ». Pourtant, à l’origine, Tesla voulait que la raffinerie puisse être opérationnelle dès la fin de l’année 2023, mais ce calendrier s’est rapidement révélé impossible à tenir.
Elon Musk en a, par ailleurs, profité pour inviter les start-ups à s’intéresser et à s’impliquer dans le raffinage du lithium. « Nous le faisons parce que nous le devons, pas parce que nous le voulons », avait notamment déclaré l’homme d’affaires un peu plus tôt cette année. L’objectif est clairement de renforcer l’indépendance de l’entreprise par rapport à ses fournisseurs actuels, et notamment au marché chinois.
L’installation va coûter 375 millions de dollars à Tesla, qui a déjà investi 6 milliards de dollars dans sa gigafactory basée à Austin, au Texas, l’année dernière. Un investissement supplémentaire de 770 millions de dollars est prévu pour l’agrandir, dans l’optique d’y intégrer une chaîne de production de cathodes et d’unités d’entraînement, ainsi qu’un site de test de cellules de batteries. Elon Musk dépense sans compter pour Tesla, ce qui en dit long sur les ambitions du milliardaire dans le domaine de la voiture électrique.