La course à la conquête de la Lune ne passe pas uniquement par la manière de s’y rendre : encore faut-il trouver un moyen de s’y installer durablement. Pour se faciliter la tâche, la Chine a une idée derrière la tête.
Dans les prochaines années, la conquête spatiale va passer par celle de la Lune : le satellite naturel de la Terre est une étape essentielle dans l’approche de Mars. Mais cela sous-entend qu’il faut dompter cet astre mythique, sur lequel l’homme n’a plus mis les pieds depuis plusieurs décennies.
Si l’on parle beaucoup de la NASA et de ses différentes missions Artemis, en particulier d’Artemis III qui pourrait ramener l’homme sur la Lune dès 2025, les États-Unis ne sont pas le seul pays à avoir cette ambition. La Chine compte, elle aussi, atterrir sur la Lune. Le projet est d’envoyer un équipage composé de trois taïkonautes autour de la Lune en 2029, et d’y faire atterrir deux d’entre eux. Auparavant, Pékin fixait cet objectif à 2030, mais grâce à ses avancées technologiques suffisantes, le planning a pu être revu.
La Chine a déjà des projets pour s’établir sur la Lune
En parallèle de cette initiative, la Chine continue le développement de sa station internationale de recherche lunaire (ILRS), dont le premier module est prévu pour une mise en service en 2028. Ce projet pour être terminé en 2035, ce qui permettra ensuite au pays de commencer à développer une base lunaire habitée.
Ce que l’on ne savait pas jusque-là, c’est comment Pékin comptait s’y prendre pour construire sa base sur la Lune. Grâce à un article du China Daily, on en sait désormais un peu plus. Le projet serait d’utiliser la technologie de l’impression 3D pour construire des bâtiments sur la surface du satellite, tout en exploitant au maximum les ressources présentes sur place.
La sonde robotique Chang'e 8, dont le lancement est prévu avant 2030, compterait parmi ses missions le fait d’analyser l’environnement et la composition minérale de son site d’atterrissage, qui se situera au pôle sud de l’astre. Cela permettra aux scientifiques chinois de vérifier si l’usage des ressources présentes sur place pourra être exploité pour construire des bâtiments.
L’impression 3D, une technologie d’avenir dans l’espace
« Si nous souhaitons rester longtemps sur la Lune, nous devons installer des stations en utilisant les propres matériaux de la Lune », a notamment déclaré Wu Weiren, académicien de l’Académie chinoise d’ingénierie et scientifique de premier plan à l’Administration nationale de l’espace de Chine. « Le sol lunaire sera notre matière première et il sera imprimé dans des unités de construction. Des professeurs de plusieurs universités nationales, telles que l’Université Tongji à Shanghai et l’Université Xi’an Jiaotong dans la province du Shaanxi, ont déjà commencé à étudier les applications possibles de la technologie d’impression 3D sur la Lune ».
L’utilisation de l’impression 3D pourrait permettre de construire plus vite, mais en utilisant les ressources disponibles sur place, cela permettra d’éviter d’avoir à ramener des quantités très importantes de matériaux depuis la Terre. Un gain de temps, mais aussi d’argent, et compte tenu des fortunes que la conquête de la Lune va demander, c’est forcément un argument qui pèse dans la balance.